Et si nous prenions aujourd’hui 90 minutes pour parler des femmes dans la culture au Maroc ? De leur place dans le paysage culturel et artistique ?
Depuis que nous exerçons ce métier, des femmes formidables, on en a vu et on continue à en voir énormément autour de nous, des femmes qui excellent dans ce qu’elles font: la médiation, l’écriture, la production, le cinéma, la philosophie, la musique et dans bien d’autres domaines.
Et pourtant pour le grand public, on a l’impression qu’il faut souvent chercher et beaucoup chercher pour trouver ces femmes...
L’une des raisons pour lesquels nous en parlons, c’est aussi parce qu’il nous semble désolant d’attendre qu’une Dalila Ennadre ou qu’une Fatima Mernissi, paix à leurs âmes, nous quittent pour dire qu’elles étaient formidables. Nous en parlons aussi car à l'apitoiement nous préférons l’exemple et la célébration.
Et la célébration n’a pas d’agenda! Il n'y pas d’erreur de date. Nous refusons d’attendre le 8 mars pour parler des femmes, de leurs droits et surtout de leur place dans le monde l’art et de la culture.
Certaines sont plus visibles dans des champs artistiques, on les retrouve à des métiers d’image ou de représentation comme la danseuse, la comédienne ou la chanteuse. On les retrouve aussi à certains postes définis par l’exemple de celles qui ont précédé comme la scripte dans le cinéma, ou encore l’attachée de presse. Pourtant, elles sont légions à évoluer dans l’ombre, là où, encore aujourd’hui et malgré tous les progrès, on ne s’attend pas à voir une femme. Dans des métiers dit masculins, des métiers d’hommes.
Aujourd’hui dans ce numéro de Variations, nous cherchons donc à comprendre les causes liées à cette non-représentativité des femmes dans le monde de l’art, et, à évoquer avec certaines de celles qui font aujourd’hui la culture, la marche à suivre pour voir de nouvelles générations embrasser une passion, embrasser une carrière. La marche à suivre pour voir des petites filles rêver de devenir à leur tour, ingénieures du sons, DOP, metteuse en scène, productrices...
Nous discutons et récoltons les témoignages d’un panel plutôt large, des profils très différents car nous avons voulu l’émission d’aujourd’hui, tribune pour celles qui agitent la culture dans notre pays. Et il faut dire que nous avons eu l’embarras du choix!
Au programme aujourd’hui:
Avec Oum, nous évoquons la femme dans le milieu de la musique. Plus qu’une artiste, elle est aussi productrice et évolue dans ce monde depuis de nombreuses années, au national comme à l’international.
La comédienne Amal Ayouch nous parle de ses débuts sur les planches, des moments de joie sur scène, mais aussi de ces choses qui fâchent comme le sexisme ou encore l’absence de femmes à la mise en scène.
Côté du cinéma : Lilia Sellami est directrice de la photographie et Sara Kaddouri est ingénieure du son, toutes deux évoluent dans un milieu très masculin, nous revenons avec chacune d’elles sur leurs parcours respectifs.
Elles sont comédienne, chanteuse, chargées de projets culturels ou encore illustratrice… retrouvez les témoignages de femmes qui ont choisi des carrières dans la culture. Ghita Khaldi, Amina Bensouda, Jessica Dubarry, Soumia Idba et Rime Aitelhaj nous parlent de leurs modèles féminins, des hommes qui les ont épaulées, et évoquent des pistes concrètes d’actions à mettre en place pour que les femmes puissent s’approprier les domaines de la culture et des arts.
Instant de grâce avec Deborah Benzaquen: La photographe casablancaise a bien voulu se livrer à nous et nous parler entre autres, de sa vision du métier.
Nous avons parlé féminisme avec Maria Daïf, consultante en ingénierie culturelle, elle nous parle aussi de ses modèles féminins dans la société civile au Maroc.
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