L’auteur de « La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules » partage à travers les mots des Petits Papiers son chemin d’écrivain, la vie de professeur qu’il a menée en parallèle de la littérature. Il aura d’ailleurs fait une carrière complète de professeur, jusqu’à la retraite de ce métier qui l’a passionné autant que l’écriture. Il raconte l’enseignement, l’éducation, la transmission, les étudiants avec qui il partageait livres et football. Il parle des débuts lents et des nombreux refus des maisons d’édition face à ses premiers manuscrits. Il explique pourquoi il a persévéré et comment il a finalement été édité avec un succès qui a largement surpris pour « La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules » qui est devenu un bestseller par le bouche-à-oreille. Philippe Delerm raconte la nostalgie qui l’habite et le pousse à écrire, se souvient des premiers états amoureux, des heures passées au bord d’une piste de danse à rêver. Il évoque l’adolescence et ses difficultés et puis le fait de grandir, de multiplier les expériences et d’en tirer une certaine sagesse. Il parle aussi des auteurs qu’il aime de Marcel Proust à Christian Bobin, raconte son admiration pour ce grand poète qui, selon lui, n’a pas été salué à la hauteur de son talent par le milieu parisien lors de sa disparition. Il parle de son fils le chanteur Vincent Delerm que le public suit sur scène et sur disque depuis ses débuts. Il évoque son épouse Martine Delerm, illustratrice et autrice de littérature jeunesse (dont l’univers est à découvrir sur Instagram). L’écrivain évoque les liens qu’ils ont tous les trois et pourquoi la création est importante dans leur famille. Il parle d’héritage, du rôle qui lui semble être le leur sur cette planète, à savoir laisser une trace lumineuse, faire du bien, aider peut-être à traverser cette vie avec plus de grâce et de lumière. Dans « Les instants suspendus », son nouveau recueil de textes, on croise des Stan Smith, des espadrilles, Gaston Lagaffe, des vieux tuyaux d’arrosage, on prend des trains, traverse des tunnels. On lit de l’amour et de la délicatesse, on touche un peu au bonheur juste avant le voir filer un peu plus loin. Le livre est paru aux éditions du Seuil.

  

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