Investir la rue, cʹest lʹessence même du Street art. Mais pour vivre de son art, est-il obligatoire que les artistes urbains quittent le pavé? Tones est un artiste genevois qui baigne dans le milieu du graffiti depuis plus de 15 ans. Sa carrière a suivi toutes les étapes: du graffeur tâtonnant à la reconnaissance de ses pairs, jusquʹà la consécration: un mandat de Nike aux États-Unis. Aujourdʹhui Tones est un artiste reconnu qui vit de ses graffiti en alternant les mandats publics et privés. Pourtant, il continue à peindre dans la rue, berceau de son art.

Le terrain de jeu des artistes urbains est par définition la rue. Or des lois protègent les murs des détériorations. Des brigades anti-graffitis veillent dans la plupart des cantons et les policiers mènent des enquêtes pour retrouver les artistes accusés de dommage à la propriété. Et les amendes peuvent être salées, surtout lorsque les graffeurs sʹattaquent à ce quʹils perçoivent comme la plus belle toile: les wagons et les trains.

La rue est la toile des artistes de Street art. Cʹest cet espace qui définit les contours de leurs œuvres. YGREK est un artiste urbain de Genève. Dʹabord graffeur, il a aujourdʹhui développé son propre style qui consiste à scotcher son nom dʹartiste sur des clôtures. Discret, YGREK pose sa marque illégalement, la nuit, à Genève. Des œuvres originales et éphémères conçues pour être vues par le plus de monde possible. Alors quoi de mieux quʹun grillage à proximité dʹune entrée dʹautoroute?

En Suisse, 90% des personnes décédées sont incinérées, les autres sont enterrées. Mais existe-t-il des alternatives à la crémation et à lʹinhumation? Quels sont les enjeux autour des dépouilles mortelles? Aujourdʹhui de nouvelles questions se posent, elles sont économiques, écologiques, identitaires. Comment sʹexpriment-elles? Que dit de nous ce corps qui reste après la mort? Lʹembaumer, le léguer à la science, le transformer en humus ou le cryogéniser pour lʹéternité, sont-ils des moyens de donner du sens à la finitude?

Congeler les corps pour les réanimer dans un futur lointain. Voilà ce que propose les différentes entreprises américaines de cryogénisation. Visite des cuves dʹazote liquide avec Andrew Zawacki, gérant de Cryonics à Détroit aux USA, qui stocke actuellement 184 corps. Quant à Gilles Cotton, il souhaite implanter un centre de cryogénisation en Suisse afin de lui-même en profiter.

Si une alternative à la crémation et à lʹinhumation devait arriver en Suisse prochainement, ce serait sans doute lʹhumusation. Le corps du défunt est placé pendant trois mois sous des copeaux de bois et se transforme en compost. Lʹétat de Washington aux USA autorise déjà lʹhumusation et la Belgique est sur le point de la proposer. Sarah Joliat, directrice dʹune entreprise de pompes funèbres, souhaite implanter cette technique en Suisse.

Lʹétude de la décomposition des morts se fait dans des fermes de corps. Les cadavres sont déposés sur lʹherbe, à lʹair libre pendant deux à trois ans, jusquʹà la fin complète du processus de décomposition. Si aucune de ces fermes nʹexiste en Suisse, plusieurs ont été implantées aux États-Unis. Visite de lʹune dʹentre elles au Texas. Attention, âmes sensibles sʹabstenir!

Lʹunique alternative à la crémation ou à lʹinhumation en Suisse est le don de son corps à la science. Comment se passe la préparation du cadavre? Comment est-il stocké puis utilisé par les étudiants en médecine? Et pourquoi livrer son cerveau, ses organes et ses os aux savants? Jacques Dubochet, prix Nobel de chimie, a fait ce choix et nous lʹexplique.

Rarement pratiquée en Suisse, la thanatopraxie permet de transformer les morts. Les produits injectés, les coutures, le maquillage donnent lʹimpression que le défunt dort, tout simplement. Myriam Marti semble redonner un dernier sursaut de vie à ses morts. Nous la suivons dans son travail de préparation et elle nous raconte lʹintérêt de la démarche.

On les appelait autrefois surdoués ou enfants précoces, on dit aujourdʹhui philo-cognitif, personne à haut potentiel (HP) et même zèbre. Ils ont un quotient intellectuel (QI) égal ou supérieur à 130. Et pourtant, leur intelligence très rapide et leur hypersensibilité peuvent être sources dʹune grande souffrance à laquelle lʹécole ou le monde du travail ne sait pas toujours répondre. Mais le haut potentiel est aussi devenu un sujet de société à la mode. Alors que seuls 2 à 3% de la population sont concernés, les demandes de dépistage explosent auprès des psychologues. Quʹest-ce qui pousse de nombreuses personnes à passer un test de QI ou à le demander pour leurs enfants? Le terme de "HP" est-il une étiquette pratique et rassurante que lʹon colle parfois un peu vite sur le front dʹenfants à problèmes ou dʹadultes inadaptés?