Le balado Gestionnaires en action traite de l'actualité boursière avec différents gestionnaires de portefeuille.
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By Les Affaires
Le balado Gestionnaires en action traite de l'actualité boursière avec différents gestionnaires de portefeuille.
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GESTIONNAIRES EN ACTION. L'annonce du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche a eu des effets positifs à très court terme sur les marchés boursiers, effets qui pourraient se prolonger.
Sébastien Mc Mahon, stratège et gestionnaire de portefeuille à IA, gestion mondiale d'actifs, explique que Donald Trump a souvent parlé de reconduire des baisses d'impôts qui avaient été mises en place en 2017, mais aussi de déréglementation.
«La déréglementation, c'est vu comme étant positif pour des secteurs comme les banques où la réglementation a été augmentée au cours des dernières décennies. Si on voyait un renversement, ça pourrait vouloir dire des marges bénéficiaires plus élevées, plus de prise de risque, mais aussi plus d'acquisitions et de fusions. Donc ça, ça vient créer un petit peu d'activité dans le domaine des banques, peut-être même des banques régionales», explique-t-il.
Selon lui, le secteur des petites capitalisations pourrait aussi bénéficier d'un assouplissement de la réglementation.
Le stratège rappelle toutefois que, généralement, les conseillers financiers recommandent toujours à leurs clients de ne pas positionner un portefeuille en fonction de la politique ou de la géopolitique. «Il faut s'assurer d'avoir une bonne gestion de risque et des portefeuilles qui sont bien diversifiés», dit-il.
Il précise que les taux d'intérêt obligataires peuvent être plus élevés plus longtemps. La transition vers des niveaux plus élevés, c'est négatif pour un portefeuille d'obligations. Une fois que la transition est faite, ça rend toutefois les obligations un peu plus attrayantes.
La décision de la Réserve fédérale américaine était largement anticipée
Il soutient aussi que la réduction de 25 points de base du taux directeur de la Réserve fédérale américaine annoncée le 7 novembre était largement anticipée par les marchés. Le taux est à présent dans une fourchette de 4,5% à 4,75%.
«Les marchés prévoient que le taux sera de 4% d'ici un an, ce qui laisse de la place à deux ou trois autres baisses d'ici là», raconte-t-il.
Et les investisseurs canadiens dans tout ça?
Selon Sébastien Mc Mahon, il faut encore attendre de voir quelle décision de Donald Trump va affecter l'économie canadienne. «Est-ce que les menaces de nouveaux tarifs douaniers vont être imposées? Nous, on continue de penser que ce n'est pas dans l'intérêt de personne, surtout pas des États-Unis, de se diriger vers une guerre tarifaire», estime-t-il.
Il ajoute que la Chine semble être la principale cible du président désigné. «On verra, mais je vous dirais que ce qui est bon pour l'économie américaine a tendance à être bon pour l'économie canadienne», dit-il.
Il n'a donc pas tendance à être nerveux pour le moment.
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GESTIONNAIRES EN ACTION. La saison des résultats financiers en cours montre qu’une rotation sectorielle est en marche à la Bourse de New York.
Les résultats des géants des technologies, notamment ceux de Meta Platforms (META, 567,58$US) et de Microsoft (MSFT, 406,35$US), ont soulevé des inquiétudes sur les marchés financiers, soutient Julie Hurtubise, conseillère en placements principale à Gestion de patrimoine TD.
Depuis le début du troisième trimestre, le secteur des technologies de l'information n'est d'ailleurs plus celui qui permet à l'indice S&P 500 de poursuivre sur sa tendance haussière, ce qui envoie un signal clair qu’une rotation sectorielle est en cours.
«Une rotation des secteurs est exactement ce qu'on souhaite voir. C'est un moteur de marché aussi. Le rallye élargi des actions américaines rassure les investisseurs préoccupés par la concentration des rendements dans les 'Sept magnifiques'. La hausse des 493 autres titres nous laisse croire que la hausse de l'indice est soutenue par l'espoir que les conditions économiques favoriseront la croissance des bénéfices et la rentabilité des entreprises», explique-t-elle.
