« La Mort reste la même, le monde a évolué, la Mort restera ».

Un article dans le bulletin 77 de Danses macabres d’Europe au mois de mars, a présenté une partie des créations artistiques d’Hervé Bohnert à travers son unique personnage : la Mort.

Nous vous proposons d’écouter Hervé BOHNERT, qui nous a consacré un temps pour nous raconter la naissance de sa sensibilité au macabre et, comment en 1987, au détour de sa première exposition à Sélest’art, l’art macabre est devenu une activité régulière.  

C’est ainsi que napperons, dentelles, chemises de nuit et autres vieux tissus, sont devenus des représentations rappelant notre finitude inéluctable.

Des photographies, des sculptures en bois puis en marbre en double face morts-vifs, des aquarelles, un buffet sont venus compléter le besoin de poursuivre un questionnement sur la mort : autant de formes de memento mori qui s’exposent en France et à l’international.

« Ce qui m’intéresse c’est que, dans mon travail, les gens ressentent quelque chose et qu’ils aient leur propre lecture et qu’ils aiment ou qu’ils n’aiment pas mais qu’ils soient interpellés »  Hervé BOHNERT

Reportage d'Olivier Stephan sur l'exposition « Cauchemars du passé » - septembre/octobre 2017 au Musée Alsacien de Strasbourg

https://youtu.be/779ZyfiLG4o?feature=shared

Ce podcast est la première partie d’un entretien que vous avez déjà pu écouter au titre de l’exposition « dieu n’est pas avec nous » diffusé en date du 10 janvier 2024.

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Le livre d’heures est un ouvrage de dévotion privée à l’image du bréviaire du clergé mais destiné à des laïcs. Il doit sa dénomination au fait qu’il rassemble des textes de prière appropriés aux heures canoniales.

Leur contenu s’enrichit au fil des temps avec notamment l’office des morts, un ensemble de prières « destiné à la fois aux funérailles et à la prière régulière pour les morts »

Au cours du XV° siècle les images se multiplient, ce qui laisse la place à une plus grande variété de thèmes iconographiques, « jusqu’à offrir parfois de véritables cycles en illustration ».

En complément de sa contribution écrite dans l’ouvrage des actes du XX° colloque de Danses macabres d’Europe intitulé « Les motifs macabres dans l’atelier du Maître de Bedford et son entourage : originalités, influences iconographiques et stylistiques », Laurent Ungeheuer, docteur en histoire de l’art et chercheur indépendant, nous propose dans sa communication orale, d’aborder quelques points textuels et iconographiques autour du macabre dans un groupe de manuscrits du XV° siècle.

Ce parcours nous emmène d’«un livre d’heures qui offre un texte et une iconographie macabres vers un autre livre d’heures, en passant par un recueil de poèmes, pour arriver à des possesseurs de manuscrits. »

L’ouvrage de départ est le livre d’« Heures de Dublin », ou « Heures de Prigent (de Coëtivy) 

 Dublin, Chester Beatty Library, W 082

https://viewer.cbl.ie/viewer/image/W_082/1/

Illustrations :

Pour suivre la communication, nous vous invitons compte tenu des illustrations citées , à suivre la communication dans la vidéo d’images qui peut vous être adressée sur simple demande à l'adresse mail de Danses macabres d'Europe : [email protected]  

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Une balade dans un cimetière, direction l’ossuaire, à la découverte de beautés macabres.

Pas celles qui sont sous nos yeux, non — ces tombes sombres aux formes géométriques froides, sans aucun relief, ni aucune allégorie pour célébrer les défunts, au sein de cimetières semblant privés de toute trace d’émotion et d’humanité.

Non : aujourd’hui, nous parlons de curieuses boîtes en bois, abritant un véritable crâne humain.

Ces petits chefs-d’œuvre d’artisanat subsistent en de rares endroits, en Bretagne et en Lorraine.

Ces « boîtes à chef » anciennes témoignent d’une pratique funéraire disparue, qui consistait à conserver un souvenir physique de certains défunts, et pas n’importe lequel : la partie la plus expressive de notre squelette.

