Alors que sonne l’heure de la rentrée, après une parenthèse estivale, nous allons nous pencher sur les bienfaits de la nature. Très développée dans les pays anglo-saxons, la thérapie par le végétal se fait de plus en plus de place en milieu hospitalier ou dans les centres de rééducation. Se reconnecter à la terre pour rééduquer le corps ou adoucir ses émotions, les études sont unanimes, le végétal fait du bien. Jérôme Pellissier est chercheur en psychologie et en ecopsychologie, pour lui c’est indiscutable, la nature prend soin de nous. A titre curatif, mais aussi préventif.

2018 est là! Il est fort à parier que nous allons beaucoup entendre parler de mai 68. 50 ans ont passé, et le fameux "jouir sans entrave" nʹa pas eu que des conséquences heureuses selon notre invité. Didier Pleux, docteur en psychologie du développement, psychologue clinicien et psychothérapeute constate dans sa pratique les ravages du manque de limites posées aux enfants. En matière dʹéducation il faut de lʹamour, mais il ne suffit pas. Sans cadre éducatif les enfants rois deviendront des adultes rois, voire tyrans si personne ne sʹy oppose. La frustration fait grandir, permet de mieux apprécier les moments de plaisir, tel est le crédo quʹil porte depuis plus de 30 ans.

Bonne humeur, paix intérieure, confiance, sérénité, cafard, inquiétude, nostalgie, agacement, désespoir... Les états dʹâme sont un mélange subtil d'émotions et de pensées. Nos états d'âme sont le cœur de notre vie intérieure et de notre lien au monde. Toujours présents, toujours influents, ils accompagnent chaque moment de notre existence. Pourquoi et comment mieux les explorer et les comprendre, comment les savourer ou les pacifier? Pour nous guider vers notre vie intérieure et un petit peu plus de bonheur, de sagesse et de sérénité, Christophe André propose dans son dernier livre 40 pistes pour sʹouvrir au silence et sʹéloigner de lʹurgence pour faire place à lʹimportant.

A lʹheure des vacances, les liens se redistribuent. Elles sont lʹoccasion de se retrouver ou au contraire de se séparer. Il en est qui choisissent le voyage solitaire pour mieux se retrouver et retrouver les autres, et puis ceux qui la subissent. Deux regards pour évoquer un fait grandissant dans nos sociétés. Il y a lʹisolement subi, objet du livre de Monique de Kermadec psychologue, et celle que lʹon choisit, souvent inspirante, à laquelle sʹest intéressé Olivier Remaud, philosophe.

Véronique de Fombelle a vécu avec Laurent 27 ans dʹamour indéfectible, une vie simple parsemée dʹenchantements. Mais la maladie a tout emporté, ou presque. Laurent est décédé dʹun cancer il y a plus de 20 ans. Véronique dans son récit parle de ce bonheur, de leur lutte mais aussi et surtout raconte comment elle a survécu à la perte de lʹhomme de sa vie. Elle nous offre un magnifique récit et nous livre aussi son regard sur la perte éclairé par sa profession de thérapeute de couple quʹelle continue dʹexercer avec passion.

Cʹest sous les traits de son personnage Hector que Francois Lelord, médecin psychiatre, a choisi de mettre en scène quelques étapes de sa vie. Comme tous les psys, Hector veut aider ses patients et les encourage donc à porter des lunettes roses afin de changer de regard. Mais, pour lui aussi, il est parfois difficile d'utiliser ces lunettes. Il décide de partir en voyage et de trouver les secrets pour affronter les difficultés de la vie. Un roman rempli de leçons, à mettre entre toutes les mains et à prendre dans sa valise.

Dès lundi à 14 h sur la Première, nous rencontrerons des audacieux. Des femmes et des hommes qui, par choix ou par nécessité, ont changé de vie. Ils raconteront leurs parcours avec joies et peines car tout changement de vie est un bouleversement riche en surprises. Philippe Gabilliet est professeur de psychologie et de développement personnel à ESCP Europe (Paris), où il enseigne depuis plus de vingt ans. Ses travaux les plus récents lʹont conduit à étudier en profondeur la capacité que nous avons à transformer notre vie en faisant en toutes circonstances le choix de lʹaudace et de lʹenthousiasme. Mais pourquoi changer de vie? Changer quoi, pour aller où, avec qui, pour quelle existence? Et si ce nʹétait pas le bon choix? Les questions innombrables se bousculent, il donnera quelques clés pour mettre les chances de son côté et faire de cette audace une réussite.

Ce week-end la musique raisonnera partout, puisque cʹest la fête de la musique. Cʹest donc lʹoccasion de nous interroger sur les effets quʹelle produit sur notre cerveau. Elle nous accompagne tout au long de notre vie dès la naissance, le bébé préfère entendre la voix chantée de sa mère à la voix parlée. Il est aussi prouvé quʹà lʹautre bout de la vie, elle réveille la mémoire des malades dʹAlzheimer. Elle possède des vertus thérapeutiques clairement démontrées. En fait, la musique touche au plus profond de notre cerveau en coordonnant l'activité de nombreux circuits cérébraux liés à des expériences cognitives et affectives très importantes pour la mémoire. Les neurosciences cognitives ont mesuré les effets de la musique sur le cerveau de ceux qui en écoutent et, à fortiori, ceux qui en jouent. La musique serait aussi un formidable vecteur dʹempathie de là à dire quʹelle adoucit les mœurs, il nʹy a quʹun pas. Emmanuel Bigand est professeur de psychologie cognitive, membre de l'Institut universitaire de France et directeur du laboratoire d'étude de l'apprentissage et du développement (LEAD) à l'Université de Bourgogne à Dijon, a coordonné le livre Le cerveau mélomane, chez Belin.