Julie Hurtubise ajoute que les titres valeur, dont les caractéristiques sont de se négocier à des ratios cours-bénéfices ou des valeurs comptables inférieurs à la moyenne du marché dans son ensemble, regagnent en ce moment la ferveur des investisseurs préoccupés par la concentration des indices dans les géants technologiques.
Selon elle, le recul des taux d’intérêt aux États-Unis contribuera à soutenir la hausse des titres valeur et aidera à ralentir la progression de l’endettement américain, qui pourrait devenir un sérieux frein à la croissance économique du pays.
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GESTIONNAIRES EN ACTION. Le 10 octobre, la Banque TD (TD, 78,75$) a accepté de payer des amendes totalisant un peu plus de 3 milliards de dollars américains (G$US) auprès des autorités américaines.
La banque a plaidé coupable à plusieurs chefs d'accusation pour des lacunes dans ses systèmes pour contrer le blanchiment d'argent.
Marc L'Écuyer, gestionnaire de portefeuille à Cote 100, estime que l'entente constitue une bonne nouvelle pour la Banque TD, tout en expliquant que l'entreprise est loin d'en avoir terminé avec la justice américaine. «Ça va la suivre encore longtemps», croit-il.
Un autre effet de cette entente, c'est que l'actif total des deux filiales bancaires américaines de la TD (TD Bank et de TD Bank USA) ne pourra pas dépasser 433 milliards de dollars américains jusqu'à nouvel ordre.
«Ça va être certainement un frein à la croissance de l'entreprise aux États-Unis. D'ailleurs, les dirigeants ont déjà annoncé qu'ils allaient réorganiser un peu les actifs de la banque en vendant des actifs peut-être qui sont moins payants pour se concentrer sur des actifs qui rapportent plus. Ça va être dommageable parce que les perspectives de croissance de la Banque TD passaient beaucoup par les États-Unis», dit-il.
Une occasion d'achat sur faiblesse?
Marc L'Écuyer est d'avis que le titre de la Banque TD a souffert du conflit juridique avec les autorités américaines et qu'il pourrait être intéressant de le regarder à sa valeur actuelle.
«Je mettrais un petit bémol à ça, c'est que cette histoire va affecter la Banque TD longtemps. On peut faire un parallèle avec Wells Fargo, qui a vécu un scandale en 2016, il y a huit ans. La société est encore sujette à des contraintes liées à ce scandale! Dans le cas de la TD, on va probablement en parler longtemps, sauf qu'à un moment donné, à un certain point, est-ce que c'est le bon moment (d'acheter le titre)? Je ne veux pas conclure, mais ça commence à être intéressant», raconte-t-il.
Une bonne décision de la Banque du Canada
Le gestionnaire de portefeuille a aussi commenté la décision de la Banque du Canada d'abaisser son taux directeur d'un demi-point de pourcentage le 23 octobre, pour le porter à 3,75%.
«Je pense que c'était la bonne décision. Il y a beaucoup d'excédents en ce moment dans l'économie canadienne», dit-il, précisant que l'ampleur de la baisse lors de la prochaine réunion, en décembre, dépendra des données économiques qui auront été publiées d'ici-là.
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GESTIONNAIRES EN ACTION. Les marchés financiers anticipent que la Banque du Canada abaissera son taux directeur de 50 points de base lors de sa prochaine réunion, le 23 octobre.
Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille à Fiera Capital, estime toutefois que la robustesse des données sur l'emploi et le fait que les marchés boursiers soient à des sommets pourraient inciter la Banque du Canada à jouer de prudence et de réduire son taux directeur de seulement 25 points de base.
«On pense qu'une coupe serait suffisante, mais la Banque du Canada devrait aller avec deux coupes (totalisant 50 points de base) si la situation économique est en réalité pire que ce que les chiffres nous laissent croire», dit-il.
En ce qui concerne les marchés obligataires, Nicolas Vaugeois soutient que des baisses totalisant 75 points de base sont déjà anticipées d'ici la fin de l'année. «Le taux directeur est à 4,25% en ce moment et s'il devait reculer à 3,5% d'ici la fin de l'année, cela n'aura pas d'effet très important sur les obligations», raconte-t-il.
