
Sign up to save your podcasts
Or


GESTIONNAIRES EN ACTION. La Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine ont toutes deux réduit leur taux directeur d’un quart de point cette semaine, mais les prochaines baisses pourraient devoir attendre.
«Les marchés ont très peu réagi initialement à la baisse des taux, tant aux États-Unis qu'au Canada. Les investisseurs l'avaient déjà largement anticipé. Les probabilités montraient plus de 92% de chance d'une coupe à la Fed et 70% pour la Banque du Canada», explique Julie Hurtubise, conseillère en placements principale à Gestion de patrimoine TD.
Elle précise toutefois qu’après coup, les marchés ont reculé. «D'une part, les deux banques centrales ont adopté un ton plus prudent. La Fed a clairement laissé entendre qu'il n'y avait aucune garantie d'autres baisses à court terme. Puis la Banque du Canada a dit que son taux se trouvait à peu près au bon niveau», dit-elle.
Julie Hurtubise précise que les marchés boursiers aiment la prévisibilité et peuvent devenir plus frileux lorsque les banques centrales laissent planer le doute sur la suite des choses.
Selon elle, la cible d'inflation à 2 % est toujours au cœur de la politique monétaire, autant pour la Fed que pour la Banque du Canada. «Toutefois, ce n'est plus le seul facteur qui guide les décisions. La Banque du Canada regarde aussi le reste du portrait, comme la croissance économique, le chômage et le contexte commercial qui est plutôt fragile en ce moment», énumère-t-elle.
La Réserve fédérale américaine vise aussi une inflation à 2%, mais il ne faut pas perdre de vue qu’elle a un double mandat, soit de surveiller la croissance économique et le taux de chômage en plus de l’inflation.
«C'est ce qui explique le ton plus prudent du président de la Fed, Jerome Powell, pour les prochaines réunions», affirme-t-elle.
La Banque du Canada en a assez fait… pour le moment
Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a affirmé qu'il en avait assez fait pour le moment, avec un taux directeur à 2,25 %, ce qui ne signifie qu’il estime que la politique monétaire est déjà assez accommodante et qu'il faut maintenant laisser la place au gouvernement fédéral, dont le prochain budget sera dévoilé le 4 novembre, pour soutenir l’économie.
Quant à Jerome Powell, il a clairement affirmé qu’aucune décision n’avait encore été prise pour la réunion de décembre. «Il y a aussi un autre élément important dont il faut tenir compte avec la paralysie partielle du gouvernement américain. La Fed fonctionne actuellement avec moins de données qu’à l’habitude, puisque plusieurs agences fédérales ne publient pas leurs statistiques pendant la fermeture du gouvernement américain», rappelle Julie Hurtubise.
Les marchés ont aussi déjà les yeux tournés vers 2026, mais rien n’est encore joué d’avance et un rebond de l’inflation pourrait même forcer les banques centrales à relever leur taux directeur l’an prochain.
*Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
By Les AffairesGESTIONNAIRES EN ACTION. La Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine ont toutes deux réduit leur taux directeur d’un quart de point cette semaine, mais les prochaines baisses pourraient devoir attendre.
«Les marchés ont très peu réagi initialement à la baisse des taux, tant aux États-Unis qu'au Canada. Les investisseurs l'avaient déjà largement anticipé. Les probabilités montraient plus de 92% de chance d'une coupe à la Fed et 70% pour la Banque du Canada», explique Julie Hurtubise, conseillère en placements principale à Gestion de patrimoine TD.
Elle précise toutefois qu’après coup, les marchés ont reculé. «D'une part, les deux banques centrales ont adopté un ton plus prudent. La Fed a clairement laissé entendre qu'il n'y avait aucune garantie d'autres baisses à court terme. Puis la Banque du Canada a dit que son taux se trouvait à peu près au bon niveau», dit-elle.
Julie Hurtubise précise que les marchés boursiers aiment la prévisibilité et peuvent devenir plus frileux lorsque les banques centrales laissent planer le doute sur la suite des choses.
Selon elle, la cible d'inflation à 2 % est toujours au cœur de la politique monétaire, autant pour la Fed que pour la Banque du Canada. «Toutefois, ce n'est plus le seul facteur qui guide les décisions. La Banque du Canada regarde aussi le reste du portrait, comme la croissance économique, le chômage et le contexte commercial qui est plutôt fragile en ce moment», énumère-t-elle.
La Réserve fédérale américaine vise aussi une inflation à 2%, mais il ne faut pas perdre de vue qu’elle a un double mandat, soit de surveiller la croissance économique et le taux de chômage en plus de l’inflation.
«C'est ce qui explique le ton plus prudent du président de la Fed, Jerome Powell, pour les prochaines réunions», affirme-t-elle.
La Banque du Canada en a assez fait… pour le moment
Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a affirmé qu'il en avait assez fait pour le moment, avec un taux directeur à 2,25 %, ce qui ne signifie qu’il estime que la politique monétaire est déjà assez accommodante et qu'il faut maintenant laisser la place au gouvernement fédéral, dont le prochain budget sera dévoilé le 4 novembre, pour soutenir l’économie.
Quant à Jerome Powell, il a clairement affirmé qu’aucune décision n’avait encore été prise pour la réunion de décembre. «Il y a aussi un autre élément important dont il faut tenir compte avec la paralysie partielle du gouvernement américain. La Fed fonctionne actuellement avec moins de données qu’à l’habitude, puisque plusieurs agences fédérales ne publient pas leurs statistiques pendant la fermeture du gouvernement américain», rappelle Julie Hurtubise.
Les marchés ont aussi déjà les yeux tournés vers 2026, mais rien n’est encore joué d’avance et un rebond de l’inflation pourrait même forcer les banques centrales à relever leur taux directeur l’an prochain.
*Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

16 Listeners

3 Listeners

3 Listeners

5 Listeners

6 Listeners

21 Listeners

9 Listeners

7 Listeners

6 Listeners

14 Listeners

1 Listeners

13 Listeners

31 Listeners

2 Listeners

5 Listeners