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By RFI
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The podcast currently has 52 episodes available.
Pour notre point hebdomadaire sur les avancées de la recherche sur le Covid-19, nous nous intéressons à une population qui fait débat : celle des adolescents et des jeunes adultes. En Catalogne, au Canada ou en France, la part des 15-35 ans parmi les contaminés semble augmenter. Est-ce dû à un relâchement de leur part ? Ou est-ce que le virus s'adapte à cette population ? Éclairages de Nicolas Rocca du service France Sciences de RFI.
Pourquoi les jeunes préoccupent-ils les autorités sanitaires ?
C'est parce qu'ils semblent plus nombreux à contracter le virus que lors de l'arrivée de l'épidémie. En France, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a appelé la jeunesse à être vigilante face à ce qu'il a appelé un « relâchement ». Il a affirmé que les campagnes de dépistages laissaient remonter une tendance à la hausse chez cette population. Mais c'est un constat qui est aussi fait dans d'autres pays : au Canada, les 20-39 ans sont désormais la tranche d'âge la plus touchée. Depuis le 8 juin ils représentent presque 40% des nouveaux cas.
Comment expliquer cette hausse du nombre de cas chez les jeunes ?
Une hypothèse serait que le virus ait muté et se soit adapté aux plus jeunes. « Je n’y crois pas une minute, nous assure cependant le professeur Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de la pitié salpêtrière à Paris. Le virus mute c’est vrai, mais dès le début il y a eu des jeunes qui étaient infectés. Dans le pic épidémique de mars-avril, ils n’étaient pas hospitalisés. Mais là on a affaire au fait que les personnes âgés se protègent, font attention, sortent peu et sont vigilantes par rapport au port du masque. Les jeunes, eux, se contaminent de manière bien plus importante. »
C'est leur vie sociale plus active, et une forme de relâchement, qui entraineraient la propagation du virus. Les 15-35 ans présentent souvent peu ou aucun symptôme et cela favorise les contaminations. Les milieux festifs sont très critiqués par les autorités sanitaires, mais pour autant, ces foyers restent très minoritaires... Par exemple en France, les foyers épidémiques identifiés issus de rassemblement privés ne représentent que 5% des cas, les transmissions lors de réunions de famille ou au travail restent nettement majoritaire.
Comment peut-on limiter les contaminations chez les jeunes ?
Les communications et décisions des autorités en Catalogne ou en France, visent notamment à limiter les rassemblements à l’extérieur. Ainsi, en Bretagne certaines plages ou parcs ont été fermés pour éviter les soirées de jeunes. Mais ces mesures sont jugées inutiles par le professeur Eric Caumes.
« Les Chinois ont fait une étude sur leurs clusters. Et sur les 300 et quelque étudiés, un seul était dû à un événement extérieur. Je ne crois pas que ça soit en interdisait l’accès aux plages qu’on va y arriver. Au contraire on risque d’aggraver le phénomène. Les jeunes au lieu de se réunir sur les plages ou en terrasse vont se retrouver en appartement. Et là les risques de contamination vont être majeurs. Si l’on veut faire quelque chose d’efficace, il faut interdire les rassemblements de plus de cinq personnes comme le font les Belges. »
Si cette tranche d’âge est moins vigilante c’est parce que le virus est moins mortel pour les adolescents et jeunes adultes que chez leurs aînés. Pour autant pour eux comme pour les autres la prudence reste de mise
Tout d'abord, une importante contamination chez les jeunes peut avoir un impact sur la mortalité, car cela augmente la chance d'une contamination de personnes à risque par exemple lors de rassemblements familiaux. Et ensuite être jeune et bien portant n'empêche pas que la récupération après une infection au Covid-19 soit compliquée. Selon une étude du Centers for Disease Control and Prevention (CDC), agence de santé américaine, chez 26% des jeunes adultes au moins un symptôme du Covid persiste trois semaines après l'infection. Les risques de rechute ou de maladie prolongée existent également pour cette tranche d'âge.
La pandémie du Covid-19 continue à progresser, elle a fait plus de 620 000 morts dans le monde depuis fin décembre. Plus de 15 millions de cas d'infections ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires.
