En Valachie et en Transylvanie une main gauche, ferme et vigoureuse, ferre la Peste, représentée sous la forme d’un spectre macabre.

Cette senestre est celle de saint Charalampe (il faut prononcer « k », pas « ch »), puissant thaumaturgequi domine et contrôle la Peste, l’enfermedans des chaînes de fer et protège de toutes maladies infectieuses ceux qui le vénère.

La Peste est souvent illustrée dans l’iconographie roumaine en tant que « monstre composite, à la tête humanoïde, la langue bifide, des cornes de bœuf, des griffes aux mains et aux pieds, une queue et l’immanquable faux à la main ».

La communication de Cristina Bogdan nous invite à voyager en Roumanie pour découvrir comment cette effroyable maladie qui se confond avec la Mort a fortement imprégné les esprits dans l’iconographie et le mental collectif.   

Cette communication a été réalisée dans le cadre du XXème Congrès des Danses Macabres d'Europe qui s'est tenu à Brest au mois de septembre 2023, au cours de la session « Intercessions, Epidémies »  

Vous pouvez prendre connaissance de l’intégralité de la communication de Cristina Bogdan et des illustrations dans les actes du colloque, disponible sur commande par e-mail à l'association : [email protected].

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Le bicentenaire de la naissance de Yan’ Dargent est l’occasion d’évènements dès cet été à Saint-Servais et dans tout le Finistère.

Les Amis du Musée Yan’ Dargent sont à l’initiative d’un parcours sur les traces du peintre dans les lieux où il a vécu, et ceux aujourd’hui ouverts au public qui permettent de voir ses œuvres.

☠️ Quimper : le Musée des beaux-arts, la cathédrale Saint-Corentin, le Musée départemental breton, le Musée de la faïence ;

☠️ Landerneau : l’église Saint-Houardon, la galerie de Rohan ;

☠️ Morlaix : la Maison à pondalez ;

☠️ Saint-Pol-de-Léon, Brest, et bien d’autres lieux ;

☠️ Et bien sûr, Saint-Servais.

Se rajoutent à ces expositions, des animations, concerts, conférences.

Ainsi le 6 juillet 2024 aura lieu à Saint-Servais une journée avec au programme :

☠️ 10 h : visite en breton.Musée et enclos paroissial, par Ronan Hirrien, président de l’association des Amis du Musée Yan’ Dargent. Entrée libre ;

☠️ 15 h : conférence « La mise en image de la Divine Comédie de Dante par Yan’ Dargent (1879) » par Claire Lesage, maître de conférence à l’Université Rennes 2. Entrée libre ;

☠️ 18 h : spectacle La Bretagne à Braz Ouverts. Un récit qui mêle la tradition orale bretonne et la musique baroque. Le conteur Achille Grimaud et le musicien Aldo Ripoche, qui pour ce spectacle joue une viole de 1764, font revivre les récits et croquis de Bretagne d’Anatole Le Braz. Cet univers est proche de celui de Yan’ Dargent.

Cet anniversaire n’aurait pu se faire sans le travail passionné entrepris par Jean Berthou jusqu’à son décès en décembre 2022. Il fut à l’initiative de la création du musée de Saint-Servais, et de son enrichissement. Il organisa une exposition à Landerneau en 1989 dans le cadre du centenaire du décès de l'artiste, et rédigea de nombreux articles afin de perpétuer le souvenir de Yan’ Dargent.

Un article de Thierry Claerr, dans le numéro 74 de mars 2023 du bulletin de l’association Danses macabres d’Europe, rend hommage à Jean Berthou.

L’agenda des manifestations est consultable également sur le nouveau site du musée : https://www.musee-yandargent.bzh/

Une transcription accompagne désormais nos podcasts et vous permet la lecture du contenu audio.

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« Yan’ Dargent à Saint-Servais, un sort posthume exceptionnel », tel est le titre du podcast que nous proposons à votre écoute dans le cadre du bicentenaire de la naissance de Yan’ Dargent.

Ronan Hirrien continue de nous conter les moments forts de la vie et des productions artistiques de Yan’ Dargent, jusqu’à sa mort en 1899 à l’âge de 75 ans.

