GESTIONNAIRES EN ACTION. On peut s'attendre à ce que les «sept magnifiques», qui ont fait la pluie et le beau temps aux États-Unis ces dernières années continuent d'avoir une certaine influence à la Bourse en 2025, estime Sébastien McMahon, stratège et gestionnaire de portefeuille à iA Gestion mondiale d'actifs.
«Probablement qu'on va avoir des rendements intéressants en 2025. On continue de penser que ça va être le cas. On pense que les sept magnifiques devraient continuer de collaborer à ces rendements», dit-il.
Il précise que le rendement de 25% du S&P 500 en 2024 est attribuable à 41% aux sept magnifiques, qui regroupent Apple (AAPL, 242,70$US), Microsoft (MSFT, 424,56$US), Nvidia (NVDA, 140,11$US), Amazon (AMZN, 222,13$US), Alphabet (GOOGL, 193,95$US), Meta Platforms (META, 610,72$US) et Tesla (TSLA, 394,94$US).
«Quand même, le titre médian sur le S&P 500 a gagné 12% en 2024, une performance qui est quand même pas si mal. Si on amène tout ça en début 2025, bien oui, les valorisations des titres technologiques suggèrent la prudence. On ne pourra pas toujours être à ces valorisations élevées», croit-il.
Il ajoute que généralement, dans l'histoire, quand on a vu des périodes de forte concentration comme on le voit en ce moment, les marchés ont tendance à rester à la hausse grâce à un rattrapage des autres secteurs.
On parle depuis quelques mois d'un nouvel acronyme en Bourse, BATMMAAN, qui est en fait un regroupement des sept magnifiques auxquels on ajoute le titre de Broadcom (AVGO, 229,31$US).
«Il est probablement justifié d'ajouter le titre de Broadcom aux sept magnifiques, parce que le thème de l'intelligence artificielle commence à se déployer de façon plus large et les gestionnaires de portefeuille commencent à regarder les prochaines phases de ce thème», explique Sébastien McMahon.
Moins d'obligations mondiales
Du côté obligataire, le stratège réduit sa pondération en obligations mondiales, anticipant des vents contraires avec les tensions géopolitiques et des politiques commerciales qui pourraient chambouler le secteur cette année.
Des idées à contre-courant
Le gestionnaire de portefeuille y va aussi de quelques idées d'investissement à contre-courant, favorisant les bons du trésor américains.
«Si on a une déception du côté américain sur les effets des politiques de Donald Trump, si on se rend compte que ce n'est pas si positif pour la croissance et que ce n'est pas si inflationniste non plus, les taux d'intérêt qui montent de façon assez importante depuis quelques mois pourraient amorcer un revirement qui serait bon pour les obligations américaines», explique-t-il.
D'autres idées à contre-courant touchent le dollar canadien, qui a récemment reculé considérablement par rapport à la devise américaine.
«Puis, il y a le prix de l'or aussi qu'on a dans notre mire. On était très positifs sur l'or, mais on a l'impression que l'histoire qui a amené le précieux métal à la hausse pourrait effectuer un revirement en 2025», dit-il. Tout cela pourrait à son avis déclencher des prises de profits sur l'or.
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