" Le bureau d'éclaircissement des destins " (Grasset)
Au cœur de l'Allemagne, l'International Tracing Service est le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies. La jeune Irène y trouve un emploi en 1990 et se découvre une vocation pour le travail d'investigation. Méticuleuse, obsessionnelle, elle se laisse happer par ses dossiers, au regret de son fils qu'elle élève seule depuis son divorce d'avec son mari allemand. À l'automne 2016, Irène se voit confier une mission inédite : restituer les milliers d'objets dont le centre a hérité à la libération des camps. Un Pierrot de tissu terni, un médaillon, un mouchoir brodé… Chaque objet, même modeste, renferme ses secrets. Il faut retrouver la trace de son propriétaire déporté, afin de remettre à ses descendants le souvenir de leur parent. Au fil de ses enquêtes, Irène se heurte aux mystères du Centre et à son propre passé. Cherchant les disparus, elle rencontre ses contemporains qui la bouleversent et la guident, de Varsovie à Paris et Berlin, en passant par Thessalonique ou l'Argentine. Au bout du chemin, comment les vivants recevront-ils ces objets hantés ?
Chroniques de Jacques Plaine
GAËLLE NOHANT Le bureau d’éclaircissement des destins Grasset Gaëlle Nohant née à Paris, vit à Lyon. Cinq romans et cinq prix littéraires dont le prix des Libraires 2018 pour « Légende d’un dormeur éveillé » et le grand prix RTLLire 2023 pour « Le Bureau d’éclaircissement des destins ». Au cœur de l’Allemagne, la ville de Bad Arolsen. Au cœur de cette petite ville « le Bureau Central de Recherches » créé en 1943, devenu « l’International Tracing Service » en 1948 et « les Archives Arolsen » aujourd’hui. Avec toujours 250 collaborateurs sa mission n’a pas changé : sauvegarder la mémoire des crimes nazis et contribuer à cultiver le souvenir. Employée modèle depuis plus de vingt cinq ans, Irène, une jeune française divorcée d’un allemand et désertée par l’amour - après un dîner où sa belle-famille a mis sur la table ce qu’elle laissait jusque-là sous le tapis - se voit confier une mission qui va tout changer. 2016, elle est en charge de restituer à des familles de déportés, exécutés par les nazis, des objets leur ayant appartenu et retrouvés à la libération des camps. « Vous avez trois mille objets à restituer, et une seule vie pour le faire » lui a résumé la directrice. Des alliances, des chevalières, des bijoux de pacotille, des petits riens qui sont la dernière trace d’un grand-père, d’une mère, d’une sœur. Le dernier souvenir d’un proche, mort ou pas qui peut le dire on a vu tant de choses. Cette poussière de souvenirs pourrait être un signe. Celui que tout est possible et qu’un espoir, certes infime, de retrouver vivant un cher disparu – voire sous un autre nom ou à l’autre bout du monde - n’est pas interdit. Irène est là pour ça. Pour faire parler un pierrot de chiffon, trouvé à Buchenwald avec un matricule tracé sur le ventre ou pour en savoir plus sur une femme assassinée au camp de Ravensbrück et dont le médaillon fétiche a été découvert dans une boîte « A n’ouvrir qu’après ma mort ». « Peut-on rester humain dans un cadre où l’inhumanité est la règle ? » Femme sans homme, éperdue d’amour pour son fils mais perdue dans une jungle où les pires nazis grenouillent encore dans les bénitiers, Irène va découvrir que tout là-bas à l’Est « le bon vieux temps » n’est pas tout à fait le nôtre.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.