Être écouté(e), c’est être pleinement accueilli, dans tout ce que l’on est. Les nombreux conflits lors de ruptures, de divorces ou bien même de situations quotidiennes nous montrent la difficulté que peut engendrer la communication entre deux personnes. Nous sommes des êtres uniques, avec des modes de pensées, des attitudes et des comportements plus ou moins divergents. Pourquoi, alors, est-il si difficile d’écouter l’autre, pleinement, parfois ? Comment résoudre ce sentiment partagé de ne pas être écouté ? Quelles sont les solutions qui s’offrent à nous dans ce cas là ?
« Parler est un besoin, écouter est un art » Goethe
Se sentir écouté(e): Se tourner vers soi en premier lieu
Tout ce que nous attirons à nous, part de nous-même, avant tout. La révélation de cet article est alors de garder en tête que si nous ne nous sentons pas écouté(s), la première chose est de revenir à nous. Nous pouvons commencer avec cette première question: « Est-ce que je suis à l’écoute de moi? ». En effet, nous visons ici le désir qui anime notre vie, notre coeur, notre âme. Pour ce qui est du mental qui se lamente bien souvent de tout et de rien, il est un peu laissé de côté dans cette thématique.
Cette introspection nous permet de reprendre notre responsabilité, à chaque instant de notre vie. Cela est plus ou moins évident, surtout lorsque nous avons « la tête dans le guidon ». Et pourtant, c’est inévitablement constructif de revenir constamment à soi pour réajuster notre état d’esprit. De lui, part tous les évènements de notre vie.
À partir de cette étape, nous pouvons déterminer si, dans notre vie, nous adoptons une posture d’écoute active ou bien s’il nous est difficile d’être ouvert aux échanges. En effet, nous recevons souvent ce que nous donnons. Néanmoins, cela n’est pas de la manière que nous le souhaitons, forcément. Cette règle universelle nous permet réellement de remettre à jour, constamment, notre attitude. Elle détermine notre vie entière.
Par exemple, une personne ayant pour driver « fais plaisir » et « sois parfait » sera bien souvent tellement tournée vers l’autre qu’elle sera déçu de ne pas recevoir ce qu’il donne, sous la même forme. Elle se demandera alors: « Pourquoi est ce que je ne suis pas écouté(e)? ». « Pourquoi on ne m’écoute pas? ».
« Bien écouter, c’est presque répondre » Pierre Carlet de Chamblain Marivaux
Ne pas se sentir écouté(e): Connaître la ou les raison(s)
Lorsque l’on ne se sent pas écouté(e), profondément, il est intéressant de se demander pourquoi. Non pas pour focaliser sur la raison en particulier, mais pour trouver des solutions.
Lorsque l’on vit cela au sein du couple, ou bien même dans d’autres aspects de notre vie, nous pouvons nous demander si cela a toujours été ainsi. En effet, peut-être que nous ne nous sommes jamais réellement sentis écouté(e) depuis le début de la relation mais nos exigences ont évoluées. Il en va de soi que nous sommes de plus en plus proches lorsque nous apprenons à nous connaître, vraiment. De ce fait, nos besoins et nos attentes peuvent être décuplés.
Alors, il sera intéressant d‘exprimer nos ressentis, dans ce cas-là. Admettre que nos besoins vitaux ne sont pas comblés est un des premiers pas de la guérison lorsque nous avons le sentiment de ne pas être écouté(e). En effet, s’il nous est impossible de nous impliquer à nouveau dans une relation pour cette raison, c’est peut-être que c’est un fondement qui est important pour nous. Le renier ne fera probablement que prolonger ce sentiment d’impuissance face à l’autre.
Être à l’écoute de soi, c’est aussi cela: pouvoir s’observer consciemment et sans jugement. Alors, loin de la dépendance affective, nous pouvons lier des relations saines, qui nous comblent d’amour et de bienveillance. Il est important de différencier des relations d’addiction qui nourrissent nos blessures à des relations d’amour inconditionnel qui nourrissent notre coeur.
» Parlez à un homme de lui-même, il vous écoutera pendant des heures » Benjamin Disraeli
5 conseils pour poser un cadre d’écoute active
Il semble souvent que lorsque nous ne nous sentons pas écouté(e), certaines interférences puissent s’être greffées dans notre discussion. Avez-vous une idée desquelles? Avez-vous le sentiment que le cadre dans lequel vous échangez n’est pas tout à fait propice à l’écoute ? Pensez-vous que vous pouvez améliorer cela ?
Voici 5 conseils que nous pouvons appliquer au quotidien lors de nos différentes discussions. Cela nous permet de créer une atmosphère propice à l’échange, le partage et l’écoute réciproque.
