Gérald Darmanin annonce 3 000 places en préfabriqué pour désengorger les prisons

Depuis dimanche 13 avril, les prisons françaises sont prises pour cibles par des attaques sobrement signées "DDPF", pour "droits des prisonniers français". De l'incendie de véhicules aux tirs à l'arme automatique sur la porte de la prison de Toulon, ces attaques ont fait réagir Emmanuel Macron. Il dénonce "une violence inadmissible" de la part de ceux qui "cherchent à intimider nos personnels pénitentiaires". Un sujet que Dominique Simonnot connaît bien. Diplômée d'une licence de droit, elle devient conseillère au service pénitentiaire d'insertion et de probation de Nanterre en 1979. Quelques années plus tard, elle se dirige vers le journalisme et intègre le quotidien “Libération” au service police/justice, où elle écrit sur la condition carcérale. À partir de 1998, elle chronique tous les lundis les comparutions immédiates pour ce quotidien, puis pour “Le Canard enchaîné”. En 2020, Dominique Simonnot est nommée contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, une autorité indépendante chargée de s'assurer d'un traitement digne pour les personnes incarcérées. Un sujet d'actualité brûlant en France, qui cumule une surpopulation carcérale record avec 17 établissements ou quartiers pénitentiaires atteignant plus de 200 % d’occupation en 2024. Le Garde des sceaux, Gérald Darmanin, a récemment affirmé qu’il souhaitait créer 3 000 places supplémentaires en préfabriqués et des prisons de haute sécurité pour les narcotrafiquants.

"Les trains de la colère": le tout TGV, responsable d’un réseau à deux vitesses ?

Ce mardi 15 avril, des centaines d'usagers des deux lignes de train qui relient Paris à Toulouse et Clermont-Ferrand ont organisé une manifestation, accompagnés d'élus et de syndicalistes. Montés à Paris dans un "train de la colère", les manifestants se sont réunis à la gare d'Austerlitz pour dénoncer l'enclavement de leurs lignes, qui laisse un sentiment amer aux usagers. Jamais reliées au réseau TGV, ces lignes de TER cumulent retards, suppressions de trains et nombreux arrêts en rase campagne. Le désintérêt que leur porte la  SNCF questionne, alors que le leader ferroviaire français a engrangé un bénéfice net de 1,6 milliard d'euros en 2024. Certains laissés pour compte de la centralisation ferroviaire réclament donc des investissements et de la régularité, comme pour les lignes de TGV : celle qui devrait relier Bordeaux à Toulouse d'ici 2032, par exemple, devrait coûter plus de 8 milliards d'euros. Faut-il faire un choix entre TGV et lignes "d'équilibre du territoire" ?  

Xavier Mauduit nous emmène à Haïti : il y a 200 ans jour pour jour, la France lui imposait une rançon contre son indépendance. Marie Bonnisseau nous raconte l'engouement des Suédois pour une épopée naturelle, diffusée en live par la chaîne SVT : celle de la migration des élans. 

28 minutes est le magazine d’actualité d’ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio.