« Et à part écrire qu’est-ce que vous faites ? » Voilà une question qu’on pose rarement aux écrivains. Mais s’arrêtent-ils jamais d’écrire ?
Avec écrire nous allons découvrir l’autre versant
... moreBy Compagnie Club
« Et à part écrire qu’est-ce que vous faites ? » Voilà une question qu’on pose rarement aux écrivains. Mais s’arrêtent-ils jamais d’écrire ?
Avec écrire nous allons découvrir l’autre versant
... more5
22 ratings
The podcast currently has 24 episodes available.
À l’approche de la remise du prix Médicis, dont elle est membre du jury, la romancière Marie Darrieussecq, connue pour son audace littéraire, se livre avec une sincérité rare sur son parcours, ses inspirations et ses doutes. Revenant sur ses débuts, elle souligne l’importance de tracer sa propre voie, loin des figures littéraires inaccessibles.
À 55 ans, Darrieussecq réaffirme que l’écriture demeure au cœur de son existence. Pourtant, elle ne cache pas les défis qui accompagnent ce métier : la solitude, la vulnérabilité mentale, et une constante remise en question. “C’est un métier qui rend fou”, dit-elle, évoquant aussi sa lutte contre l’alcoolisme, qu’elle parvient à réguler grâce à une forme de “transe” créative.
Si la littérature reste son engagement principal, Darrieussecq a trouvé une nouvelle mission en tant que marraine de SOS Méditerranée. Cette expérience humanitaire lui permet de contribuer à une cause tout en nourrissant de nouvelles réflexions pour son travail.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après le succès international de La disparition de Josef Mengele, où il analyse la malléabilité humaine et le potentiel destructeur de chacun, Olivier Guez revient avec Mésopotamia, un ouvrage captivant qui explore la vie de Gertrude Bell. Cette pionnière oubliée, à la fois alpiniste, archéologue et chef des renseignements britanniques dans les années 1920, a joué un rôle crucial dans la création du Moyen-Orient moderne. Guez y met en lumière les tensions profondes entre impérialisme et aspirations locales, tout en soulignant l’impact durable de Bell sur la définition des frontières actuelles de la région.
Son influence dans les négociations politiques majeures de l’époque, notamment celles qui ont façonné l’Irak, est incontestable. Bell, malgré son effacement relatif de la mémoire collective, a contribué à dessiner les contours géopolitiques qui continuent de structurer le Moyen-Orient aujourd’hui.
Cet entretien riche et fascinant éclaire les origines historiques des crises actuelles au Moyen-Orient. En retraçant les événements et les décisions politiques du début du XXe siècle, Olivier Guez montre comment les dynamiques passées continuent d’influencer les tensions contemporaines. Sa réflexion offre ainsi une perspective précieuse pour comprendre les liens profonds entre les enjeux d’hier et les conflits d’aujourd’hui.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un moment d’anthologie avec Augustin Trapenard
Dans cet épisode intime et captivant, Augustin Trapenard nous ouvre les portes des coulisses de « La Grande Librairie », dévoilant avec passion et humilité son rôle de prescripteur littéraire. Entre confidences sur sa routine de lecture – presque obsessionnelle – et réflexions sur la mission de la télévision publique, il révèle un amour absolu pour les mots, un engagement profond envers la littérature.
Comment, dans un monde médiatique saturé de distractions, parvient-il à maintenir la littérature vivante ? Au fil de l’épisode, il partage ses réflexions sur la création de son émission, un défi technique et intellectuel.
Des révélations se font jour. On découvre un Trapenard à la fois conscient de l’influence que lui confère son émission et prudent face à cette idée de "pouvoir".
Trapenard et Lévy évoquent également ces moments où l’émotion surgit, où la vérité s’impose, sans artifice, quand les rencontres littéraires dévient de l’attendu pour influer sur le parcours même de l’intervieweur. Et soudain, les masques tombent sans y laisser de plume.
Un épisode d’une rare intensité, à la fois puissant et émouvant, qui nous invite à lire, à ressentir, à aimer, et réinventer notre rapport à la littérature.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un entretien d’une rare intimité où l’écrivain algérien revient sur les grands chapitres de sa vie et de son œuvre. Son enfance dans un village modeste au début des années 1970, la découverte de la langue française, sa carrière de chroniqueur à Oran, les dessous du Goncourt pour son premier roman « Meursault contre enquête » en 2015, les menaces de mort suite à certains propos, et le prix de sa liberté: un exil forcé.
Au fil de la conversation il dénoue les ressorts souterrains de sa psyché et de son rapport à l’écriture, quand soudain s’ouvre à lui un champ de lecture inattendu. Une révélation…
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce qui frappe chez Alice Zeniter c’est sa précocité. Elle rédige son premier roman à 8 ans, est publiée à 16 ans, remporte le Prix du Livre Inter à 27 ans pour « Sombre Dimanche » et le Prix Goncourt des Lycéens à 31 ans pour « L’Art de perdre ». Elle est aussi la plus jeune autrice à occuper la chaire de littérature à Sciences Po.