Le gouvernement américain a annoncé qu'il mettrait près de 2 milliards de dollars sur la table pour obtenir 100 millions de doses d'un potentiel vaccin germano-américain. Mais c'est le Brésil qui est aujourd'hui le premier pays à lancer les tests de phase III, le dernier des essais cliniques avant l'homologation, du vaccin chinois Coronavac. Une jeune médecin de 27 ans a été la première à se déclarer volontaire pour le tester. En tout, 9 000 volontaires – tous font partie des personnels de santé – vont recevoir au cours des trois prochains mois des injections de ce vaccin. L'Institut public brésilien de Butantan qui mène ces tests doit produire 120 millions de doses au début de l'année prochaine si les résultats sont concluants.
Le Brésil est particulièrement touché par le Covid-19
Le Brésil est le deuxième pays le plus touché au monde, après les États Unis : près de 83 000 décès, plus de 2,2 millions de personnes contaminées, dont le président Jair Bolsonaro et plusieurs membres de son gouvernement, qui se trouvent tous en quarantaine.
Pour les Brésiliens, il est donc urgent de trouver des vaccins efficaces. Un autre vaccin est lui aussi en phase III de tests au Brésil, et ce depuis la fin juin : ce vaccin est développé par l'Université d'Oxford et le laboratoire britannique AstraZeneca. Selon une publication de la revue médicale britannique The Lancet, ce vaccin britannique génère une « forte réponse immunitaire », autrement dit, les résultats sont encourageants. Et cela vaut également pour un autre vaccin – un projet chinois cette fois-ci du groupe CanSinoBiologics, toujours selon la revue The Lancet.
Le virus pourrait se transmettre par voie aérienne
Chercheurs et dirigeants politiques misent beaucoup sur ces vaccins, d’autant plus que le virus n'est pas prêt à disparaître. Il est possible que la maladie se transmette même par l'air rejeté quand on respire. Cette hypothèse est évoquée depuis des mois. Mais il n'avait pas été possible de démontrer que les particules virales en suspension étaient suffisamment intactes pour se répliquer et provoquer une infection. Aujourd'hui, une équipe de chercheurs de l'université du Nebraska vient de prépublier une étude pour prouver que la voie aérienne est une composante de la transmission. Cette étude n'a pas encore été examinée par le comité de lecture d'une revue scientifique pour confirmer que la méthode employée est bien valable. Mais selon l'un des chercheurs, la plupart des infectiologues s'accordent aujourd'hui à dire qu'il y a du virus infectieux dans l'air.
Des microgouttelettes en suspension
Les chercheurs ont prélevé l'air dans les chambres de cinq patients alités, à 30 cm au-dessus de leurs pieds. Les patients parlaient, certains toussaient. Les scientifiques ont pu collecter des microgouttelettes de moins de cinq microns et même de moins d'un micron. Ensuite ils ont isolé le virus et l'ont fait se répliquer. Cela fonctionne, ce qui leur permet de dire qu'il est infectieux.
Tousser dans son coude pourrait ne pas suffire
Jusqu'à présent on savait que le virus se transmet par les grosses gouttelettes directement projetées sur le visage, lors de toux ou d'éternuement. Mais aujourd'hui beaucoup de facteurs portent à croire qu’il ne suffit pas de tousser dans son coude pour éviter la transmission : selon la nouvelle étude, le coronavirus se transmet même quand nous respirons. Et ces microscopiques gouttelettes que nous rejetons en respirant sont si légères qu'elles restent en suspension longtemps. Bien sûr, beaucoup de questions restent encore ouvertes. Par exemple celle de la quantité d'air chargée de ces minuscules gouttelettes qu'il faut respirer pour être infecté.
L’immunité au coronavirus disparaîtrait rapidement. Alors que la pandémie se poursuit et que certains pays reconfinent leur population, une étude britannique, sortie en début de semaine, démontre que les personnes guéries du Covid-19 perdraient leur immunité en quelques semaines.
Cette étude menée par le King's College de Londres a été réalisée sur 90 patients. L’objectif était d’en savoir un peu plus sur une potentielle immunité. Conclusion : les anciens malades du Covid-19 ont bien fabriqué des anticorps. Des anticorps efficaces pendant trois semaines, solides combattants du virus. Impossible d’être réinfecté durant cette période.
Mais cette étude montre qu’après ces trois semaines, les anticorps déclinent et sont bien moins protecteurs du virus
Chez certains patients, les anticorps ne seraient plus du tout efficace en à peine trois mois. Selon les prélèvements sanguins réalisés, 60% des contaminés ont des anticorps efficaces un mois après leur infection mais après trois mois, cela tombe à 17%. Pour certains patients, les anticorps ne sont d’ailleurs même plus détectables.
Cette étude est un coup de massue pour les défenseurs de l’immunité collective mais elle doit être relativisée. « Les anticorps ne sont qu’un aspect de l’immunité acquise à la suite d’une contamination, explique Bruno Megarbane chef du service réanimation à l’hopital Lariboisière. Il existe l’immunité cellulaire. Même si le taux sanguins des anticorps diminue, le fait d’avoir des cellules-mémoires permet de générer rapidement des anticorps si l’on est réexposé. »Le médecin ajoute« qu’on ne peut pas se prononcer sur le risque de redévelopper la maladie une deuxième fois mais par analogie avec d’autres coronavirus, il est probable que cette immunité ne soit pas prolongée ».
L’immunité collective n’est, pour l’instant, que de 6 à 7% en France. Pour être efficace, elle doit atteindre au moins 70% de la population
Cette étude confirme également que la gravité du virus a aussi des conséquences sur la réponse immunitaire. Plus les symptômes sont faibles, moins les anticorps résistent. Les malades souffrants pendant plusieurs semaines, que ce soit de fièvre ou de problèmes respiratoires, seront mieux protégées que ceux ayant eu de légers symptômes Des études similaires menées en Allemagne et en Espagne ont abouti aux mêmes conclusions.
Ces études sur l’immunité peuvent orienter pour les futurs vaccins
Ces vaccins devront être plus puissants que la seule protection naturelle. Leur force devra également être plus durable au risque de devoir se « réinjecter le vaccin régulièrement ». C’est une des conclusions des chercheurs ayant réalisé cette étude.
La firme de biotech américaine Moderna a annoncé l’entrée dans la phase finale de ses essais cliniques de son vaccin contre le Covid-19 à partir du 27 juillet. 30 000 personnes participeront à cette dernière phase déterminante. La moitié recevra une dose de 100 microgrammes et l’autre moitié recevra un placebo.
Le premier objectif de cet essai est de savoir si le vaccin est sûr et prévient l’infection par le SARS-CoV-2. L’étude durera deux ans et la startup de biotechnologie prévient : le vaccin sera considéré comme un succès même si des patients développent des symptômes. Le plus important, c’est qu’il empêche les cas graves de Covid-19.
Le vaccin expérimental avait déclenché la production d'anticorps contre le SARS-CoV-2 chez les 45 participants. Tous n’avaient pas reçu la même dose de vaccin et il a été constaté que les niveaux d'anticorps étaient plus élevés avec les doses plus fortes. Concernant cette troisième phase, si la formule retenue pour les essais se révélait efficace, Moderna a prévu de pouvoir produire 500 millions de doses par an, et « possiblement jusqu’à 1 milliard ».
Depuis lundi 6 juillet se tient la 23e Conférence de la Société internationale sur le sida et cette année, deux journées (les 10 et 11) sont consacrées à la crise du Covid-19. Alors que le monde a le regard focalisé sur le nouveau coronavirus, les autres maladies continuent à faire des victimes. C’est le cas du sida. L’Afrique du Sud est l’un des pays les plus touché du globe avec 7 millions de personnes vivant avec le VIH, le virus qui cause le sida, soit 12% de la population. C’est aussi en Afrique le pays le plus touché par le Covid-19 avec près de 216 000 cas détectés et 3 500 morts à ce jour. Selon l’Onusida, la lutte contre le coronavirus risque de mettre à mal les efforts entrepris contre le sida. L’agence des Nations unies craint en effet un regain de la mortalité liée au VIH.
L’impact du coronavirus sur les malades du sida est multiple… Le professeur Helen Rees, directrice de l’Institut de santé reproductive et VIH de l’université du Witwatersrand à Johannesburg, explique d’abord que l’accès aux soins est plus difficile. « En Afrique du Sud, nous avons vu comme ailleurs, que pendant le confinement qui a été ici très strict et très précoce, les gens ont arrêté de se rendre dans les centres de soins. Ils craignaient d’être exposés au Covid-19 et ça veut dire que des patients ont donc arrêté de prendre leurs traitements. »
En effet, selon une étude réalisée dans le pays, les séropositifs sont plus vulnérables au coronavirus. Ils auraient 2,5 fois plus de risque de mourir du Covid-19, ce qui est inférieur à d’autres facteurs de risques comme l’âge, le diabète ou l’obésité, mais reste non négligeable. Et selon les données récoltées par Médecin sans Frontière (MSF) dans la petite ville d’Eshoe dans la province sud-africaine du Kwazulu-Natal, un quart des personnes traitées dans les structures de l’ONG ne se sont plus montrées depuis le confinement et ne sont donc plus soignées.
Ruptures de stocks de médicaments
« En plus, des soignants qui se consacrent habituellement aux malades du sida ont été réaffectés à la lutte contre le coronavirus », note Helen Rees. « Certains sont d’ailleurs tombés malades. Tout cela nous inquiète beaucoup en ce qui concerne l’accès continu aux antirétroviraux », les médicaments prescrits aux séropositifs.
L’autre risque majeur, c’est la rupture de stock d’antirétroviraux, explique le docteur Gilles Van Cutsem, spécialiste VIH et tuberculose chez MSF et basé au Cap. « La plupart des médicaments utilisés dans les pays pauvres sont fabriqués en Inde avec des produits de base qui viennent de Chine. Avec le confinement, la fermeture des frontières et la diminution de la productivité en Inde et en Chine entraîne un effet de vague. On a déjà des ruptures de stock d’antirétroviraux essentiels de première ligne et on va en avoir plus dans le futur. Il y a 73 pays dans le monde qui sont à risque d’avoir des ruptures de stocks dans les trois à six mois qui viennent », déplore-t-il.
En Afrique du Sud, les stocks d’antirétroviraux sont suffisants pour l’instant selon lui, sauf pour un traitement de substitution qui commence déjà à manquer.
500 000 morts en cas d’arrêt des services de soins
Pour améliorer la situation, les autorités sud-africaines ont déployé des points de distribution des médicaments en dehors des hôpitaux, donc loin des malades du Covid-19 qui pourraient les contaminer, ainsi que pour éviter de surcharger les centres de soins déjà saturés. Dans le même ordre d’idée, le docteur Fodé Simaga, directeur du département d’appui aux pays de l’Onusida préconise de distribuer les antirétroviraux pour des périodes longues, entre trois et six mois pour épargner aux séropositifs d’avoir à trop se déplacer. Car l’important pour lui, c’est de permettre la continuité des soins aux personnes atteintes du VIH.
« Nous avons fait une modélisation qui a montré que si il y a une interruption complète des services de traitement du fait du Covid, on aurait en Afrique subsaharienne 500 000 morts supplémentaires cette année. Cela nous ramènerait au nombre de morts, environ 1,3 millions, de 2008. C’est un recul de 10 ans c’est dramatique ! » Cette étude reste toutefois le scénario du pire, « mais même une interruption des services pour seulement 20% des personnes vivant avec le VIH en Afrique génèreraient 110 000 morts supplémentaires cette année », selon lui.
Le docteur Simaga insiste sur le fait qu’il faut affronter les deux pandémies en même temps. Mais ans son rapport annuel, l’Onusida s’inquiète déjà de voir certains financements initialement destinés à la lutte contre le VIH Sida détournés en faveur du coronavirus.
L'épidémie de Covid-19 est toujours en progression à l'échelle mondiale avec plus de 10 millions de cas et plus de 500 000 morts. Un premier traitement semble avoir un effet sur la mortalité, un anti-inflammatoire, la déxaméthasone qui réduirait d'un tiers la mortalité des patients les plus atteints en service de réanimation.
Il y a deux semaines, l’essai clinique britannique Recovery concluait à l’efficacité de la dexaméthasone, un anti-inflammatoire, pour traiter les patients atteints d’une forme grave de Covid-19. L’équipe du Royaume-Uni annoncent cette semaine d’autres résultats pour un autre traitement, moins encourageants.
Encore une fois, il faudra pour l'instant se contenter d'un communiqué de presse en attendant que les données soient accessibles. L’équipe de l’essai Recovery a en effet présenté ses résultats concernant l’efficacité de l’association lopinavir-ritonavir, deux antiviraux utilisés en temps normal pour traiter le VIH-Sida et testé cette fois contre le Covid-19.
