Nous avons tous été confrontés à notre colère ou celle d’un collaborateur. Il vient de se disputer avec un collègue ou un client lui a mal parlé et la colère se met en place. Il est toujours difficile de savoir comment réagir. En effet, la situation est délicate. Cependant, des méthodes existent pour savoir comment contrôler sa colère ou celle d'un collaborateur. En voici 3.
Comme nous l’avons vu dans l’article « Les différentes émotions pour mieux comprendre nos équipes », la colère se manifeste lorsque nous ne nous sentons pas respectés ou que nos valeurs sont bafouées. La colère, comme toute émotion nous donne de l’énergie. Dans ce cas, c’est l’énergie du changement. La colère nous pousse à changer la situation pour que nous nous sentions respectés tout comme nos valeurs.
1 - Comment fonctionne la colère ?
Savoir comment contrôler sa colère, c'est comprendre que la colère fonctionne comme une spirale ascendante. Une fois qu’elle commence à partir d’une situation, de nouvelles pensées viennent continuer à alimenter la colère. D’ailleurs, en cas de colère, le système limbique libère de la catécholamine, qui donne de l’énergie à court terme. L’amygdale, elle, agit de manière à donner de l’énergie à plus long terme. La colère, une fois mise en place, perdure à court et long terme. Elle se nourrit d’elle-même et finalement, il n’est pas rare d’exploser bien après la situation initiale.
Par exemple, nous avons croisé un chauffard qui nous a coupé la route. Nous commençons à nous énerver. Ensuite, au moment de nous garer pour rentrer chez nous, nous ne trouvons pas de place de parking. Nous devons aller un peu plus loin ce qui continue d’alimenter notre colère. Enfin, c’est au moment de rentrer chez nous, lorsque notre conjoint nous demande comment nous allons, que notre colère explose, de manière injustifiée.
2 - Quel est l’objectif face à la colère ?
Pour savoir comment contrôler sa colère, il faut comprendre que l’objectif est de stopper l’escalade de la colère. La colère s’auto-alimente et il faut donc stopper ce mécanisme pour que la physiologie de notre organisme retrouve son équilibre.
Nous pouvons penser que laisser s’exprimer la colère peut être une bonne chose. Mais, en réalité, c’est plus facile à dire qu’à faire. En effet, dire à quelqu’un ses 4 vérités ou changer la situation grâce à l’énergie de la colère parait, en théorie, une bonne chose. Mais cette catharsis n’est pas une si bonne idée. En effet, laisser libre cours à sa fureur peut être dangereux. Depuis les années 50, les psychologues ont compris que laisser libre cours à sa colère avait plutôt tendance à la faire gonfler et à alimenter la spirale de l’escalade. La colère nous emporte très souvent. Nos mots et nos actions dépassent nos pensées. Nous pouvons vexer les gens ou agir de manière inappropriée et agressive. Nous changeons bien les choses, mais souvent dans le mauvais sens.
Plutôt que de laisser libre cours à sa colère, il a l’air d’être beaucoup plus payant d'apprendre comment contrôler sa colère ou celle d'un collaborateur en essayant de se calmer ou de le calmer pour pouvoir ensuite discuter de manière bien plus sereine avec l’autre. Lorsque la colère ne s’est pas encore transformée en fureur, il est possible de casser le processus d’escalade de l’émotion.
Dans l’article « L’intelligence émotionnelle au travail : pour savoir réagir face à nos équipes », je donne une clé pour réagir face à la colère. Cette solution est orientée vers « la gestion des conflits ». J’aimerais en donner quelques unes complémentaires, plus axées sur la désescalade de la colère.