Avec Arnaud Teyssier, normalien, énarque et auteur de Charles de Gaulle, l’angoisse et la grandeur (Ed. Perrin) La Ve République était faite par lui et pour lui : par et pour Charles de Gaulle. A l’heure où l’Amérique s’apprête à voter, pour ou contre Trump, cette logique du référendum coïncide-t-elle avec la conception que de Gaulle avait du gouvernement des hommes ? Aujourd’hui la France n’est qu’une puissance moyenne, mais elle l’était déjà à son époque. Après, il est difficile de faire la part des choses. L’héritage est contrasté : s’il y a la monarchie nucléaire, il y a aussi la question algérienne qui, 70 ans après, suppure toujours. Néanmoins, les concepts qu’il a fait émerger comme la souveraineté, afin de se défendre si les Etats-Unis redeviennent isolationnistes, la planification, l'État social conservent toute leur pertinence, même si la classe politique ne fournit pas le personnel capable ou désireux de s’en emparer. Et puis de Gaulle, c’est aussi une attitude devant la vie, devant l’histoire, une perception du temps, une forme de poésie, un éloge de l’identité. A l’heure où Donald Trump promet, s’il gagne la présidentielle US, de "mener l'Amérique et le monde" vers "de nouveaux sommets", qu’attendons-nous pour avoir la hauteur de vue du général ?
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