S’assurer que les conditions d’écoute de votre interlocuteur est convenable. Parfois, nous pouvons vouloir communiquer tout de suite plutôt que d’attendre quelques instants que la personne termine ce qu’elle est en train de faire. Être dans un endroit calme et détendu. Les distractions visuelles ou sonores peuvent réellement disperser notre attention lorsque l’on souhaite communiquer calmement. Elles ne dépendent pas toujours de nous, focalisons-nous alors sur les distractions internes à notre cadre de discussion. Mettre les sources de distraction à l’écart: télé, téléphone, ordinateur, musique forte… Quoi de plus énervant que quelqu’un qui est en train de regarder son téléphone pendant que nous changeons avec lui? Dans ce cas-là, nous pouvons simplement patienter un moment que la personne soit disposé à nous écouter en lui disant que nous préférons attendre qu’elle termine.Être suffisamment près de notre interlocuteur ou dans la capacité d’entendre. Il peut arriver, dans le cadre du couple notamment, que nous parlions fort d’une pièce à l’autre pour nous faire entendre. Cela peut engendrer des incompréhensions, des débats et des agacements car nous entendons mal. Plutôt que de crier, nous pouvons simplement faire attention au contexte choisi pour communiquer.Laisser notre interlocuteur parler, sans lui couper la parole ni réagir. Adopter une posture d’écoute active demande la patience de laisser l’autre s’exprimer sans acquiescer, contredire ni commenter. En faisant cela, nous encourageons l’autre à en faire de même. « Il m’arrive de me parler à moi-même pour être certain que quelqu’un m’écoute » Philippe GELUCK
« Je ne me sens pas écouté(e): Des conséquences à cela ?
Il y’a toujours des conséquences lorsque nous sommes dans l’incapacité d’écouter nos besoins. L’avantage est que nous gagnons du temps lorsque le monde extérieur nous informe de cela. En effet, si nous ne nous sentons pas écouté(e), c’est en quelque sorte parce que nous ne nous écoutons pas. Nous renions involontairement notre besoin intérieur et notre corps en souffre. En ce sens, voici les conséquences que nous pouvons relever:
Somatiser: Notre corps sait emprunter différents chemins, du plus doux au plus excessif pour nous avertir que quelque-chose ne va pa ou doit être rectifié. En ce sens, il pourra répéter des maux (de tête, de dos, de ventre, etc) ou bien nous conduire à la maladie pour nous montrer le dysfonctionnement.Perte d’estime de soi: Le fait de ne pas être écouté(e) ou bien que cette écoute ne soit pas celle qui génère en nous un bien-être peut dévaluer l’image que nous avons de nous-même. En effet, nous pouvons nous remettre en question au point de douter de notre propre valeur. « Suis-je légitime de parler ? ». Cela nous amène a réellement prendre en compte ces messages fondamentaux pour la construction de notre socle sécuritaire.Perte de confiance en soi: Nous pouvons, de plus, couper les actions inhérentes à notre bien-être ou à nos envies par peur de manquer de cohérence. Cela est une question d’autorisation. En effet, si nous ressentons le rejet de notre personne par un tiers (qui vient du propre rejet que nous entretenons envers nous-même), nous pouvons nous éteindre. Nous pouvons nous faire « tout petit », pour ne pas faire de bruit. La réduction de notre personne peut-être réelle ou fictive, réveillée par nos blessures profondes. Il sera donc nécessaire de les différencier l’une de l’autre. » Qui parle sème, qui écoute récolte » Pythagore
Conclusion:
Lorsque l’on veut être écouté, il suffit d’adopter en premier lieu ce comportement.En effet, une personne qui incarne cet art, montrera l’exemple. Il arrive trop souvent que nous remettions la faute sur l’autre, par méconnaissance que nous sommes responsables de ce que nous attirons à nous. Commencer à poser des cadres propices à la communication et une posture vraiment positive, d’écoute active, nous aidera dans de nombreuses situations.
Cela demande une conscience des contextes que nous empruntons pour communiquer ainsi que des limites à poser au quotidien pour recadrer cela.
Alors, êtes-vous prêts à embarquer pour cette aventure ?
Crédit photos: Brett Jordan, Thought Catalog, Joesef Key, Free to Use Sounds, Kuo- Chiao Lin, Arnaud Mesureur.
Je m’appelle Julia et je suis thérapeute. Passionnée par le fonctionnement humain, je suis spécialisée dans l’accompagnement holistique (lien corps/esprit). Je suis actuellement une formation de pratique à la psychothérapie
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