Dans cet entretien d’une remarquable sincérité, l’écrivaine revient sur son parcours singulier, sa jeunesse en Normandie, la décision de ne pas finir sa thèse à l’ENS et de perdre sa place dans l’enseignement pour consacrer tout son temps à l’écriture. Un choix qui pose la question du renoncement, une considération centrale dans son œuvre qui ne renonce jamais à rien justement.
« Écrire, c’est faire le boulot parfois pénible d’artisanat et se défaire de l’idée de l’inspiration qui va venir nous aider à finir ». Oui, la reconnaissance soulage mais elle ne peut rivaliser avec la satisfaction d’avoir, par sa plume, permis de « combler un vide ou de renverser des hontes ».
D’où lui vient cette volonté de dépassement, de la forme comme du fond ?
Les peurs dont elle a hérité de son père, le sens de la responsabilité que lui a inculqué sa mère n’expliquent qu’en partie les thèmes qu’elle aborde dans ses écrits : la place de la femme dans le récit (elle déplore que les livres avec lesquels elle a grandi occultent toute une moitié du monde), la guerre, la violence qui engendre la violence. Une fatalité qui résonne plus que jamais.
Alice Zeniter n’est pas fâchée avec la fiction mais se désintéresse à présent de certaines formes d’histoires et de personnages. Des récits qui reposent sur une trajectoire héroïque et ne racontent pas le monde qu’elle éprouve, celui de la crise écologique, celui de la crise sanitaire, celui qui repose sur un futur incertain. Existe-t-il un lien entre sa lutte pour le temps, sa conscience démographique et son choix de ne pas avoir d’enfant ? La réponse dans cet épisode intime et édifiant.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Karine Tuil le reconnait : « je dois tout à la littérature ». Un aveu d’autant plus poignant que sa grand-mère ne savait ni lire, ni écrire. Au micro d’Aurélie Lévy, l’écrivaine revient sur sa trajectoire artistique : de la poésie à la fiction, à la poésie… Elle nous raconte son incursion dans les mondes qui peuplent ses livres. Le milieu judiciaire et les procès aux assises pour « Les choses humaines », les centres de détention pour « Douce France », les organes anti-terroristes pour « La décision », les arcanes du pouvoir et la vie des soldats en Afghanistan pour « L’Insouciance ». Karine Tuil tacle des sujets toujours ancrés dans un présent contemporain. Sa capacité à saisir l’époque et ses enjeux tout en y sublimant, ceux plus universels de la condition humaine donne à penser que ses choix sont prémédités. Pourtant, à mesure qu’elle nous dévoile les méandres de son processus créatif, se révèlent les raisons souterraines et souvent inconscientes qui ont guidé sa plume.
Écrire pour mieux comprendre l’incompréhensible. Écrire pour guérir. La littérature permet d’échapper au déterminisme social comme elle permet d’échapper à soi.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Louis-Philippe Dalembert vient tout juste d’achever son dernier roman. « Une histoire romaine » paraitra à la rentrée littéraire chez Sabine Wespieser. Des sentiments contradictoires le traversent. D’une part, la satisfaction de corriger les épreuves après des mois de labeur et d’isolement, de l’autre, l’éternelle insatisfaction de l’auteur face à l’ouvrage.
Soutenant le rythme d’un roman tous les deux ans (Milwaukee Blues en 2021 et Mur Méditerranée en 2019), son nom figure quasi métronomiquement sur les listes du prix Goncourt, depuis près d’une décennie.
Au micro d’Aurélie Lévy, qui a traduit du français à l’anglais son dernier essai intitulé « Exils du temps », l’écrivain Haïtien revient sur les grands thèmes de son œuvre : l’errance, le nomadisme, le déracinement et bien entendu, l’exil. Le sien, sous Duvalier mais celui aussi des juifs et des migrants de Lampedusa, dont les destins et les causes s’avèrent communes.
D’ailleurs comment prend-on conscience, enfant, de vivre sous un régime dictatorial ? Dalembert nous plonge dans son enfance à Port au Prince entouré des femmes de ta vie. Il nous raconte ses premiers émois mais aussi les assassinats, les arrestations, les disparitions, les silences, la cohabitation et les départs forcés.
Si le romancier reconnait trouver à présent refuge dans une solitude assumée et harmonieuse, il n’en demeure pas moins prisonnier du temps qui passe « trop vite ». S’isole-t-il pour se protéger, lui, ou son laboratoire de création ? Quelle est la frontière entre le territoire de l’homme et celui de l’écrivain ? Autant de questions existentielles et pratiques auxquelles il tente de répondre dans cet entretien intime et poétique où se chevauchent les versants de la douleur inhérents au nomadisme : « le sentiment de solitude, sur un plan personnel, et côté collectif celui d’abandon, de trahison du vieux rêve de révolution lié au lieu/temps natal ».
