Après Genève, Vincent Flückiger débarque à Bâle où il poursuit ses études à la Schola Cantorum auprès de Peter Croton et Hopkinson Smith. A lʹépoque, il se donne dix ans pour apprendre le luth, puis bifurquer ailleurs, mais son instrument lʹabsorbe. Il commence à jouer avec des musiciens et des ensembles, part en tournée, gagne sa vie, mais pas suffisamment pour payer, en toute tranquillité, ses factures en Suisse. Il se rend compte, également, que le métier dʹinterprète ne le comble pas pleinement; il a besoin de partir dʹune page blanche, de créer ses propres univers. La création lui tombera dessus de manière inattendue, par le dessin, mais avant de sʹadonner à cette nouvelle activité artistique, il va poursuivre lʹapprentissage des langues. Au russe, pratiqué durant ses études de théâtre à Saint-Pétersbourg, sʹajoutera lʹallemand, après son installation à Bâle, puis le letton parlé avec sa compagne et enfin le tchèque, appris en autodidacte avec la méthode Assimil.