Jusqu’à 58 ans, Joseph Haydn est au service d’un prince Esterhazy, qu’on appelle Nicolas le Magnifique, et il vit dans un palais somptueux. C’est une sorte de Versailles à la hongroise. Mais c’est aussi une cage dorée, entourée de marais insalubres, et Haydn ne peut s’en éloigner comme il veut. Cela n’empêche pas son nom de rayonner et sa musique de circuler avec un grand succès dans toute l’Europe. Quand Nicolas le Magnifique meurt, en septembre 1790, Haydn se retrouve soudain beaucoup plus libre de ses mouvements. Il s’installe à Vienne avec sa femme, et c’est là qu’il reçoit la visite d’un imprésario anglais. Johann Peter Salomon lui aurait dit : « Faites vos bagages. Dans 15 jours nous partons ensemble pour Londres. » Haydn dépend du successeur de Nicolas le Magnifique, le prince Anton, qui accepte de le laisser partir quelques mois. Un feuilleton en trois parties écrit par Axelle Thiry, avec Didier Sandre et Charlotte Rampling