Plusieurs peintures murales à caractère religieux furent entreprises en Bretagne et plus particulièrement dans le Finistère. Sans en faire un thème central, certaines abordent le sujet de la mort.  

À Saint-Servais, les peintures de Yan’ Dargent se trouvent dans la chapelle et l’ossuaire. La peinture de « La Mort et la jeune fille » a aujourd’hui disparu, détruite par l’humidité et par le temps, mais il a été conservé un dessin à la mine de plomb.

Autre peinture, la « Légende de Salaün ar Foll » (Salomon le Fou), personnage de la légende de Bretagne, mendiant, considéré comme simple d’esprit, décédé dans l’indifférence le 1er novembre 1358 et depuis lors vénéré en la basilique Notre-Dame du Folgoët.

Un programme très important a été confié à Yan’ Dargent pour décorer des chapelles latérales de la cathédrale de Quimper, où est représenté notamment Michel Le Nobletz prêchant sur le thème de la Mort, un crâne à la main.

Sept années après son décès, un évènement va mettre le souvenir de Yan’ Dargent sur le devant de l’actualité, lorsque son fils unique Ernest voudra respecter la volonté testamentaire de son père : séparer la tête du reste de son corps, selon une vieille tradition bretonne.

Écoutez Ronan Hirrien poursuivre son récit sur les moments forts de la vie de Yan’ Dargent dans ce second épisode.

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Pour en savoir plus sur la pratique bretonne des boîtes à crâne, vous pouvez prendre connaissance d’un article de Marie Gilles intitulé : « Boîtes à crâne en Bretagne et en Lorraine : si loin, si proches », paru en juillet 2023 dans le bulletin nº 75 de l’association Danses Macabres d’Europe. Un de nos balados est aussi consacré à cette pratique funéraire : Boîtes à crâne de Saint-Fiacre (Côtes d’Armor), miroirs prophétiques de notre condition mortelle par Marie GILLES.

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Deux cents années après sa naissance, l’actualité des œuvres de l’artiste Yan’ Dargent (1824-1899) se poursuit avec d’innombrables manifestations au sein du musée de Saint-Servais (Finistère), ainsi que dans l’ensemble du département.

L’occasion de vous proposer trois podcasts, à l’écoute de Ronan Hirrien, président de l’association des Amis de Yan’ Dargent, qui poursuit la démarche entreprise par Jean Berthou (1932-2022) au sein du musée créé de toutes pièces, à son initiative, en 1989, à Saint-Servais, commune de naissance de Yan’ Dargent.

Ainsi est assurée la reconnaissance posthume de l’artiste de Saint-Servais souhaité par Jean Berthou. « Son œuvre était d’un intérêt considérable, de même que l’amour que l’artiste portait à son pays natal où il venait si souvent se ressourcer et où il a voulu être enterré ».

Dans ce premier balado, Ronan Hirrien, évoque la carrière de Yan’ Dargent, qui fut illustrateur à la grande époque du livre illustré et de la gravure « sur bois debout », à l’égal de Gustave Doré. On lui doit aussi une « Divine Comédie » de Dante, éditée par les Frères Garnier à Paris en 1879.

Yan’ Dargent fut peintre de natures mortes, de portraits, de scènes religieuses mais également d’œuvres inspirées par les légendes de la Bretagne. Ainsi l’œuvre qui a participé à son succès « Les Lavandières de la Nuit » a été présenté au Salon en 1861.

A sa manière, Yan’ Dargent reprend la légende contée par Emile Souvestre dans l’ouvrage « Le Foyer Breton » paru en 1844, en s’intéressant davantage au personnage de Wilherm Postik. Ce tableau nous plonge dans un monde fantastique. « Comment la terreur ne gagnerait-t-elle pas Postik lorsqu’il voit la nature toute entière conspirer à sa perte : ces vieilles souches émondées anthropomorphes, ces racines serpentines, ces animaux fantastiques qui aboient, hurlent et voudraient mordre » dit Jean Berthou dans « La vie et l’œuvre de Yan’ Dargent » Bulletin de l’Association Bretonne,1996

Une transcription accompagne désormais nos podcasts et vous permet la lecture du contenu audio.

