IEL PRÉSENTE, c’est un hors-série qui multiplie les regards. J’en suis profondément convaincu, tout point de vue est nécessairement particulier et situé. Et le mien n’en est pas exempt. Il existe autour de moi d’autres manières de penser, d’autres façons d’envisager les choses, d’autres possibilités d’existence. Seulement pour découvrir cela il faut savoir se taire puis écouter les autres.

Et c’est ce que j’ai essayé de faire avec IEL PRÉSENTE.

Pour chacun des épisodes de ce hors-série je me suis m’éclipsée et j’ai confié mon micro à un ou une critique d’art ou commissaire d’expositions. Toutes et tous ont eu carte blanche dans la réalisation de l’épisode : du choix de leur invité à la rédaction des questions. Les entretiens de IEL PRÉSENTE sont donc gorgés de mots, d’interrogations et de manières de penser qui ne sont plus uniquement les miennes.

IEL PRÉSENTE, c’est un hors-série qui multiplie les regards. J’en suis profondément convaincu, tout point de vue est nécessairement particulier et situé. Et le mien n’en est pas exempt. Il existe autour de moi d’autres manières de penser, d’autres façons d’envisager les choses, d’autres possibilités d’existence. Seulement pour découvrir cela il faut savoir se taire puis écouter les autres.

Et c’est ce que j’ai essayé de faire avec IEL PRÉSENTE.

Pour chacun des épisodes de ce hors-série je me suis m’éclipsée et j’ai confié mon micro à un ou une critique d’art ou commissaire d’expositions. Toutes et tous ont eu carte blanche dans la réalisation de l’épisode : du choix de leur invité à la rédaction des questions. Les entretiens de IEL PRÉSENTE sont donc gorgés de mots, d’interrogations et de manières de penser qui ne sont plus uniquement les miennes.

Les oeuvres de Gaëlle Choisne sont des louanges à la magie, à la mythologie, à l’erreur, aux monstres et aux marges. Ses installations sont des espaces-temps inclusifs et bienveillants où l'amour est une réponse politique. Gaëlle Choisne propose des oeuvres hybrides et polymorphes. C'est un travail qu'elle décrit comme métissé ce qui s'explique par le fait qu'elle soit fondamentalement emprunte de l’envie de ne pas rentrer dans des cases car celles-ci sont excluantes et découlent directement de notre passé colonial.

Sarah Trouche privilégie des endroits où la mondialisation est un échec, où elle est productrice de frictions, si ce n’est d'oppressions. J’aime à penser que c’est une sorte de médiatrice si ce n’est de guérisseuse. Au fil de ses résidences, elle se plonge dans l’histoire d’un lieu et dans celle de ses habitants. Cette histoire devient alors son matériau de travail. Pour mettre en lumière ces angles morts, elle se met à nu. Son corps devient un étendard qui porte les maux des autres qu'iels soient originaires de Macédoine, du Japon ou encore de certains milieux ruraux français.

Site & instagram de Sarah :

https://www.instagram.com/sarah.trouche/

https://www.instagram.com/winterstory_in_a_wildjungle/

https://www.sarahtrouche.com/

https://galeriemargueritemilin.com/2018/12/10/sarah-trouche/

Et aussi un grand merci à David Walters d’avoir accepté que j'utilise sa musique pour le générique.

Découvrir David Walters : www.youtube.com/channel/UCbb_I--18crGWl6YkRnZyyw

Dans cet épisode de PRÉSENT.E je reçois Pauline Rousseau ! C'est une artiste qui travaille notamment sur les masculinités hégémoniques. J'ai découvert son travail il y a deux ans, lors du salon Galeristes. À l'époque, c'était Elsa Paradol qui m'avait montrée sa série photographique "The Would be me". Une série dans laquelle elle s'est photographiée avec tous les hommes avec qui elle a eu une histoire.

Fondamentalement, son travail porte sur le déterminisme, sur notre capacité à nous extirper ou non d’un schéma de vie préétabli. Pauline Rousseau propose un retournement, un inversement des rapports femme / muse et homme / créateur…

Dans cet épisode de PRÉSENT.E je reçois Laurent Lacotte ! Vous verrez, ses oeuvres recèlent d'une telle quantité d'anecdotes que pour une fois nous avons fait un sacré tour de son portfolio... Ce qui m'a passionnée parce que Laurent travaille sur les rapports de pouvoirs qui s’expriment au sein de l’espace public. Il met en avant toutes les violences symboliques, toutes les exclusions qui s’imaginent discrètes et montre leur agressivité et leur perversité. On a discuté de la manière dont notre société favorise la naissance de ces tensions et des raisons pour lesquelles elle est créatrice de marges autant dans les espaces urbains que ruraux.

