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Les armées françaises recrutent chaque année des milliers de femmes et d'hommes qui seront affectés à des postes très variés. Qu'est-ce qui pousse les jeunes à s'engager en 2025 ? Y a-t-il une hausse des candidatures depuis que la guerre est aux portes de l'Europe ? Reportage dans un centre de recrutement de l'armée de l'air.
À Rueil-Malmaison, dans l'ouest de Paris, la caserne Guynemer abrite depuis peu un centre de recrutement de l'armée de l'air. Trois ans de guerre en Ukraine, le réarmement européen... Est-ce que tous ces éléments qui font l'actualité ces dernières semaines jouent sur les candidatures. Pas vraiment, selon la commandante Célia Dunem :
« Ce n’est pas parce que l'on a une actualité plus intense à un moment donné que les processus de sélection de recrutement changent un petit peu. Au contraire, la ligne est toujours la même. Il s'agit surtout de mesurer le sens de l'engagement, d'être conscient de ce que ça représente, et venir effectivement pour exercer un métier au sein d'une communauté. »
Et justement, ce jour-là, au centre de recrutement, on retrouve des profils très variés. Au programme de ces deux jours de sélection : visite médicale, épreuves physiques et entretiens d'évaluation. Pour certains, l'engagement est une évidence. Ce premier candidat à 23 ans, il vient de finir son double master en cybersécurité et management. Il veut faire perdurer un héritage familial :
« Mon grand-père était dans l'armée de l'air, donc pour moi, c'est une suite logique de prendre la relève. J'ai huit ans de différence avec ma sœur. Petits, on parlait de l'armée, elle voulait y entrer. Aujourd’hui, elle travaille dans le secteur de l'armée. Mon éducation aussi est ''assez militaire'', puisque ma mère a été éduquée à la militaire par son père. »
À lire aussiDavid Cvach: «Le réarmement de l'Europe est la bonne nouvelle dans les mauvaises nouvelles du moment»
L'armée de l'air recrute à tous les niveauxUne hôtesse de l'air candidate aussi. À 21 ans, elle veut convertir son métier civil en son équivalent dans l'armée de l'air : agente de sécurité cabine. L’armée, pour elle, ce n'est qu'une opportunité professionnelle : « Les contrats sont beaucoup plus longs que dans les compagnies aériennes standard. On s'engage pour cinq ans dans le métier d’hôtesse de l'air dans l'armée de l'air. Il y a beaucoup plus d'avantages. Il y a le côté aussi sportif qui m'intéresse et je trouve les formations beaucoup plus intéressantes. »
L'armée de l'air propose une cinquantaine de métiers et recrute à tous les niveaux, du collège jusqu'au-delà du master. Même l'engagement de la commandante Dunem ne relève pas de la vocation : « J'ai répondu, il y a presque 20 ans, à une annonce ANPE (ancêtre de France Travail, NDLR) pour un contrat d'un an. Et voilà, le contrat d'un an s'est terminé en presque 20 ans de service au sein de l'armée de l'air. »
Le patriotisme aussi amène des jeunes à s'engager. Léo, 16 ans, est passionné d'aéronefs. Devenir mécanicien aéronautique, pour lui, c'est aussi un renvoi d'ascenseur : « La France m'a donné beaucoup, car je suis issu d'une famille qui n'est pas d'origine française. Et justement, j'aimerais lui rendre ce qu'elle a donné à ma famille. »
L'armée de l'air et de l'espace recrute chaque année entre 3 000 et 4 000 jeunes, tandis que l'armée de terre en recrute 16 000.
À lire aussiFrance: visite à l'école de l'Alpha Jet qui forme les pilotes ukrainiens aux avions occidentaux
By RFI5
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Les armées françaises recrutent chaque année des milliers de femmes et d'hommes qui seront affectés à des postes très variés. Qu'est-ce qui pousse les jeunes à s'engager en 2025 ? Y a-t-il une hausse des candidatures depuis que la guerre est aux portes de l'Europe ? Reportage dans un centre de recrutement de l'armée de l'air.
À Rueil-Malmaison, dans l'ouest de Paris, la caserne Guynemer abrite depuis peu un centre de recrutement de l'armée de l'air. Trois ans de guerre en Ukraine, le réarmement européen... Est-ce que tous ces éléments qui font l'actualité ces dernières semaines jouent sur les candidatures. Pas vraiment, selon la commandante Célia Dunem :
« Ce n’est pas parce que l'on a une actualité plus intense à un moment donné que les processus de sélection de recrutement changent un petit peu. Au contraire, la ligne est toujours la même. Il s'agit surtout de mesurer le sens de l'engagement, d'être conscient de ce que ça représente, et venir effectivement pour exercer un métier au sein d'une communauté. »
Et justement, ce jour-là, au centre de recrutement, on retrouve des profils très variés. Au programme de ces deux jours de sélection : visite médicale, épreuves physiques et entretiens d'évaluation. Pour certains, l'engagement est une évidence. Ce premier candidat à 23 ans, il vient de finir son double master en cybersécurité et management. Il veut faire perdurer un héritage familial :
« Mon grand-père était dans l'armée de l'air, donc pour moi, c'est une suite logique de prendre la relève. J'ai huit ans de différence avec ma sœur. Petits, on parlait de l'armée, elle voulait y entrer. Aujourd’hui, elle travaille dans le secteur de l'armée. Mon éducation aussi est ''assez militaire'', puisque ma mère a été éduquée à la militaire par son père. »
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L'armée de l'air et de l'espace recrute chaque année entre 3 000 et 4 000 jeunes, tandis que l'armée de terre en recrute 16 000.
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