
Sign up to save your podcasts
Or
GESTIONNAIRES EN ACTION. On parle beaucoup des obligations à 30 ans du gouvernement américain, qu’on appelle aussi les bons du Trésor, depuis quelques jours, dont les taux d'intérêt ont grimpé autour de 5 %.
Pourquoi est-ce que ça retient autant l'attention?
«Parce que quand le marché obligataire parle, les gouvernements écoutent. Puis le marché obligataire, dans le moment, le message qu'il est en train d'envoyer, c'est qu'il est très inquiet de la direction du déficit américain», explique Sébastien Mc Mahon, stratège en chef, économiste sénior et gestionnaire de portefeuilles à iA Gestion mondiale d’actifs.
Il ajoute qu’en ce moment, le déficit américain est à environ 7% du PIB du pays, ce qui est énorme et beaucoup plus élevé qu’au Canada, où le déficit équivaut à 2% du PIB.
«Aux États-Unis, ça augmente depuis plusieurs années et quand on regarde devant, on dirait que ça devrait continuer d'augmenter. Ce n'est pas soutenable», dit-il.
Selon Sébastien Mc Mahon, les « justiciers obligataires » sont à l’œuvre en ce moment. «Pensez aux fonds de pension, pensez aux grands investisseurs institutionnels… ils commencent à se demander si c'est vraiment une bonne idée de prêter de l'argent au gouvernement américain à long terme et s’il n'y aurait pas de meilleures occasions ailleurs», raconte-t-il.
Pour financer des déficits, les gouvernements doivent emprunter en émettant des bons du Trésor. Si les taux d’intérêt de ces titres grimpent, il devient de plus en plus coûteux de s’endetter.
Baisses d’impôts au menu
Malgré tout, un important projet de loi qui prévoit d’importantes baisses d’impôts a franchi une première étape cette semaine, même si ces dernières réduiraient considérablement les revenus du gouvernement américain.
«Les taux obligataires ont réagi aux négociations et à tout ce qui se tramait pour ce projet de loi. Probablement que ça va prendre encore plusieurs mois avant que le projet de loi soit adopté. Il peut encore changer beaucoup», précise-t-il.
«Si le projet de loi était approuvé par le Sénat dans sa forme actuelle, les baisses d’impôts mettraient encore plus de pression sur le gouvernement américain pour relever les barrières tarifaires afin d’aller chercher des revenus supplémentaires», juge-t-il.
Baisses des dépenses et… des revenus
Depuis le début de la présidence de Donald Trump cette année, on veut réduire les dépenses de l'État. De l'autre, on veut aussi réduire les revenus de l'État avec les baisses d'impôts. Selon Sébastien Mc Mahon, l’adéquation entre ces deux variables demeure un facteur de risque important.
«Il y a une perception importante chez les observateurs politiques et les économistes, mais aussi dans le marché en ce moment, que ça va prendre une crise financière pour forcer le politique à agir. Quand est-ce qu'on va s'en aller vers un budget qui va être plus équilibré? C'est là que les inquiétudes sont installées», dit-il.
Le stratège ajoute que les hausses de taux obligataires à long terme pourraient aussi toucher le Canada si les marchés financiers devaient se montrer insatisfaits du prochain budget fédéral, qui sera dévoilé à l’automne.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. On parle beaucoup des obligations à 30 ans du gouvernement américain, qu’on appelle aussi les bons du Trésor, depuis quelques jours, dont les taux d'intérêt ont grimpé autour de 5 %.
Pourquoi est-ce que ça retient autant l'attention?
«Parce que quand le marché obligataire parle, les gouvernements écoutent. Puis le marché obligataire, dans le moment, le message qu'il est en train d'envoyer, c'est qu'il est très inquiet de la direction du déficit américain», explique Sébastien Mc Mahon, stratège en chef, économiste sénior et gestionnaire de portefeuilles à iA Gestion mondiale d’actifs.
Il ajoute qu’en ce moment, le déficit américain est à environ 7% du PIB du pays, ce qui est énorme et beaucoup plus élevé qu’au Canada, où le déficit équivaut à 2% du PIB.
«Aux États-Unis, ça augmente depuis plusieurs années et quand on regarde devant, on dirait que ça devrait continuer d'augmenter. Ce n'est pas soutenable», dit-il.
Selon Sébastien Mc Mahon, les « justiciers obligataires » sont à l’œuvre en ce moment. «Pensez aux fonds de pension, pensez aux grands investisseurs institutionnels… ils commencent à se demander si c'est vraiment une bonne idée de prêter de l'argent au gouvernement américain à long terme et s’il n'y aurait pas de meilleures occasions ailleurs», raconte-t-il.
Pour financer des déficits, les gouvernements doivent emprunter en émettant des bons du Trésor. Si les taux d’intérêt de ces titres grimpent, il devient de plus en plus coûteux de s’endetter.
Baisses d’impôts au menu
Malgré tout, un important projet de loi qui prévoit d’importantes baisses d’impôts a franchi une première étape cette semaine, même si ces dernières réduiraient considérablement les revenus du gouvernement américain.
«Les taux obligataires ont réagi aux négociations et à tout ce qui se tramait pour ce projet de loi. Probablement que ça va prendre encore plusieurs mois avant que le projet de loi soit adopté. Il peut encore changer beaucoup», précise-t-il.
«Si le projet de loi était approuvé par le Sénat dans sa forme actuelle, les baisses d’impôts mettraient encore plus de pression sur le gouvernement américain pour relever les barrières tarifaires afin d’aller chercher des revenus supplémentaires», juge-t-il.
Baisses des dépenses et… des revenus
Depuis le début de la présidence de Donald Trump cette année, on veut réduire les dépenses de l'État. De l'autre, on veut aussi réduire les revenus de l'État avec les baisses d'impôts. Selon Sébastien Mc Mahon, l’adéquation entre ces deux variables demeure un facteur de risque important.
«Il y a une perception importante chez les observateurs politiques et les économistes, mais aussi dans le marché en ce moment, que ça va prendre une crise financière pour forcer le politique à agir. Quand est-ce qu'on va s'en aller vers un budget qui va être plus équilibré? C'est là que les inquiétudes sont installées», dit-il.
Le stratège ajoute que les hausses de taux obligataires à long terme pourraient aussi toucher le Canada si les marchés financiers devaient se montrer insatisfaits du prochain budget fédéral, qui sera dévoilé à l’automne.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
87 Listeners
19 Listeners
26 Listeners
5 Listeners
3 Listeners
18 Listeners
10 Listeners
3 Listeners
0 Listeners
10 Listeners
48 Listeners
0 Listeners
15 Listeners
0 Listeners
3 Listeners