Il ne croit pas non plus que le recul des taux d'intérêt provoquera une vente massive de titres obligataires qui profiterait à d'autres catégories d'actifs comme les actions.
Selon lui, les investisseurs pourraient toutefois explorer d'autres secteurs, comme les obligations mondiales ou multisectorielles, susceptibles d'offrir de meilleurs rendements.
Nicolas Vaugeois concède que le marché obligataire américain reste beaucoup plus vigoureux que celui du Canada.
«Il y a même certains économistes qui sont en train de remettre en doute la décision de la Réserve fédérale américaine d'avoir réduit son taux directeur de 50 points de base en septembre (pour le porter entre 4,75% et 5%). Les données économiques qui ont été dévoilées récemment ont été plus fortes que prévu», analyse-t-il.
Selon lui, il y aura sûrement d'autres baisses de taux d'intérêt aux États-Unis, mais elles ne seront pas aussi prononcées que les marchés financiers ne l'anticipent.
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GESTIONNAIRES EN ACTION. On a vu cette semaine le département américain de la justice (DOJ) déposer un rapport sur Alphabet qui évoque de possibles changements structurels pour l’entreprise, ce que beaucoup considèrent comme la scission de l'entreprise en deux entités ou plus.
François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille chez Giverny Capital, estime qu’il est encore beaucoup trop tôt pour savoir ce qui va vraiment arriver dans le cas d’Alphabet (GOOGL, 162,08$US), entre autres propriétaire de Google et de YouTube.
«On parle de recommandations et d’opinions. D’une manière ou d’une autre, que la société soit scindée ou non, je ne crois pas que ce soit une bonne idée de vendre le titre d’Alphabet au cours actuel. Si on regarde l’évaluation du titre, qui se négocie à 21 fois les bénéfices prévus cette année, c’est très raisonnable», estime-t-il.
Cette évaluation est même inférieure à celle de 23 fois les bénéfices de la moyenne des titres qui composent l’indice américain S&P 500, ce que François Rochon juge toutefois trompeur.
«Si on prend les quatre plus grandes entreprises de l’indice, Apple (AAPL, 229,04$US), Microsoft (MSFT, 415,84$US), Nvidia (NVDA, 134,81$US ) et Amazon (AMZN, 186,65$US). Ces quatre entreprises ont un poids de 24% dans l’indice et se négocient en moyenne à 40 fois les bénéfices prévus. Cela veut dire que les 499 autres entreprises qui composent l’indice (il y a 503 sociétés dans le S&P 500, NDLR) se négocient en moyenne à 18 fois les bénéfices», explique-t-il.
Selon lui, Alphabet mérite de se négocier à prime par rapport à la moyenne de 18 fois, car peu de sociétés possèdent des actifs qui ont un aussi grand avantage concurrentiel.
Il réitère qu’à long terme, la Bourse finit toujours par refléter la juste valeur sous-jacente des entreprises, tout en reconnaissant qu’il y a parfois des épisodes d’exagérations, à la hausse comme à la baisse.
Les marchés boursiers chinois ont d’ailleurs connu un épisode d’exubérance ces dernières semaines après que le gouvernement central ait annoncé de nouvelles mesures de relance de l’économie.
«Nous n’avons pas de titre chinois en portefeuille, mais il y a encore quelques semaines, nous regardions de belles entreprises qui se négociaient à des évaluations beaucoup plus basses que celles qui prévalent aux États-Unis. Après les annonces gouvernementales, ces mêmes titres ont bondi de 20% à 30% en quelques jours», dit-il, même si rien n’a encore changé.
François Rochon reconnaît toutefois qu’une éventuelle relance de l’économie chinoise pourrait aider à relancer le titre d’une entreprise qu’il détient en portefeuille, soit le fabricant de vêtements Lululemon (LULU, 273,58$US), dont les ventes en Chine sont en bonne croissance.