Pour cet essai clinique,1 596 patients ont reçu ces deux molécules. Leur évolution clinique a ensuite été comparée à celle de 3 300 autres qui ont reçu les soins habituels. Les résultats sont malheureusement beaucoup moins encourageants que pour la déxaméthasone : le traitement n’a aucune influence, que ce soit en terme de mortalité, de durée d’hospitalisation ou d’évolution clinique. En conséquence, les promoteurs de l’essai ont donc décidé retirer ce traitement de leur étude, tout comme ils l’avaient fait avec l’hydroxychloroquine pour laquelle ils étaient parvenus à la même conclusion. La déxaméthasone a également été sortie de l’étude ayant fait preuve de son efficacité.
Il reste donc encore trois traitements toujours étudiés par Recovery : l'azithromycine, un antibiotique; le tocilizumab, un anti-inflammatoire et un traitement à base de plasma de patients guéris du Covid-19.
Mutation de la proteine S
Le Covid-19 est la maladie provoqué par le Sars-CoV-2, un coronavirus qui a bien changé depuis le début de la pandémie. Plusieurs études indiquent en effet que la souche qui domine dans le monde actuellement n'est plus la même qu'il y a 6 mois. Le virus aurait muté. Une mutation notamment a été identifiée sur la protéine S, celle qui permet au coronavirus de pénétrer dans les cellules cibles. Détectée pour la première fois en janvier, elle était alors très minoritaire. Mais les choses ont évolué : aujourd'hui plus de 90 % des Sars-CoV-2 analysés la portent.
Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette évolution dont une en particulier tient la corde : cette mutation touche la clé qu’utilise le virus. Elle lui permettrait donc d’entrer plus facilement dans les cellules à infecter, le rendant ainsi plus contagieux. Cela expliquerait la prédominence de cette souche aujourd'hui. Bonne nouvelle cependant, cette mutation ne semble pas rendre le virus plus dangereux pour autant. Plus important, elle n’a pas l'air d'avoir d'incidence sur la réponse immunitaire des anticorps qu'on a déjà identifiés : ces derniers restent efficaces. Identifier cette mutation est également intéressant car cela permet d’étudier la répartition géographique de cette souche. On peut ainsi en apprendre plus sur les chemins qu'elle a pris pour se diffuser dans le monde.
Quid des porteurs asymptomatiques ?
Cette semaine, enfin, la revue Nature s’est intéressée au rôle que jouent les porteurs asymptomatiques dans la diffusion de la maladie. Les auteurs ont examiné le profil de 2 300 personnes d'une ville du nord de l'Italie. Selon l’étude, 42 % des contaminés par le Covid-19 ne présentaient aucun symptômes. Presque une personne sur deux infectée ne le savait donc pas. Ce chiffre est d’autant plus élevé que leur leur charge virale, la quantité de virus en eux, était similaire à ceux qui avaient des symptômes. Toux et éternuements mis à part, ils peuvent donc transmettre tout autant le virus ; par les postillons par exemple. Cette étude rappelle donc s’il le fallait l’utilité des gestes barrières et du port du masque.
Si l’épidémie de coronavirus progresse toujours à l’échelle mondiale, ce n’est pas l’impression qui domine en France métropolitaine. Les mesures de déconfinement se poursuivent et les autorités annoncent au rythme de communiqués de presse journaliers que l’épidémie est sous contrôle. Néanmoins, si le virus est moins visible, il est toujours bien présent.
C’est ce qu’on appelle une circulation à bas bruit : chaque jour apporte son lot de nouvelles infections, de nouvelles hospitalisations et de décès supplémentaires ; sans que cela soit comparable au niveau des semaines précédentes. Le virus est toujours présent en France, et ce sont désormais les foyers infectieux qui sont surveillés comme le lait sur le feu. C’est en effet à partir de tels foyers restés sous le radar, comme le rassemblement évangéliste de Mulhouse, que la première vague épidémique avait débuté. « Le côté rassurant que l’on pouvait avoir avec l’apparition de l’été n’est pas tout à fait la réalité », constate Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon et membre du conseil scientifique. « Il y a toujours l’apparition de foyers, en particulier dans les zones à forte densité de population, comme les villes ou les lieux de travail qui rassemblent beaucoup de monde. Ces situations peuvent favoriser une nouvelle circulation active du virus, comme on le voit en Italie, en Allemagne ou au Portugal. » Les autorités allemandes ont ainsi décrété un nouveau confinement localisé mardi 23 juin à la suite de la découverte d’un foyer impliquant 1 500 employés d’un abattoir. « Soyons encore vigilants et surveillons les évolutions de ces foyers pour voir comment on parvient à les maîtriser », poursuit Bruno Lina.