Pour poursuivre votre découverte, nous vous référons à l’article de Marie Gilles intitulé : « Lavandières de nuit en Bretagne : laver le linge, salir les gens, tuer les hommes. Représentations littéraires et artistiques d’une légende édifiante », paru en novembre 2023 dans le bulletin nº 76 de l’association Danses macabres d’Europe.

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« La Mort reste la même, le monde a évolué, la Mort restera ».

Un article dans le bulletin 77 de Danses macabres d’Europe au mois de mars, a présenté une partie des créations artistiques d’Hervé Bohnert à travers son unique personnage : la Mort.

Nous vous proposons d’écouter Hervé BOHNERT, qui nous a consacré un temps pour nous raconter la naissance de sa sensibilité au macabre et, comment en 1987, au détour de sa première exposition à Sélest’art, l’art macabre est devenu une activité régulière.  

C’est ainsi que napperons, dentelles, chemises de nuit et autres vieux tissus, sont devenus des représentations rappelant notre finitude inéluctable.

Des photographies, des sculptures en bois puis en marbre en double face morts-vifs, des aquarelles, un buffet sont venus compléter le besoin de poursuivre un questionnement sur la mort : autant de formes de memento mori qui s’exposent en France et à l’international.

« Ce qui m’intéresse c’est que, dans mon travail, les gens ressentent quelque chose et qu’ils aient leur propre lecture et qu’ils aiment ou qu’ils n’aiment pas mais qu’ils soient interpellés »  Hervé BOHNERT

Reportage d'Olivier Stephan sur l'exposition « Cauchemars du passé » - septembre/octobre 2017 au Musée Alsacien de Strasbourg

https://youtu.be/779ZyfiLG4o?feature=shared

Ce podcast est la première partie d’un entretien que vous avez déjà pu écouter au titre de l’exposition « dieu n’est pas avec nous » diffusé en date du 10 janvier 2024.

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Le livre d’heures est un ouvrage de dévotion privée à l’image du bréviaire du clergé mais destiné à des laïcs. Il doit sa dénomination au fait qu’il rassemble des textes de prière appropriés aux heures canoniales.

Leur contenu s’enrichit au fil des temps avec notamment l’office des morts, un ensemble de prières « destiné à la fois aux funérailles et à la prière régulière pour les morts »

Au cours du XV° siècle les images se multiplient, ce qui laisse la place à une plus grande variété de thèmes iconographiques, « jusqu’à offrir parfois de véritables cycles en illustration ».

En complément de sa contribution écrite dans l’ouvrage des actes du XX° colloque de Danses macabres d’Europe intitulé « Les motifs macabres dans l’atelier du Maître de Bedford et son entourage : originalités, influences iconographiques et stylistiques », Laurent Ungeheuer, docteur en histoire de l’art et chercheur indépendant, nous propose dans sa communication orale, d’aborder quelques points textuels et iconographiques autour du macabre dans un groupe de manuscrits du XV° siècle.

Ce parcours nous emmène d’«un livre d’heures qui offre un texte et une iconographie macabres vers un autre livre d’heures, en passant par un recueil de poèmes, pour arriver à des possesseurs de manuscrits. »

L’ouvrage de départ est le livre d’« Heures de Dublin », ou « Heures de Prigent (de Coëtivy) 

 Dublin, Chester Beatty Library, W 082

https://viewer.cbl.ie/viewer/image/W_082/1/

Illustrations :

Pour suivre la communication, nous vous invitons compte tenu des illustrations citées , à suivre la communication dans la vidéo d’images qui peut vous être adressée sur simple demande à l'adresse mail de Danses macabres d'Europe : [email protected]  

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Une balade dans un cimetière, direction l’ossuaire, à la découverte de beautés macabres.

Pas celles qui sont sous nos yeux, non — ces tombes sombres aux formes géométriques froides, sans aucun relief, ni aucune allégorie pour célébrer les défunts, au sein de cimetières semblant privés de toute trace d’émotion et d’humanité.

Non : aujourd’hui, nous parlons de curieuses boîtes en bois, abritant un véritable crâne humain.

Ces petits chefs-d’œuvre d’artisanat subsistent en de rares endroits, en Bretagne et en Lorraine.

Ces « boîtes à chef » anciennes témoignent d’une pratique funéraire disparue, qui consistait à conserver un souvenir physique de certains défunts, et pas n’importe lequel : la partie la plus expressive de notre squelette.