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GESTIONNAIRES EN ACTION. Les titres à dividende peuvent constituer de bonnes options pour les investisseurs qui souhaitent recevoir du capital sur une base récurrente sans avoir à vendre leurs titres.
«Si on regarde le rendement du S&P/TSX et du S&P 500, la composante du dividende demeure quand même relativement importante. Quand on regarde l'indice S&P/TSX pour les dix dernières années, le rendement (annuel composé) lié au changement de la valeur a été 6,21%, mais si on considère que les entreprises qu'on a détenues ont versé des dividendes, le rendement passe de 6,21% à 8,9%. Puis au niveau des actions américaines, c'est le même principe. Le rendement annuel composé a été de 9,6% au cours des dix dernières années. Si on ajoute le dividende, c'est 12,8%. Ça fait un changement important», note Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuille à Claret.
Selon lui, il existe trois bonnes manières de «retourner de l'argent aux actionnaires» pour les entreprises qui créent de la valeur, soit de verser un dividende, de racheter de ses actions ou de procéder à des acquisitions pour éventuellement faire des versements encore plus importants.
À l'opposé certaines sociétés versent des dividendes pour de mauvaises raisons. «C'est une mauvaise idée pour une entreprise de verser un dividende quand elle se trouve à hypothéquer l'avenir de l'entreprise en ne réinvestissant pas assez dans son plan d'affaires. On pourrait considérer qu'une entreprise qui verse un dividende qui correspond à 50% et plus de ses flux de trésorerie libres, bien là, à ce moment-là, peut-être qu'elle ne réinvestit pas assez dans son plan d'affaires», dit-il.
Les exemples d'Innergex Énergie Renouvelable et de BCE
Vincent Fournier parle d'Innergex Énergie Renouvelable (INE, 10,42$), qui a coupé son dividende de 50% en mars dernier, et de BCE (BCE, 45,88$) qui consacre plus de 100% de ses flux de trésorerie libres au paiement de ses dividendes.
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GESTIONNAIRES EN ACTION. La fin du troisième trimestre signifie que les marchés boursiers devront bientôt digérer une salve de résultats trimestriels. Luc Girard, gestionnaire de portefeuille à Noël Girard Lehoux, Valeurs mobilières Desjardins, soutient que les dépenses de consommation, l'inflation et les mouvements de politique monétaire auront une grande influence sur l'évolution des indices d'ici la fin de l'année.
«Pour les neuf premiers mois de l'année, un qualificatif me vient en tête lorsque je pense à la performance des marchés, et c'est le mot 'résilience'. Plusieurs experts anticipaient une volatilité accrue et des marchés peu convaincants en raison des tensions géopolitiques et aussi d'une inflation persistante, mais la réalité en a été tout autre», dit-il, précisant que le S&P 500 est en voie de grimper de plus de 20% pour une deuxième année de suite.
«À Toronto, le S&P/TSX connaît aussi une très belle performance, lui qui est en hausse de 14%, lui qui surpasse même le Dow Jones qui s'élève à plus de 11% depuis le début de l'année», ajoute-t-il.
Aux États-Unis, la bonne performance des indices est entre autres attribuable aux secteurs de la technologie et des services de communication, alors qu'au Canada, ce sont les ressources naturelles (surtout grâce à l'appréciation de l'argent, de l'or, du cuivre et du zinc) qui ont mené le bal.
«La bonne performance des indices depuis le début de 2024 rappelle aux investisseurs que l'emploi et la consommation demeurent des indicateurs qui sont fondamentaux et que ceux-ci peuvent jouer un rôle déterminant dans l'évolution des marchés boursiers», raconte Luc Girard.
Saison des résultats du troisième trimestre
Avec le quatrième trimestre qui est sur le point de s'amorcer, le gestionnaire de portefeuille soutient que tant du côté américain que canadien, les consommateurs seront le point de mire de la prochaine saison des résultats trimestriels.