Tout choix, nous rappelle-t-il, même assumé, comporte ses moments de doute. Et c’est tant mieux. « L’essentiel est d’être cohérent, en phase avec ses discours ; en un mot avec soi. »
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Comment rester formellement ambitieux après avoir remporté le Goncourt ? Le temps est-il venu pour Mohamed Mbougar Sarr de s’effacer pour retourner à l’ouvrage, l’artisanat, l’œuvre ? La seule ambition qui vaille aux yeux du romancier de 34 ans qui, malgré les sollicitations et la reconnaissance, a su rester humble. Il se livre au micro d’Aurélie Lévy, avec la sincérité d’un lauréat qui se sait à présent attendu.
« Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux » disait Beckett. L’appréhension de se confronter à l’ampleur de la tâche mais aussi l’excitation à l’idée de gouter, peut-être encore, à la jouissance des fulgurances. Autant de contradictions qui pavent désormais sa trajectoire.
Mohamed Mbougar Sarr a fière allure. Pourtant rien chez lui n’est posture. Le Goncourt lui a offert du temps ; pour murir, pour ne plus avoir à écrire. Mais ne plus écrire serait trahir son serment d’écrivain. Celui que l’enfant d’une grande fratrie a rêvé tout bas dans le giron de sa mère, à qui il rend dans cet entretien d’une rare intimité, l’hommage pudique d’un fils aimé et d’un homme plus que jamais conscient que le chemin vers la simplicité n’en demeure pas moins complexe.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour inaugurer la série de podcasts ECRIRE avec Sciences Po, Aurélie Lévy part à Caen pour s’entretenir avec Nathacha Appanah, qui vient d’occuper la chaire d’écriture à Sciences Po.
Depuis son premier roman « Les Rochers de poudre d’or » paru aux éditions Gallimard en 2003, l’écrivaine s’inscrit dans le fils droit d’une œuvre forte et poétique qui regarde de l’intérieur ce désespoir que parfois nous ignorons. Parmi les romans incontournables de Nathacha Appanah figurent « Tropiques de la violence » (Ed. Gallimard) paru en 2016 inspiré de ses deux années à Mayotte pour lequel elle remporte entre autres le prix Femina des Lycéens. Mais aussi « Le ciel par-dessus le toît » (Ed Gallimard) sur la liste du Prix Goncourt 2019 et « Rien ne t’appartient » (Ed. Gallimard) paru en 2021, Lauréat du prix des libraires de Nancy Le Point.
Dans cet entretien d’une rare intensité, l’auteure revient sur ses débuts à l’île Maurice, loin du sérail. Elle évoque avec une désarmante sincérité les grands moments de sa carrière : les succès comme les passages à vide. A croire que même les plus grands écrivains cultivent la peur de ne plus être publiés. On y découvre aussi le quotidien d’une femme, d’une mère et d’une épouse : les mystères du processus créatif, les affres de la réécriture. Comment trouver sa voix ? A quel moment décide-t-on qu’un livre est achevé ? Derrière chacun de ses romans se cachent parfois plusieurs manuscrits.
Une conversation émouvante et inspirante qui défie, sans les nier, les considérations sociales et matérielles de la création. Que transmettre à la future génération d’auteurs sinon l’engagement d’une démarche résolument juste et authentique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cette semaine dans l’émission Écrire, Aurélie Lévy reçoit la cinéaste franco-israélienne Michale Boganim qui sort deux films à quelques mois d’intervalle. Le documentaire « Mizrahim, les oubliés de la Terre Promise » retrace l’histoire méconnue de l’intégration problématique des Juifs orientaux à la culture occidentale d’Israël au travers de la trajectoire de son père, un Black Panther israélien.
Le long métrage de fiction intitulé « Tel Aviv - Beyrouth » actuellement à l’affiche, revient, quant à lui, sur la guerre du Liban et le sort des soldats de l'armée du Sud-Liban.
Les deux femmes qui collaborent sur l’écriture d’une série Américaine et l’adaptation cinématographique du roman « Les chats éraflés » paru chez Gallimard décryptent les enjeux de l’écriture scénaristique et les rouages du métier.
Que le sujet lui soit imposé ou qu’elle en soit l’instigatrice, Michale Boganim danse sur les mêmes thèmes: l’exil, l’errance et la quête d’identité. Des problématiques inexorablement liées au déchirement d’une artiste arrachée, enfant, à sa terre natale.
La réalisatrice revient sur ses débuts : le succès précoce de son premier documentaire « Odessa, Odessa » et de sa fiction « La Terre outragée » qui voyage du festival de Venise à celui de Toronto et dont s’inspirera la série HBO « Tchernobyl ». Elle dévoile aussi les défis qui parsèment aujourd’hui sa route : être réalisatrice et mère, ne plus pouvoir improviser.
Dans cet entretien drôle, sincère et courageux, Michale Boganim ose dénoncer les dessous d’un milieu qui soumet encore les femmes réalisatrices aux contraintes de l’apparence et de la représentation. La solidarité entre les femmes serait- elle aussi un mythe ?
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
The podcast currently has 24 episodes available.
253 Listeners
92 Listeners
97 Listeners
157 Listeners
51 Listeners
21 Listeners
13 Listeners
16 Listeners
30 Listeners
51 Listeners
0 Listeners
1 Listeners
1 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
2 Listeners
3 Listeners
0 Listeners
2 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
12 Listeners
0 Listeners
4 Listeners
8 Listeners