La Direction générale de la santé recense 272 de ces foyers en France métropolitaine depuis le 9 mai, tous sous contrôle ou en court d’investigation. À chaque fois, c’est toute la machine qui se met en branle avec dépistage massif, identification des cas contacts et isolement. La France, comme d’autre pays, a ainsi adopté une stratégie de contrôle de l’épidémie. D’autres, comme la Chine, tentent de supprimer totalement la circulation du virus avec un objectif de zéro cas, quitte à reconfiner au besoin. Inenvisageable en France selon Bruno Lina : « C’est intenable économiquement et humainement. Il faut qu’on trouve des alternatives à ce confinement. Nous devons aller vers un système de prévention qui nous permette de contrôler ce virus sans qu’il y ait de conséquences sanitaires ou sociales majeures ». L’idée est alors de mettre à profit les enseignements de la première vague épidémique. « On a appris qui étaient les personnes les plus fragiles, et quels étaient les modes de transmission. Il deviendra donc important de prendre toutes les actions nécessaires pour éviter que les personnes âgées, les personnes à risque, soient infectées. En faisant cela, on sera capable de passer une vague épidémique de ce virus comme on le fait avec d’autres virus respiratoires comme la grippe. On devrait être capable de vivre avec le coronavirus également. »
Le Conseil scientifique dont fait partie Bruno Lina estime justement dans son dernier avis que cette seconde vague est envisageable dans les mois qui viennent. Il convient donc de s’y préparer, sans oublier un élément crucial, tout contraignant qu’il soit : le respect des gestes barrières et port du masque, particulièrement dans les lieux confinés et fréquentés ; l’émergence de la plupart des nouveaux foyers infectieux a lieu dans de tels endroits.
Alors que l’épidémie de coronavirus contamine chaque jour plus de patients, pour la première fois cette semaine un essai clinique de grande ampleur semble avoir donné des résultats positifs. Les promoteurs de Recovery, conduit au Royaume-Uni, ont en effet annoncé avoir observé un effet bénéfique avec un traitement à base de dexaméthasone.
La molécule est connue ; il s’agit d’un corticoïde anti-inflammatoire, qui a en plus l’avantage d’exister sous forme générique et donc abordable. La dexaméthasone a justement été intégrée dans l’essai Recovery pour ses propriétés anti-inflammatoires. « On sait que dans la forme grave du Covid-19, il y a un emballement de la réponse inflammatoire qui vient aggraver l’état du patient », explique Frédérique Adnet, chef du service des urgences à l’hôpital Avicenne (AP-HP). « C’est dans cette optique que la dexaméthasone est utilisée : pour lutter contre ce qu’on appelle l’orage cytokinique, l’emballement de l’inflammation provoqué par la maladie. »
Cette molécule n’agit donc pas contre le coronavirus SARS-CoV-2 lui-même, ce n’est pas un anti-viral. On l’utilise pour limiter les dégâts qu’il cause à l’organisme pendant que le système immunitaire combat effectivement le virus.
Selon les promoteurs de l’essai Recovery, son utilisation permettrait de diminuer la mortalité des personnes atteintes des formes les plus graves du Covid-19. Pour s’en assurer, ils ont administré la molécule à 2 104 patientes pendant dix jours, et ont ensuite comparé leur évolution clinique à plus de 4 300 malades qui n’ont seulement reçu que les soins habituels contre la maladie.
Les résultats annoncés sont prometteurs : pour les personnes les plus atteintes et qui nécessitaient une intubation, les responsables de l’essai ont observé une diminution d’un tiers de la mortalité. Le bénéfice est toujours présent mais est moins net pour les cas moins critiques mais qui avaient toujours besoin d’une assistance respiratoire : la mortalité a cette fois diminué de 20%. En revanche, il n’y a pas eu d’effet observé pour les formes moins graves du Covid-19.