Pour le seizième épisode de PRÉSENT.E je me suis rendue dans l'atelier de Randa Maroufi ! Une artiste que j'ai découverte grâce à Sabrina Belouaar que j'ai déjà reçu ici. Le travail de Randa se concentre essentiellement autour de la photographie et de la vidéo. Si Randa n'avait pas été artiste, elle serait sans doute devenue journaliste ou avocate. Ses oeuvres combattent les inégalités sociales avec poésie, sans jamais oublier l'aspect esthétique. J'ai beaucoup aimé cette phrase qu'elle m'a dite pendant l'enregistrement : "Je ne vais pas me voiler la face : mon travail a sans doute une dimension politique puisque je mets le doigt sur la plaie ! Ou plutôt je mets mes mains et mes pieds sur les plaies. J'ai une certaine sensibilité en ce qui concerne l'injustice et les inégalités sociales." Bonne écoute !!

Site & instagram de Randa :

https://www.instagram.com/randa_maroufi/

https://www.randamaroufi.com/

Et aussi un grand merci à Tom Delangle pour le visuel et le soutien ainsi qu'à David Walters d’avoir accepté que j'utilise sa musique pour le générique.

Découvrir David Walters : www.youtube.com/channel/UCbb_I--18crGWl6YkRnZyyw

Pour le premier épisode de cette saison je me suis rendue dans l'atelier de Kubra Khademi. Kubra, c’est une artiste diplômée des Beaux-Arts de Kaboul. En 2015, suite à sa performance « armure » qu’elle a réalisé dans les rues de la capitale Afghane elle a été contrainte de quitter son pays. Aujourd’hui réfugiée en France elle poursuit son travail d’artiste avec une force et un engagement qui force l’admiration. Un grand merci à elle de m’avoir reçue.

Site & instagram de Kubra :

https://www.instagram.com/kubra_khademi/


http://www.ericmouchet.com/gem/kubra-khademi/

Et aussi un grand merci à Tom Delangle pour le visuel et le soutien ainsi qu'à David Walters d’avoir accepté que j'utilise sa musique pour le générique.

Découvrir David Walters : https://www.youtube.com/channel/UCbb_I--18crGWl6YkRnZyyw

Pour le dernier épisode de cette saison je me suis rendue dans l'atelier d'Apolonia Sokol. Ce jour je cumulais l'annonce du remaniement ministériel, un tas de boulot et des SPM bien vénères. Je vous avoue que je suis donc arrivée chez elle en toute petite forme. Mais Apolonia Sokol a ce pouvoir inexplicable sur les choses. Une force et un enthousiasme dingue se dégage de sa personne comme de son travail. Une énergie qui vous donne la motivation d'avancer. Un grand merci à elle pour ce joli moment.

Je te glisse ici toutes les infos qui concernent les sujets qu'on a abordés :

Site & instagram d'Apolonia :

https://www.instagram.com/apolonia_painter/

http://thepill.co/

Références :

- Exposition galerie Hussenot X Exo Exo : "Piégé.e.s inextricablement dans la formulation d’une émotion" avec Thomas Cap de Ville.

- Jean Claracq & Simon Martin

- Artemisia Gentileschi

- Galerie The Pill par Suela Jane à İstanbul

Et aussi un grand merci à Tom Delangle pour le visuel et le soutien ainsi qu'à David Walters d’avoir accepté que j'utilise sa musique pour le générique.

Jusqu'au 5 juillet je présente l'exposition BOYS DON'T CRY ! C'est une exposition qui traite des masculinités et qui réunit Jean Claracq, Lenny Rébéré, Mathieu Roquigny et Romain Vicari ! Voici quelques mots que j'ai écrit à leur propos...

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Il ne faudrait pas pleurer, ne pas jouer à la poupée, ne jamais se montrer vulnérable, ne pas être trop féminin, ne pas avoir peur. Il faudrait savoir se battre, avoir des muscles et des poils, tenir l’alcool, être bien membré et toujours prêt à bander, avoir de l’ambition, être un bon père de famille, être hétéro, être un homme accompli, se surpasser, être viril et courageux.

Un homme, un « vrai », apprend depuis son plus jeune âge à tendre vers une masculinité qui serait toute naturelle, qui irait de soi. Si bien que toute personne qui sortirait de ce cadre serait amputée d’une partie de cette masculinité dont on fait arbitrairement l’hégémonie. Malheureusement, comme l’écrivait Simone de Beauvoir : « Un homme ne commence jamais par se poser comme un individu d’un certain sexe ; qu’il soit homme, cela va de soi. » Cette entreprise de naturalisation des identités de genre constitue dès lors un frein à toutes réflexions autour de ce qu’est un homme, de la manière dont il a été éduqué et dont on a construit son genre. Si les consciences féministes émergent aujourd’hui, les hommes doivent donc eux aussi initier leur déconstruction. Car nombreux sont les stéréotypes sexués masculins qui assoient la domination de l’homme sur la femme mais aussi, de manière plus insidieuse encore, qui motivent la domination de l’homme sur lui-même.

Pour lire la suite du texte… C'est par là :

https://mailchi.mp/8378a312e443/boys-dont-cry?fbclid=IwAR0XcQyxyDDMjtaMtB6GVko4d6kTe0MD7mUrDPMx9aB2zMfRlnHj9Z4_xfw

Camille Bardin, juin 2020.

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Atelier Le Houloc

3, rue du Tournant

93300 Aubervilliers

Mail : [email protected]