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đCette semaine, on lĂąche rien, on continue notre Dry January avec Nicolas Rey, Ă©crivain.
đŹ "âQuand j'ai rencontrĂ© Fanny, tout ce que j'avais fait comme cure de dĂ©sintoxication, qui s'Ă©tait Ă chaque fois soldĂ©e par des rĂ©cidives, cette fois-ci, comme une Ă©vidence, je me suis retrouvĂ© avec la bonne personne au bon endroit, au bon moment. Et j'ai eu l'impression que ma vie pouvait enfin commencer."
Notre invitĂ© a lâĂ©lĂ©gance maladroite des poĂštes, une dĂ©gaine de dandy au cĆur en vrac, toujours Ă la recherche de lâinstant parfait, de lâinstant dâaprĂšs. Parce que câest toujours lâinstant dâaprĂšs avec lui, cette intensitĂ© qui lui Ă©chappe sans cesse et quâil traque avec la fiĂšvre des grands utopessimistes depuis toujours. « Jâai connu un lĂ©ger passage Ă vide entre 11 et 35 ans». VoilĂ le genre de vĂ©ritĂ© qu'il assĂšne, l'air de rien, en quelques mots dĂ©sabusĂ©s, comme on pose sa derniĂšre carte au moment oĂč lâon se sait perdant. Il sâest fait lâauteur des naufrages intimes qui finissent en Prix de Flore, dâune vie chancelante entre intensitĂ© et abandon, comme si chaque jour Ă©tait Ă la fois une promesse et une dĂ©ception. Comme Françoise Sagan, il fait partie de « la grande famille des intranquilles », et avoue avoir la tremblote depuis sa naissance. Il narre sans concession les nuits blanches sans gloire et la poĂ©sie de la gueule de bois, reste lâami fidĂšle de ceux qui trĂ©buchent, le chroniqueur de ceux qui ont vu le fond et qui, par miracle, savent encore en parler. Lors dâune interview datant de 2008 mais qui refait Ă©trangement surface ces derniers temps, une voix off, grave, entamait son reportage par ces mots « Nicolas a bu pour ne pas grandir, mais lâalcool lâa fait vieillir dâun coup. Le vin lâenivrait, la vodka et le whisky lâassommait, la cocaĂŻne le rĂ©veillait, et des mĂ©dicaments lâendormaient. 10 Ans de gueule de bois ». A ce moment-lĂ , Nicolas Rey a 35 ans, et 2 ans dâabstinence derriĂšre lui. Depuis, il a beaucoup Ă©crit, sâest laissĂ© bercĂ© par dâautres addictions, il a Ă©crit encore, une douzaine de livres dont la moitiĂ© au moins en flagrant dĂ©lit de sobriĂ©tĂ©. Il a dĂ©cidĂ© de tremper sa plume dans une eau de vie qui ne lui coĂ»te plus la sienne : lâamour avec un grand F, lâinitiale du prĂ©nom de celle quâil attendait depuis son premier souffle. « Aller mal, câest un bon dĂ©but », ironise-t-il. Mais un dĂ©but Ă quoi ? Quâattend Nicolas de la vie, ensuite ? Quels sont les nouveaux espoirs, accidents, ou combats auxquels il se confronte aujourdâhui ? Je ne cache pas ma joie de recevoir un grand auteur que les contradictions habitent, un esprit trĂšs fleur bleu dotĂ© dâun humour noir, un amoureux Ă©ternel de lâĂ©phĂ©mĂšre, un addict invĂ©tĂ©rĂ© qui ne consomme plus, un homme dont je me sens proche, pour le meilleur et pour le pire !
đ RĂ©fĂ©rences :
đ MĂ©decine douce (Editions Au diable vauvert, 2024)
đ Un lĂ©ger passage Ă vide (Editions Au diable vauvert, 2010)
Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives
đ "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Ăditions Eyrolles Bien-Ătre
đ Contre-addictions :Â @contreaddictionspodcast
đ Rose :Â @rosekeren
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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đCette semaine, on lĂąche rien, on continue notre Dry January avec Nicolas Rey, Ă©crivain.
