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Milton Obote, Julius Nyerere, Mwai Kibaki ou encore Ngugi wa Thiong’o… Tous ont en commun d’avoir fréquenté l’université de Makerere de Kampala en Ouganda. Dans cet imposant bâtiment à la façade blanche et aux fenêtres bleues, coiffé d’une horloge, dans la plus pure tradition architecturale britannique, une élite est formée. Une élite qui devient la locomotive de la contestation coloniale et l’avant-garde de la décolonisation et des indépendances.
Afrique, mémoires d’un continent vous raconte l’histoire d’un pays, l'Ouganda, d’une région, d’une génération de leaders africains à travers les bancs d’une université historique.
Avec la participation de Florence Brisset-Foucault, maîtresse de conférence en science politique à la Sorbonne et chercheuse affiliée à l’Institut des mondes africains (IMAF).
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Elgas : Pourquoi en 1922 l'Empire britannique fonde-t-il cet établissement ?
Florence Brisset-Foucault : Oui, on vient de fêter le centenaire de cette université en 1922. La décision de la part des autorités coloniales de créer cette université n'a rien à voir avec une ouverture d'esprit vers les populations africaines ou un souci philanthropique. C'est plutôt un souci pragmatique face à l'initiative d'un petit nombre de chefs africains ougandais d'envoyer leurs enfants étudier en Grande-Bretagne. Et à ce moment là, face à cela, naît une préoccupation de la part des autorités coloniales d'éviter qu'il y ait un éparpillement des sujets coloniaux à travers la planète et d'éviter d'exposer, comme ils disent, des esprits africains à des influences politiques qui seraient susceptibles de remettre en cause leur hégémonie politique et culturelle dans l'Empire. Ils étaient particulièrement préoccupés de la possibilité pour des Africains d'aller étudier dans les collèges noirs américains et justement de se frotter à des idéologies de contestation qui pourraient venir des Etats-Unis.
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Milton Obote, Julius Nyerere, Mwai Kibaki ou encore Ngugi wa Thiong’o… Tous ont en commun d’avoir fréquenté l’université de Makerere de Kampala en Ouganda. Dans cet imposant bâtiment à la façade blanche et aux fenêtres bleues, coiffé d’une horloge, dans la plus pure tradition architecturale britannique, une élite est formée. Une élite qui devient la locomotive de la contestation coloniale et l’avant-garde de la décolonisation et des indépendances.
Afrique, mémoires d’un continent vous raconte l’histoire d’un pays, l'Ouganda, d’une région, d’une génération de leaders africains à travers les bancs d’une université historique.
Avec la participation de Florence Brisset-Foucault, maîtresse de conférence en science politique à la Sorbonne et chercheuse affiliée à l’Institut des mondes africains (IMAF).
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Elgas : Pourquoi en 1922 l'Empire britannique fonde-t-il cet établissement ?
Florence Brisset-Foucault : Oui, on vient de fêter le centenaire de cette université en 1922. La décision de la part des autorités coloniales de créer cette université n'a rien à voir avec une ouverture d'esprit vers les populations africaines ou un souci philanthropique. C'est plutôt un souci pragmatique face à l'initiative d'un petit nombre de chefs africains ougandais d'envoyer leurs enfants étudier en Grande-Bretagne. Et à ce moment là, face à cela, naît une préoccupation de la part des autorités coloniales d'éviter qu'il y ait un éparpillement des sujets coloniaux à travers la planète et d'éviter d'exposer, comme ils disent, des esprits africains à des influences politiques qui seraient susceptibles de remettre en cause leur hégémonie politique et culturelle dans l'Empire. Ils étaient particulièrement préoccupés de la possibilité pour des Africains d'aller étudier dans les collèges noirs américains et justement de se frotter à des idéologies de contestation qui pourraient venir des Etats-Unis.
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