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Dans les deux récits autobiographiques de notre programme, Colette raconte des éléments de sa vie avec bonheur. De fait, elle exprime sa nostalgie, sentiment ambigu de plaisir de se remémorer un passé révolu, un « paradis perdu ». Se pose donc pour elle le problème de vivre avec ce passé : qu’en faire ? demeurer triste de l’avoir perdu à jamais ?
Dans ce chapitre, Colette donne une sorte de journal intime écrit un jour de « nouvel an ». Elle « rêve » à ses souvenirs passés, à son enfance. Comme dans une élégie, elle exprime le regret, la perte, la mélancolie, sur un mode mineur. Avec des hypotyposes, elle recrée les images de son enfance. Elle exprime ses soupirs et sa rêverie grâce aux aposiopèses (points de suspension qui marque une pause, un silence). Elle personnifie et apostrophe les « hivers de (s)on enfance ».
À la fin du chapitre « Rêverie de nouvel an », la narratrice donne des conseils de vie, avec une série d’impératifs, adressés peut-être à elle-même. Elle parvient ainsi à l’apaisement, en acceptant la mort et en donnant au passé une place dans le présent. Il faut accepter le temps qui passe et la mort inévitable. Et les bons souvenirs du passé, il faut en être riche, les emporter avec soi sur le chemin de sa vie, car ce sont eux qui nous rendent heureux au présent, et capables d’accepter la mort. Le passé ne doit pas être recherché à la place de la vie, mais comme un précieux bagage qui nous accompagne dans le présent et l’avenir.
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