Marie Gilles nous raconte l’histoire et les particularités de ces étranges boîtes reliquaires, après lui avoir consacré un article richement illustré, paru dans le bulletin nº 75 de l’association Danses macabres d’Europe, en juillet 2023, faisant suite aux recherches qu’elle a initialement publiées sur son blog : Boîtes à crâne et ossuaires en Bretagne : Finistère, Côtes d’Armor.

Ce nouvel épisode, consacré à un sujet d’étude passionnant, poursuit le travail de documentation et d’archivage du XXème congrès de notre association, qui a eu lieu à Brest en septembre 2023.

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Quel serait notre devenir si la Mort, coincée dans le haut d’un poirier, ne pourrait plus, de ce fait, nous entraîner dans sa Danse macabre, vers l’Enfer ou le Paradis ?

Une invitation à nous balader dans les vergers des provinces de France, à l’écoute d’une légende, popularisée par les innombrables impressions de la Bibliothèque bleue.

La communication de Marie-Dominique LECLERC, a tout pour nous plaire, surtout lorsque le « récit simple, met en scène un homme, pauvre, mais qui rusé, réussit à berner la Mort. »

« L’Histoire du Bonhomme Misère », fut appréciée par Champfleury qui considérait le conte comme « un contemporain de la Danse des Morts » par la « seule idée qui en ressort, l’égalité [de tous] devant la mort ».

Réfléchissons à deux fois, avant de grimper dans un poirier, pour y chaparder des fruits tentateurs !

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Nous vous proposons pour balade, un nouveau chemin, celui que suit un homme « a l’arrière-saison » de sa vie, vers une mort prochaine, en écoutant la communication de Danielle QUERUEL au XX° congrès de l’association Danses macabres d’Europe.

 « Le Chevalier délibéré » (1483) est un récit construit sur le modèle des romans allégoriques à la mode depuis les siècles précédents. Son auteur, Olivier de la Marche (1425/26-1502), s’intègre par son œuvre « à une littérature abondante, qui au XV° siècle, s’interroge de façon obsédante sur la fin de la vie, sur le sort inéluctable réservé aux hommes, sur la disparition de leurs corps mais surtout sur le devenir de leurs âmes ».

Voilà « un chevalier qui s’engage dans une aventure périlleuse consistant à combattre les deux serviteurs d’Atropos, c’est-à-dire la déesse de la Mort : Accident (la mort violente) et Débile (la mort par maladie), prêts à attaquer et à vaincre tous les humains. »

Ainsi notre chevalier part à leur rencontre « Monté sur son cheval Vouloir, armé de son écu Bon espoir, de son glaive Aventurer et de son épée Courage »…  

Ce parcours, où la moralité s’invite de manière explicite, recommande à chacun « d’être tout prest et à toute heure » (str.329,8) mais c’est également l’occasion d’évoquer des disparus et ainsi de rendre un hommage aux « trespassez ».

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Artiste autodidacte, Hervé BOHNERT se consacre, depuis la fin des années 80, à l’art macabre avec des réalisations sur des supports multiples, aiguisé par sa curiosité des différentes formes que peut prendre sa passion pour l’expression de la représentation de la mort.

Au titre de sa dernière réalisation, visible jusqu’au 15 janvier 2024, à la galerie JP RITSCH-FISCH, à Strasbourg, nous avons proposé à Hervé BOHNERT de nous consacrer un moment pour nous exposer sa nouvelle approche d’une Danse macabre, baptisée « dieu n’est pas avec nous ».

« Ce nouveau travail d’Hervé Bohnert laisse entrevoir une ronde de la vie tout en soulignant son inanité par l’inquiétante étrangeté de mots, en position de s’amuser et de danser comme n’importe quel vivant. Hervé Bohnert nous présente une œuvre radicale délivrée de tout message convenu et attendu. Une vision violemment contrastée et délestée des consolations d’arrière-monde : « dieu n’est pas avec nous », écrit-il de façon aussi désespérée que jubilatoire. »

Galerie JP RITSCH-FISCH

6 rue des Charpentiers STRASBOURG

https://lnkd.in/eE7zNJ_Z

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BAROQUE MACABRE : Bien vivre et bien mourir

Promenons-nous, avec Elise PHILIPPE, dans les anciens Pays-Bas et la principauté de Liège au XVIIe et début du XVIIIe siècles, une période riche de sculptures funéraires, d’objets et de littérature spirituelle où le monde des vivants et des morts coexiste.

