Le 1er avril 2025, Greg Tabibian, Serge Federbusch et Franck Layre-Cassou étaient les invités de Mike Borowski, sur Géopolitique Profonde !

Greg Tabibian est un humoriste et vidéaste français, connu pour son émission "J'suis pas content !" sur YouTube, où il commente l'actualité avec un ton critique et humoristique.​

Serge Federbusch est un essayiste et homme politique français, fondateur du mouvement "Aimer Paris" et critique des élites politiques son dernier livre s'intitule, "Le Sabre et l’Esprit", aux éditions de Passy.​

Franck Layre-Cassou est un passionné d'histoire, reconnu pour ses ouvrages sur Napoléon. Il a été candidat sous la bannière de Reconquête! dans la 11ᵉ circonscription de Paris et est aujourd'hui militant au sein du Rassemblement National.​

L’élimination de Marine Le Pen : une opération de neutralisation politique

La condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds européens survient à un moment stratégique. Ce verdict marque une volonté claire d’écarter une figure politique majeure à l’approche des européennes et de 2027. Le but n’est pas simplement judiciaire : il s’agit d’un effacement calculé d’une force alternative, trop imprévisible pour le système.

En la disqualifiant, l’État profond affaiblit une candidature capable de rompre avec l’ordre technocratique dominant. Cette manœuvre ouvre la voie à une succession plus malléable, plus compatible avec les standards européens. La stratégie est rodée : discrédit public, procès médiatique, puis installation d’un successeur acceptable.

Jordan Bardella : un RN compatible avec le système

Bardella incarne une opposition domestiquée. Jeune, télégénique, parfaitement formé à la communication, il rassure les élites sans remettre en cause les fondamentaux : euro, OTAN, soumission géopolitique. Le RN sous sa présidence a renoncé aux ruptures, transformant la critique identitaire en simple outil électoral.

Cette évolution stratégique rassure les médias, séduit les électeurs modérés, mais laisse de côté les partisans d’une opposition frontale. Bardella offre un canal de contestation acceptable, mais vide de tout radicalisme réel.

Un parti coupé de sa base militante

L’éviction de Marine Le Pen pourrait provoquer une crise interne au RN. Certains cadres et militants dénoncent une trahison, une ligne trop lisse, trop conforme. Le danger pour Bardella est clair : perdre l’adhésion de ceux qui voyaient en Marine Le Pen une alternative sincère au système.

Le risque d’abstention ou d’un vote insurrectionnel n’est pas exclu. Le RN pourrait s’enfoncer dans une crise de légitimité, oscillant entre normalisation stratégique et effondrement militant. Le peuple, lui, pourrait chercher une voix plus directe, plus tranchée, pour exprimer son rejet.

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