«Les consommateurs américains ont su garder la tête au-dessus de l'eau grâce à un bas de laine gonflé pendant la pandémie. On commence toutefois à voir des petits trous dans le bas de laine, si bien qu'on pourrait voir des faiblesses dans les résultats de secteurs tels que la consommation discrétionnaire. Pour le reste, les secteurs de la technologie, de l'énergie, des ressources naturelles et de la finance devraient quand même bien tirer leur épingle du jeu», croit-il.
Luc Girard gardera à l'oeil l'évolution de la politique monétaire aux États-Unis et au Canada, de même que la géopolitique et l'inflation. La bataille contre l'inflation n'est pas encore gagnée, selon lui. Les investisseurs doivent donc rester vigilants et porter leur attention sur l'évolution des marges bénéficiaires des sociétés.
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GESTIONNAIRES EN ACTION. Les marchés financiers anticipaient que la Réserve fédérale américaine allait réduire son taux de 25 à 50 points de base le 18 septembre. Pourquoi a-t-elle choisi la seconde option? Sébastien Mc Mahon, stratège et gestionnaire de portefeuille à IA, gestion mondiale d'actifs, explique.
«S’il avait eu toute l’information qu’on a aujourd’hui à la fin du mois de juillet, le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, a dit qu’il aurait probablement alors choisi une diminution d’un quart de point plutôt que de garder le taux directeur stable entre 5,25% et 5,5%», dit-il.
En ce sens, à son avis, la baisse d’un demi-point annoncée le 18 septembre, qui porte le taux directeur de la banque centrale américaine entre 4,75% et 5%, constitue un rattrapage.
Mais la grande question, à son avis, est quelle sera la suite. «Si on monte à 10 000 pieds d'altitude, ce qu'on voit, c'est que l'économie américaine va quand même relativement bien. Le marché du travail se normalise, mais quand on regarde les chiffres d'inflation, on se dit qu'on n'a plus besoin d'avoir une politique monétaire aussi restrictive», raconte-t-il.
Sébastien Mc Mahon précise que la Fed envoie le message qu’elle va descendre plus rapidement vers un «taux neutre» d’un peu moins de 3%. «Les taux vont continuer de baisser à un rythme qui est soutenu», dit-il.
Si les marchés boursiers américains ont, à court terme, bien réagi à l’annonce de la Fed, l’histoire montre qu’un cycle de détente monétaire qui s’amorce par une baisse de 50 points de base du taux directeur n’est pas un bon présage pour l’économie américaine.
Les deux dernières fois que cela s’est produit, en 2001 et en 2007, les marchés boursiers avaient mis plusieurs années à s’en remettre. La situation actuelle est toutefois très différente, estime le stratège.
«C'est différent parce que dans ces périodes-là, on faisait face à des crises importantes. En 2001, il y a eu l’éclatement de la bulle techno», rappelle-t-il, sans oublier les attentats du 11 septembre qui sont survenus quelques mois plus tard.
«En 2007, bien sûr, c'était tout juste avant la grande crise financière de 2008-2009. Aujourd'hui, quand on regarde d’un point de vue économique, il n'y a pas de panique en la demeure», estime-t-il.
La Banque du Canada pourrait-elle suivre la cadence?
Le signal fort envoyé par la Fed pourrait-il inciter la Banque du Canada à accélérer la cadence des baisses de taux? «Je dirais que la porte est ouverte pour que la Banque du Canada fasse la même chose, peut-être une fois, juste pour dire, regarde, on s'en va vers le taux neutre», dit-il.
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GESTIONNAIRES EN ACTION. Les marchés boursiers ont connu un regain de volatilité depuis le début du mois d'août, ce qui est attribuable à quatre facteurs, selon Julie Hurtubise, conseillère en placements principale à Gestion de patrimoine TD.
«La première raison, c'est que les investisseurs craignent une autre bulle technologique. Les grandes entreprises ont augmenté leurs dépenses en intelligence artificielle. Elles disent tous qu'il vaut mieux être surinvesti plutôt que sous-investi dans le domaine. Microsoft (MSFT, 427,00$US), Alphabet (GOOGL, 154,69$US) et Meta Platforms (META, 525,60$US) ont d'ailleurs doublé leurs dépenses au cours des trois dernières années. C'est bien beau d'investir pour en sortir gagnant éventuellement, mais on ne sait toujours pas à quoi ressembleront les rendements sur ces investissements», dit-elle.