Instruments de méditation, enseignement de la préparation à la mort, « les monuments funéraires se placent (…) à l’intersection entre la sphère religieuse et la sphère profane », et permet de leur « attribuer une véritable portée didactique et spirituelle ».

Par ailleurs, Ignace de Loyola (1491-1556) dans son livret « Exercices Spirituels » nous propose quelques conseils pour méditer :

«Parimenti aiuterebbe l'hauere qualche ritratto della morte, ò sia in figura, od anco una teschio d'alcun defonto» : De même, il serait utile de disposer de quelques portraits de la mort, soit sous forme de figure, soit même sous la forme d'un crâne de quelque défunt.

Notitie Appartenenti à gli Esereitij Spirituali di S. Ignatio Loiola,

Indirizzate alle Persone che vogliono impiegarsi in essi la prima volta,

Bologne, Vittorio Benacci, 1686.

Une idée intéressante pour meubler notre intérieur ?

Vous trouverez dans les actes du XXe colloque, l’ensemble de la communication d’Elise PHILIPPE, ainsi que toutes les illustrations.

N’hésitez pas à envoyer un e-mail à [email protected] ou à [email protected]

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MONUMENTS AUX MORTS DE LA GRANDE GUERRE 

 La date du 11 novembre est une invitation à l’écoute d’un podcast consacré aux peintures murales commémoratives des morts de la Grande Guerre. 

Christine LEDUC-GUEYE nous conduit hors des grandes places et des cimetières, dans les églises du Pays de la Loire :

« La prospection des peintures murales de la Région des Pays de la Loire menée en 2010 a révélé l’existence d’une soixantaine de monuments aux morts de 1914-1918 au sein des églises paroissiales.  

Cette découverte apparaît comme une particularité régionale de la commémoration dans les édifices religieux. Ces monuments originaux se distinguent des stèles sérielles et de la multitude des plaques simplement gravées des noms des soldats tombés au front.  

En effet, l’utilisation des techniques décoratives alliées à la peinture murale permet notamment de porter la piété, l’espoir et la consolation de la religion vers les familles endeuillées et la communauté paroissiale.  

Ces monuments aux morts sont de nos jours oubliés, car la mémoire collective n’a retenu que le monument érigé au milieu du village comme témoignage du souvenir des soldats tués au champ d’honneur. Pourtant, ils constituent un patrimoine de grand intérêt pour la connaissance de la société française de l’époque et l’étude de la mémoire de la Grande Guerre. » 

Texte de présentation de l’ouvrage « Les monuments aux morts peints dans les églises : Pays de la Loire »   

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Les rituels funéraires aux quatre coins cardinaux, une pérégrination offerte par André CHABOT. Un voyage pour découvrir la diversité de pratiques , avec des "images glanées, ou quelques fois volées".

André CHABOT est écrivain, photographe, plasticien et "promeneur nécropolitain". Il a obtenu le prix de l'humour noir en 1991 pour son ouvrage "Erotique du cimetière" et n'a de cesse de consacrer sa vie à la mort.

Son fond iconographique est constitué de plus de 250 000 images en perpétuel développement immortalisant des tombes, concessions, monuments et rituels funéraires.

André Chabot, nous présente dans sa communication, l'un des éléments du rituel funéraire : le dépôt d'offrandes.

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LA SORCIERE .... dans une ronde macabre ou figure 36 personnages féminins. 

Aux débuts de la Danse macabre les personnages féminins sont les équivalents des personnages masculins, mais, au fur et à mesure que le thème évolue, des personnages strictement féminins issus des marges de la société médiévale apparaissent. Tel est le cas de la sorcière. 

Justine DUFRESNE, étudiante en Master histoire de l'art à l'Université de Laval (Québec) nous présente sa communication dans le cadre du XXème congrès des Danses Macabres d'Europe intitulée "La figure de la sorcière dans la Danse macabre des femmes (1491) de Guyot Marchant : une image inédite ?"

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