Marie Gilles nous raconte l’histoire et les particularités de ces étranges boîtes reliquaires, après lui avoir consacré un article richement illustré, paru dans le bulletin nº 75 de l’association Danses macabres d’Europe, en juillet 2023, faisant suite aux recherches qu’elle a initialement publiées sur son blog : Boîtes à crâne et ossuaires en Bretagne : Finistère, Côtes d’Armor.

Ce nouvel épisode, consacré à un sujet d’étude passionnant, poursuit le travail de documentation et d’archivage du XXème congrès de notre association, qui a eu lieu à Brest en septembre 2023.

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Quel serait notre devenir si la Mort, coincée dans le haut d’un poirier, ne pourrait plus, de ce fait, nous entraîner dans sa Danse macabre, vers l’Enfer ou le Paradis ?

Une invitation à nous balader dans les vergers des provinces de France, à l’écoute d’une légende, popularisée par les innombrables impressions de la Bibliothèque bleue.

La communication de Marie-Dominique LECLERC, a tout pour nous plaire, surtout lorsque le « récit simple, met en scène un homme, pauvre, mais qui rusé, réussit à berner la Mort. »

« L’Histoire du Bonhomme Misère », fut appréciée par Champfleury qui considérait le conte comme « un contemporain de la Danse des Morts » par la « seule idée qui en ressort, l’égalité [de tous] devant la mort ».

Réfléchissons à deux fois, avant de grimper dans un poirier, pour y chaparder des fruits tentateurs !

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Nous vous proposons pour balade, un nouveau chemin, celui que suit un homme « a l’arrière-saison » de sa vie, vers une mort prochaine, en écoutant la communication de Danielle QUERUEL au XX° congrès de l’association Danses macabres d’Europe.

 « Le Chevalier délibéré » (1483) est un récit construit sur le modèle des romans allégoriques à la mode depuis les siècles précédents. Son auteur, Olivier de la Marche (1425/26-1502), s’intègre par son œuvre « à une littérature abondante, qui au XV° siècle, s’interroge de façon obsédante sur la fin de la vie, sur le sort inéluctable réservé aux hommes, sur la disparition de leurs corps mais surtout sur le devenir de leurs âmes ».

Voilà « un chevalier qui s’engage dans une aventure périlleuse consistant à combattre les deux serviteurs d’Atropos, c’est-à-dire la déesse de la Mort : Accident (la mort violente) et Débile (la mort par maladie), prêts à attaquer et à vaincre tous les humains. »

Ainsi notre chevalier part à leur rencontre « Monté sur son cheval Vouloir, armé de son écu Bon espoir, de son glaive Aventurer et de son épée Courage »…  

Ce parcours, où la moralité s’invite de manière explicite, recommande à chacun « d’être tout prest et à toute heure » (str.329,8) mais c’est également l’occasion d’évoquer des disparus et ainsi de rendre un hommage aux « trespassez ».

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Artiste autodidacte, Hervé BOHNERT se consacre, depuis la fin des années 80, à l’art macabre avec des réalisations sur des supports multiples, aiguisé par sa curiosité des différentes formes que peut prendre sa passion pour l’expression de la représentation de la mort.

Au titre de sa dernière réalisation, visible jusqu’au 15 janvier 2024, à la galerie JP RITSCH-FISCH, à Strasbourg, nous avons proposé à Hervé BOHNERT de nous consacrer un moment pour nous exposer sa nouvelle approche d’une Danse macabre, baptisée « dieu n’est pas avec nous ».

« Ce nouveau travail d’Hervé Bohnert laisse entrevoir une ronde de la vie tout en soulignant son inanité par l’inquiétante étrangeté de mots, en position de s’amuser et de danser comme n’importe quel vivant. Hervé Bohnert nous présente une œuvre radicale délivrée de tout message convenu et attendu. Une vision violemment contrastée et délestée des consolations d’arrière-monde : « dieu n’est pas avec nous », écrit-il de façon aussi désespérée que jubilatoire. »

Galerie JP RITSCH-FISCH

6 rue des Charpentiers STRASBOURG

https://lnkd.in/eE7zNJ_Z

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