Aujourdʹhui dans Travelling, Rome ville ouverte, de Roberto Rossellini, sorti à la fin de la guerre, en 1945.
Un film événement qui fait connaître, dans un monde exsangue, épuisé par les combats, un nouveau courant cinématographique : le néoréalisme.
Rome ville ouverte raconte lʹhistoire dʹun groupe de résistants italiens vivants sous lʹoccupation nazie de 1944.
On y trouve une mère de famille, veuve, son fil, un typographe, un militant communiste et un prêtre catholique.
La guerre, la dénonciation, la pauvreté, la ruine, la résistance, sont parmi les thèmes de ce film poignant, véritable témoignage de son époque, un film quasi documentaire.
Basé sur des faits réels, tourné avec des moyens de fortune, en décors naturels, avec des figurants, quelques comédiens non professionnels, et avec Aldo Fabrizi, Anna Magnani, et Marcello Pagliero dans les rôles principaux, le film est un manifeste, tourné peu après les événements quʹil raconte.
Il y puise une réalité, un ressenti, une force et un humanisme rarement vu auparavant sur les écrans.
Roberto Rossellini fait connaître au monde entier ce nouveau cinéma italien, ce cinéma vérité, même si Rome ville ouverte nʹest pas, à proprement parler, le premier film néoréaliste de lʹhistoire.
Mais tout cela, nous allons vous lʹexpliquer, avant que Rome ne se referme sur ses secrets.
La scène où Pina court après le camion
Roberto Rossellini, le cinéma révélé, Champs arts, éditions de lʹEtoile, 1984
Rossellini et le cinéma vérité
portrait dʹAnna Magnani