durée : 01:01:30 - La science est-elle une affaire de génies ? - par : Etienne Klein - "Aujourd'hui la culture scientifique doit faire partie de la culture tout court si nous voulons comprendre le monde qui nous entoure." Antonio Fischetti Il y a deux façons assez opposées de raconter l'histoire des sciences. * La première relève d'une approche sociologique : il s'agit de faire rentrer la science dans son enveloppe historique et charnelle, dans « l'air de son temps », d'analyser la matrice sociale dont elle est issue, au motif que seul l'embrasement de son environnement général permet d'espérer découvrir les forces qui meuvent la science, les obstacles qui la freinent, les impulsions qui l'accélèrent. La seconde façon suit une piste plus individuelle en racontant la lignée des idées créées par les grands découvreurs : la science se serait construite grâce aux travaux d'une suite de génies, rayons de soleil inattendus, imprévisibles, miraculeux, qui auraient éclairé l'humanité grâce à leur intelligence supérieure, à la manière d'envoyés du ciel. Pour la physique, les noms qui ressortent sont ceux de Galilée, Newton, Maxwell, Boltzmann, Planck, Einstein, Dirac, Schrödinger et de quelques dizaines d'autres. L'idée est que l'avancement des sciences a été l'affaire exclusive de quelques cerveaux. Sans eux, rien ne serait arrivé. Laquelle de ces deux approches est la plus juste ? Le mieux ne serait-il pas de les combiner ? Avec Antonio Fischetti, Docteur en physique et journaliste scientifique à Charlie Hebdo, scénariste de La planète des sciences - encyclopédie universelle des scientifiques (Dargaud, 2019) - invités : Antonio FISCHETTI - Antonio Fischetti : Docteur en physique et journaliste à Charlie, où il signe la rubrique "L'empire des sciences" - réalisé par : Thomas Jost