S’il y a bien un secteur qui a connu de multiples transformations avec chacune des avancées technologiques, c’est bien le secteur de l’industrie musicale.
Cette industrie a notamment vécu tous les changements en matière de vecteurs de diffusions et ce n’est peut-être pas fini.
D’abord, il y a eu les changements de supports physiques. Le gramophone avec le 78 tours a laissé sa place aux galettes de vinyle en mode 33 ou 45 tours, qui ont, à leur tour, laissé la place au Compact Disc, cette technologie qui nous a incité à racheter toute notre discothèque pour bénéficier du son laser. Selon certains, c’était l’âge d’or de l’industrie musicale et des maisons de disques. A chaque changement de vecteur, les ventes augmentaient et les marges aussi.
Ensuite, les CD couplés aux ordinateurs personnels ont permis aux consommateurs de numériser eux-même leur discothèque et leur ont permis de la partager très simplement sous le format mp3. C’était l’âge d’or de Napster, du Peer 2 Peer, du partage des fichiers musicaux entre amis ou collègues avec l’aide de copies de CD, des clés USB, les disques dur externes et autres sites web de piratage organisé. Les maisons de disques y ont perdu beaucoup de manque à gagner… et les artistes n’ont, quant à eux, pas gagné une cacahuète avec le Peer to Peer.
Puis est venu le temps de la disruption, initiée par Apple avec iTunes. Le iTunes Music Store, les iPods et les iPhones ont permis au géant à la pomme de devenir le plus grand magasin de disque avant de se lancer dans l’ère du streaming musical accompagné de Spotify, Deezer et autres Amazon Music. La musique n’a jamais été aussi payante, mais les gains pour les artistes demeurent petits sauf pour les quelques super megastars.
A chacune de ces transformations, les maisons de disques (un drôle de nom pour ceux qui sont ados aujourd’hui et qui ne consomment pas la musique avec des disques), ces maisons de disques se sont serrées la ceinture, ont cherché à optimiser leurs coûts, ont viré des artistes aussi. Certaines sont mortes. D’autres se sont regroupées pour survivre et garder leur titre de Major pour peser dans le game face à ces nouveaux acteurs qui ont pris place à la table du business de la musique.
A chacune de ces transformations, les artistes n’ont pas forcément tiré leur épingle du jeu. La plus grosse part du gâteau est toujours revenue à ceux qui distribuent, ceux qui packagent, ceux qui mettent sur le marché, mais pas aux artistes. Pas à ceux qui créent la véritable valeur, pas à ceux qui créent l’étincelle qui change tout.
Injuste ? Probablement, mais c’est le show business diront certains. C’est en tous cas comme ça que ça marche jusqu’à présent, même si la valeur créée pour toute cette industrie musicale ne provient, in fine, que des artistes, des musiciens, des talents qui donnent tout, exposent leurs créations, expriment leurs émotions et leurs passions, pour le plus grand plaisir de leur public, de leurs fans et de leurs communautés.
Et maintenant que se développent les NFT, ces titre de propriété numérique certifiés par une communauté d’ordinateurs, ces titres de propriété qui ont bien plus de valeur qu’un objet numérique car on ne peut pas les copier mais on peut les revendre, quels opportunités et quelles transformations sont à prévoir pour tous les acteurs de la chaîne de valeur de l’industrie musicale et pour les artistes en particulier ?
Pour bien comprendre ce qui change, ce qui risque de changer et ce qui ne changera probablement pas pour l’industrie musicale avec les NFT, l’invité de cet épisode du podcast est Christian Riedi, CEO de Atlanticus Music - The NFT music platform.
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