Les Juifs « traitèrent selon leur bon plaisir ceux qui les détestaient […] Ce fut une tuerie et un massacre. » (5) Pourtant, malgré le sang versé, Esther n’est pas satisfaite. Elle demande un deuxième jour de massacre (13). Comment la jeune femme du chapitre 2 est-elle devenue – comme l’évoque son prénom dérivé d’Ishtar – la déesse de l’amour et de la guerre ? Si le chapitre 9 marque la fin d’un sanglant affrontement entre Haman, Esther et Mardochée, ce texte marque aussi la fin du conflit ancestral entre Saül et Agag, l’ennemi juré des Juifs. Pourquoi le texte spécifie-t-il trois fois que les Juifs ne se livrèrent à aucun pillage (10, 15, 16) alors que le décret leur en donnait le droit ? Cela pourrait être mis en lien avec le conflit initial, en 1 Samuel 15. (...)