Quand se pose la question de l'orientation, plusieurs options s'offrent aux futurs étudiants : BTS, IUT, classes préparatoires mais également la faculté. En 2021, 56% des étudiants étaient inscrits à l'université ce qui prouve que cette orientation reste privilégiée par de nombreux élèves à la sortie du lycée. Contre toute attente, le projet professionnel de ces derniers est souvent encore peu dessiné à ce stade de leur scolarité. Les années d'étude conduisent à affiner celui-ci. Si les universités tendent de plus en plus à offrir des formations professionnalisantes, de nombreuses filières demeurent essentiellement théoriques. Dans ce second cas, les étudiants arrivés à l'issue de leur cursus, sont amenés à passer par la case concours pour rentrer dans la fonction publique. Ceux-ci ont vocation à assurer un recrutement égalitaire des fonctionnaires, il en existe plusieurs catégories classés entre A, B et C selon les emplois visés. Le recrutement par cette voie permettrait en théorie, d'offrir à chacun les mêmes chances d'accéder aux emplois publics. En effet, il s'agit pour tous les concurrents de se confronter à une série d'épreuves écrites et orales ayant vocation à les départager selon des critères transparents et égalitaires. Ce mode de recrutement serait par conséquent un parangon de la méritocratie pourtant, mon expérience dans ce domaine m'a conduit à fortement nuancer ce postulat et à m'interroger : l'égalité de recrutement des concours de la fonction publique n'est-elle pas finalement qu'une illusion ?