La quête d’un bon investissement immobilier suscite souvent excitation et espoir. Mais derrière les belles opportunités se cachent des risques parfois dévastateurs, comme l’a révélé l’émission « Les dessous de l’immobilier en Estrie ». Jean-François Bérubé et ses invités – Félix Leclerc, conseiller en sécurité financière, Myriam Morissette, avocate, et Olivier Leblanc, courtier en assurances – mettent en lumière des réalités troublantes que tout propriétaire ou investisseur devrait connaître.

Le point de départ de l’émission est un récit glaçant raconté par Me Myriam Morissette, celui d’une jeune famille qui a perdu son immeuble suite à des travaux de fondation, transformant un projet de rénovation en véritable «perte totale». L’entrepreneur responsable des travaux n’était pas assuré pour les travaux en sous-œuvre et, comble du malheur, la famille elle-même n’avait pas ajusté la valeur de leur assurance depuis plusieurs années. «Par souci d’économie, certaines personnes limitent l’indemnité de leur police d’assurance, mais il faut le faire en toute connaissance de cause», avertit Me Morissette.

Olivier Leblanc souligne également l’impact de la flambée des coûts sur les assurances, la reconstruction a augmenté de 67% en cinq ans. Une protection obsolète peut rapidement transformer un sinistre en catastrophe financière.

L’ingénierie financière n’est pas à négliger

Le jeune investisseur Félix Leclerc, invité de l’émission, explique comment il a rapidement constitué un parc immobilier grâce à une maîtrise de l’ingénierie financière, c’est-à-dire l’art d’utiliser le financement et l’équité non imposable. Mais il met en garde: «Si l’on refinance constamment, la facture fiscale peut dépasser l’équité restante à long terme. Une stratégie de sortie est essentielle.»

Les conseils à retenir

L’émission se termine sur un message clair pour tous les propriétaires: vérifiez votre contrat d’assurance régulièrement. Votre maison serait-elle couverte aujourd’hui en cas de sinistre? Contactez votre assureur au moins tous les trois ans ou après toute rénovation. Et pour les locations de courte durée comme Airbnb, un avenant spécifique est nécessaire : le contrat standard ne suffit pas.

Investir dans l’immobilier peut rapporter gros, mais seule une vigilance constante et des protections à jour permettent d’éviter les mauvaises surprises.

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