Enfant, ils rêvaient de devenir pilote dʹavion ou cuisinier, mais aujourdʹhui les problèmes économiques et écologiques les obligent à envisager une autre profession. Mais faire le deuil dʹun métier aimé et entamer une nouvelle formation est compliqué. Des documentalistes et des psychologues reçoivent au Centre dʹinformation sur les études et les professions de Lausanne ceux et celles qui veulent ou doivent se réorienter.

Climat de peur, entraînement jusquʹà lʹépuisement, insultes, mobbing, anorexie et boulimie…les témoignages de certaines anciennes gymnastes rythmiques du centre national de Macolin ont révélé au grand jour un système où les athlètes étaient totalement sous lʹemprise de leurs entraîneurs. Depuis, la fédération suisse de gymnastique a mené une enquête et revu complètement lʹencadrement à Macolin. Dans quel contexte des gymnastes en sont arrivées à mettre leur santé physique et mentale en danger? Qui des familles, des médecins, des collègues dʹentraînement aurait dû tirer la sonnette dʹalarme? Dans le sport dʹélite, où est la limite entre juste pression et abus de pouvoir? Qui vérifie que les chartes dʹéthique du sport sont respectées?

En 2012, le Dr. Boris Gojanovic, médecin-chef à Macolin avait alerté sur les dérives dans les entraînements de gymnastique rythmique. Très jeunes, soumises à un entraînement intense, isolées de leur famille, les gymnastes sont vulnérables. Selon la psychologue Mélanie Hindi, une meilleure prévention est indispensable pour les jeunes athlètes dans tous les sports.

Sara et Lou sʹentraînent au centre genevois de gymnastique artistique. À 16 ans, Lou fait partie du cadre national élargi. Sara, 14 ans, a elle décidé de se retirer du cadre junior. Comment ces jeunes filles gèrent-elles des entraînements quotidiens, la pression des coachs et des familles, les blessures ? Jusquʹoù va leur passion? Et où placent-elles la limite à ne pas franchir?

Les révélations dʹune dizaine dʹanciennes gymnastes sur la maltraitance subie à Macolin ont choqué le grand public. En décembre, à Berne, le parlement a décidé la création dʹune centrale dʹalerte et de signalement pour les athlètes en cas dʹabus. Actuellement, comment Swiss Olympic sʹassure-t-il que sa charte éthique est respectée par les fédérations sportives?

Une dizaine de filles entre 8 et 13 ans sʹentraînent au centre régional de performance de gymnastique rythmique à Morges (VD). Elles sont encadrées par deux entraîneures professionnelles. Comment soutenir, encourager ces enfants sans leur mettre trop de pression? Où se situe cette délicate limite?

Sarah Marchini a fréquenté le centre national de gymnastique rythmique de Macolin de 2005 à 2007. Aujourdʹhui elle dénonce le surentraînement et les pressions psychologiques quʹelle y a subies. Des faits qui ont perduré et qui questionnent les familles des jeunes espoirs romandes de la discipline, comme celle de Charlène.

Selon une estimation de lʹOffice fédéral de la santé publique, les erreurs médicales provoquent chaque année dans les hôpitaux suisses entre 2000 et 3000 décès et plus de 60 000 atteintes à la santé. Mais de quoi parle-t-on quand on parle dʹerreur médicale ? "Nous disons événement indésirable" corrigent les hôpitaux. Cʹest bien sur les nuances que tout se joue. Sʹagit-il dʹun événement, dʹune erreur ou dʹune faute? Au tribunal la qualification peut valoir cher. Alors la prudence est de mise, voire le silence ou parfois même le déni. Quʹen pensent les victimes? Comment vivent-elles la machine judiciaire quand elle se met en marche? Et les auteurs de ces erreurs? Ont-ils leur mot à dire? Au contraire des pays anglo-saxons, il nʹexiste pas en Suisse de liste des erreurs médicales. Et les événements ne sont pas systématiquement enregistrés. Faut-il changer de culture?

Deux hommes témoignent. Lʹun est patient, lʹautre médecin. Chacun a traversé lʹépreuve du tribunal dans une affaire dʹerreur médicale. La machine judiciaire a ses propres codes. Comment aide-t-elle ou broie-t-elle les individus malgré eux? Les tribunaux sont-ils le dernier lieu où se rétablit la justice quand un geste médical sʹest mal passé?

Un soignant qui se trompe et qui provoque un drame sort-il indemne de lʹévénement? Qui sʹoccupe de lui quand un geste a mal tourné? Remed est une permanence téléphonique pour médecins en détresse. Les responsables témoignent dʹune augmentation du stress et dʹune atmosphère propice aux erreurs médicales.