Julie Hurtubise constate également un ralentissement du marché du travail qui provoque une baisse des dépenses de consommation discrétionnaire. «Le consommateur américain représente 70% du moteur économique du pays», précise-t-elle.
Les deux autres facteurs sont les opérations spéculatives sur écart de rendement (carry trade). «C'est une stratégie d'effet de levier que certains investisseurs utilisent. Ils empruntent de l'argent dans un pays où les taux sont plus bas, comme le Japon, et ils investissent aux États-Unis où ils peuvent avoir un rendement plus élevé», dit-elle.
Or, la Banque du Japon a commencé à relevé son taux directeur le 31 juillet, signalant que d'autres hausses étaient à prévoir, ce qui a forcé plusieurs investisseurs à couvrir leurs positions, ce qui a provoqué une baisse des marchés boursiers américains.
«Pour finir, septembre est historiquement le pire mois de l'année sur les marchés boursiers, selon une étude de l'Université nationale de Singapour», ajoute-t-elle.
Selon elle, les investisseurs qui veulent tirer avantage de toute cette volatilité doivent faire preuve de patience. Après tout, le titre de Nvidia a vu sa capitalisation boursière s'effondrer de près de 280 milliards de dollars américains (G$US) le 3 septembre, avant de rebondir de 216G$US le 11 septembre.
La volatilité peut donc créer des occasions à la Bourse pour les investisseurs disciplinés.
«Avant d'acheter un titre malmené par une certaine volatilité, il faut déterminer quels sont nos objectifs, le niveau de risque qu'on est prêt à prendre et la raison derrière un placement. Une fois que ça a été établi, on se pose des questions sur l'entreprise, le secteur, puis l'économie en général», explique-t-elle.
Difficile de parler de volatilité en excluant l'indice VIX, surnommé l'indice de la peur. «Ça nous donne une indication des sentiments qu'on retrouve sur les marchés. Si le VIX est plus élevé, on a tendance à avoir plus de turbulences», dit-elle.
Elle explique qu'il est bien de combiner le VIX avec d'autres outils pour faire des choix éclairés.
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GESTIONNAIRES EN ACTION. Alimentation Couche-Tard a tenu son assemblée générale annuelle des actionnaires le 5 septembre et l'entreprise a préféré en dire le moins possible sur l'offre publique d'achat «amicale» sur Seven & I Holdings, pour un montant de 14,86$US par action, plus la prise en charge de la dette.
Marc L'Écuyer, gestionnaire de portefeuille à Cote 100, société actionnaire de Couche-Tard depuis 2000, juge la situation normale, puisque la direction de l'entreprise voudra en dire le moins possible jusqu'à ce qu'une entente soit conclue ou que l'offre tombe à l'eau.
La direction de Seven & I Holdings a toutefois publié une lettre dans laquelle elle juge que l'offre de Couche-Tard sous-évalue grandement sa valeur et sous-estime les embûches qu'elle pourrait provoquer auprès du Bureau de la concurrence des États-Unis.
De son côté la direction de Couche-Tard a déclaré qu'elle était persuadée de pouvoir mener l'acquisition à bien d'ici la fin de 2025.
Questionné à savoir si la situation était de bonne guerre, Marc L'Écuyer a répondu par l'affirmative: «Lorsqu'on entre en négociations, on va toujours dire que le prix payé n'est pas assez élevé. Ce qui nous inquiète le plus, c'est l'incertitude réglementaire», dit-il.
Marc L'Écuyer ajoute que les marchés avaient déjà anticipé que les résultats financiers du premier trimestre 2025 de Couche-Tard seraient plus faibles que ceux de la période correspondante l'an dernier.
Il voit également d'un bon oeil le début du règne du nouveau président et chef de la direction Alex Miller le 6 septembre, estimant qu'il est prévu de longue date et s'inscrira dans la continuité pour la société.
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