đŹ "âQuand j'ai rencontrĂ© Fanny, tout ce que j'avais fait comme cure de dĂ©sintoxication, qui s'Ă©tait Ă chaque fois soldĂ©e par des rĂ©cidives, cette fois-ci, comme une Ă©vidence, je me suis retrouvĂ© avec la bonne personne au bon endroit, au bon moment. Et j'ai eu l'impression que ma vie pouvait enfin commencer."
Notre invitĂ© a lâĂ©lĂ©gance maladroite des poĂštes, une dĂ©gaine de dandy au cĆur en vrac, toujours Ă la recherche de lâinstant parfait, de lâinstant dâaprĂšs. Parce que câest toujours lâinstant dâaprĂšs avec lui, cette intensitĂ© qui lui Ă©chappe sans cesse et quâil traque avec la fiĂšvre des grands utopessimistes depuis toujours. « Jâai connu un lĂ©ger passage Ă vide entre 11 et 35 ans». VoilĂ le genre de vĂ©ritĂ© qu'il assĂšne, l'air de rien, en quelques mots dĂ©sabusĂ©s, comme on pose sa derniĂšre carte au moment oĂč lâon se sait perdant. Il sâest fait lâauteur des naufrages intimes qui finissent en Prix de Flore, dâune vie chancelante entre intensitĂ© et abandon, comme si chaque jour Ă©tait Ă la fois une promesse et une dĂ©ception. Comme Françoise Sagan, il fait partie de « la grande famille des intranquilles », et avoue avoir la tremblote depuis sa naissance. Il narre sans concession les nuits blanches sans gloire et la poĂ©sie de la gueule de bois, reste lâami fidĂšle de ceux qui trĂ©buchent, le chroniqueur de ceux qui ont vu le fond et qui, par miracle, savent encore en parler. Lors dâune interview datant de 2008 mais qui refait Ă©trangement surface ces derniers temps, une voix off, grave, entamait son reportage par ces mots « Nicolas a bu pour ne pas grandir, mais lâalcool lâa fait vieillir dâun coup. Le vin lâenivrait, la vodka et le whisky lâassommait, la cocaĂŻne le rĂ©veillait, et des mĂ©dicaments lâendormaient. 10 Ans de gueule de bois ». A ce moment-lĂ , Nicolas Rey a 35 ans, et 2 ans dâabstinence derriĂšre lui. Depuis, il a beaucoup Ă©crit, sâest laissĂ© bercĂ© par dâautres addictions, il a Ă©crit encore, une douzaine de livres dont la moitiĂ© au moins en flagrant dĂ©lit de sobriĂ©tĂ©. Il a dĂ©cidĂ© de tremper sa plume dans une eau de vie qui ne lui coĂ»te plus la sienne : lâamour avec un grand F, lâinitiale du prĂ©nom de celle quâil attendait depuis son premier souffle. « Aller mal, câest un bon dĂ©but », ironise-t-il. Mais un dĂ©but Ă quoi ? Quâattend Nicolas de la vie, ensuite ? Quels sont les nouveaux espoirs, accidents, ou combats auxquels il se confronte aujourdâhui ? Je ne cache pas ma joie de recevoir un grand auteur que les contradictions habitent, un esprit trĂšs fleur bleu dotĂ© dâun humour noir, un amoureux Ă©ternel de lâĂ©phĂ©mĂšre, un addict invĂ©tĂ©rĂ© qui ne consomme plus, un homme dont je me sens proche, pour le meilleur et pour le pire !
đ RĂ©fĂ©rences :
đ MĂ©decine douce (Editions Au diable vauvert, 2024)
đ Un lĂ©ger passage Ă vide (Editions Au diable vauvert, 2010)
Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives
đ "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Ăditions Eyrolles Bien-Ătre
đ Contre-addictions :Â @contreaddictionspodcast
đ Rose :Â @rosekeren
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