La méditation est-elle soluble dans lʹidéologie capitaliste? Et, partant, dans le monde de lʹentreprise? Cette pratique, peut-elle amener à la fois bien-être et rentabilité? Financier luxembourgeois établi en Suisse, Erick Rinner propose des programmes de pleine conscience dans des multinationales. Avec son équipe de Potential Project, il apprend aux employé.e.s et aux leaders à être moins soumis.e.s au stress et à redécouvrir leur "humanité partagée".

La pleine conscience - ou mindfulness - fait lʹobjet de nombreuses études scientifiques. À Genève, les chercheur.euse.s de lʹétude Mindfulteen aimeraient prouver les bienfaits de cette pratique sur le cerveau des ados. Chez les jeunes, la méditation permet-elle une récupération plus rapide après un stress? La pleine conscience pourrait-elle prévenir de le développement de certains troubles psychiques graves qui surviennent souvent au début de lʹâge adulte?

À Genève, lʹécole Montessori 3-12 propose des séances de méditation à ses élèves depuis 2017. Lʹensemble de son personnel a suivi le programme PEACE (Présence, écoute, attention, concentration dans lʹenseignement) qui forme des enseignant.e.s à la pleine conscience et œuvre déjà en France, en Belgique ou au Québec. Mais si, dans le privé, de telles initiatives peuvent voir le jour facilement, il nʹen va pas de même dans le public où la prudence, sinon la méfiance, reste de mise.

Leader européen des applications de méditation, Petit Bambou a connu un succès exceptionnel durant la crise sanitaire et compte désormais quelque 7,5 millions dʹabonnements payants, dont 150 000 en Suisse. Fondée en 2015 par deux jeunes Français, lʹapplication propose des méditations en plusieurs langues. Elle travaille avec des instructeurs de pleine conscience dʹAllemagne, dʹItalie, des Pays-Bas ou bien sûr de France, comme Sylvie Chabas qui, ce matin-là, enregistre une série de méditations dans un studio parisien.

La méditation est une pratique qui consiste à se concentrer sur sa respiration et sur lʹinstant présent. Elle puise ses origines en Inde, mais elle est présente dans toutes les religions et ce depuis des millénaires. Avec la pleine conscience, lʹOccident sʹest approprié cette tradition et lʹa rendue laïque. Elle est aujourdʹhui enseignée dans les hôpitaux à des fins thérapeutiques, en cas de dépression par exemple. Pourtant, certain.e.s lʹassocient encore à de lʹésotérisme.

Voyager à bord de la Pan Am, se faire servir un verre de scotch par des hôtesses tirées à quatre épingles et atterrir à Honolulu pour des vacances à lʹombre des cocotiers. Il nʹy a pas si longtemps, prendre lʹavion était le comble du raffinement et de la réussite sociale. Mais aujourdʹhui, en Suisse, monter à bord dʹun aéronef est devenu pour beaucoup une honte et être pilote un job comme un autre. Précarité de lʹemploi et menace pour lʹenvironnement font dire à certain.e.s quʹil faudrait lâcher un secteur déjà mis à genoux par la pandémie. Pour dʹautres, cʹest une passion, un besoin, mais aussi un élément déterminant pour la croissance de la Suisse romande. Comment se dessine lʹavenir de lʹaviation, acteur économique et stratégique majeur de la région lémanique?

Lʹélectrique, cʹest chic. Ça pourrait être le nouveau slogan du Lausanne Aéroclub qui a reçu il y a peu son premier avion fonctionnant 100 % à lʹélectricité: le Velis Electro. Pas de carburant et moins de bruit. Voilà qui promet dʹadoucir les relations entre le club et le voisinage de la Blécherette. Bertrand Piccard a également adopté ce tout premier modèle homologué, car il en est certain: lʹaviation de demain sera décarbonée.

Avec la pandémie, le secteur de lʹaviation est à genoux. Lʹoccasion rêvée pour les milieux écologistes et de gauche dʹimposer leur vision et de demander des compensations. Moins de bruit, moins de pollution…en bref moins dʹavions. Oui, mais comment imaginer la mobilité de demain? Et que faire des emplois perdus et de lʹimpact économique sur la région?

Avec 70 % de passagers et de passagères en moins, 2020 a été une année catastrophique pour lʹaéroport de Genève. Et le stress nʹest pas terminé pour son directeur André Schneider, car si la situation ne sʹaméliore pas dʹici lʹété, les pots risquent dʹêtre définitivement cassés. Dans les couloirs vides et sombres de la plateforme résonne une petite musique: celle de la crise économique.

Après 30 ans à piloter des avions, Pierre-Louis Bornand en a eu marre. Il conduira désormais des trains. Il a pourtant aimé passionnément son métier: les voyages à lʹautre bout du monde, le haut salaire, le statut social, les nombreux avantages. Mais les crises successives et la pandémie ont écorné le mythe, au point de pousser de plus en plus de pilotes à quitter le cockpit.