On est donc loin d’avoir trouvé un remède total contre le Covid-19, puisque si l’efficacité de la dexaméthasone est avérée, elle n’agirait que pour les personnes les plus atteintes. Cela reste intéressant, puisque ces personnes sont justement les plus à risque ; on estime ainsi que la mortalité des malades intubées se situe entre 30% et 40%. Parvenir à diminuer ce taux serait donc une très bonne nouvelle.
Depuis le début de l’épidémie, les annonces de traitements se sont succédé et les espoirs soulevés ont souvent été déçus. Dès lors, quel crédit accorder à cette découverte ?
Sur le papier, Recovery est un essai clinique robuste. Sa cohorte est importante, et l’efficacité des traitements administrés est comparée à un groupe contrôle. C’est un type d’essai qui apporte un très bon niveau de preuve s’il est bien mené.
Cependant, en annonçant leurs résultats par communiqué de presse, ses promoteurs sont tombés dans un travers malheureusement devenu fréquent depuis le début de la pandémie : ils n’ont présenté aucune preuve. Pour juger de la bonne tenue de cette étude, la communauté scientifique ne dispose en effet aujourd'hui que d'un communiqué et d'une conférence de presse. Les données n'ont pas été publiées, et il n'y a pas encore eu d'article dans une revue scientifique à comité de lecture. Les responsables de Recovery annoncent cependant leur publication dans les prochains jours. Pour avoir des certitudes, il faudra également que ces résultats soient reproduits de façon indépendante.
Toutes ces réserves n'ont cependant pas empêché les autorités sanitaires britanniques de généraliser l'usage de la dexaméthasone. Elle sera désormais administrée en traitement standard aux patients en réanimation au Royaume-Uni. L’Organisation mondiale de la santé s’est, quant à elle, félicitée « d’une percée scientifique », par la voix de son patron, le Dr Tedros. L’OMS va également lancer prochainement une « méta-analyse » des données dont elle dispose sur la dexaméthasone pour actualiser ses directives concernant ce potentiel traitement.
Plus de 7,3 millions de cas, plus de 415 000 décès : chaque jour, le bilan du coronavirus s’alourdit. La situation est cependant très différente d’un continent à l’autre, alors que de plus en plus de pays ont mis en œuvre leurs premières mesures de sortie de confinement.
Tout d’abord en Chine, puis en Europe et en Amérique du Nord : l’épicentre de la pandémie de Covid-19 se déplace au fil du temps. Ce sont désormais des pays encore relativement épargnés il y a quelques semaines qui concentrent la majorité des nouveaux cas. « Si la situation en Europe s’améliore, elle empire à l’échelle mondiale », constatait le Dr Tedros, le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d’une conférence de presse en début de semaine. « Plus de 100 000 nouveaux cas ont été enregistrés lors de 9 des 10 derniers jours. Dimanche 7 juin, nous avons vu plus de 136 000 nouveaux malades. C’est un record, et presque les trois-quarts de ces nouveaux cas proviennent de 10 pays, principalement en Amérique latine et en Asie du sud ».
L’épidémie semble donc se déplacer et plusieurs raisons peuvent l’expliquer. Les différentes mesures prises par les gouvernements, leur suivi par les populations… la démographie peut également avoir un rôle à jouer car la maladie provoque moins de cas graves chez les jeunes. Se pose également la question de la saisonnalité de la maladie, alors que l’hémisphère nord entre en période estivale et l’hémisphère sud aborde l’hiver. « On peut penser que le facteur saisonnier commence à jouer un rôle », explique Antoine Flahault, le directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de Genève. « On voit un peu partout dans les zones tempérées de l’hémisphère nord que la décrue s’amorce clairement. Dans celles de l’hémisphère sud, on voit une flambée épidémique très notable, en particulier en Amérique du sud et en Afrique du sud ». Ce pays est en effet celui d’Afrique sub-saharienne le plus touché par le coronavirus, avec plus d’un millier de décès enregistrés. Cela dit, de manière générale, le reste du continent reste toujours relativement épargné.
Là aussi, plusieurs hypothèses sont avancées pour l’expliquer, mais une chose est à peu près certaine : « le fait que la maladie se soit déclarée ailleurs a permis aux pays africains de se préparer », explique Issaka Tiembré, de l’Institut national d’hygiène publique en Côte d’Ivoire. Les Etats africains ont en effet adopté très tôt des mesures de distanciation sociale alors que la situation se dégradait dans d’autres pays. Mais en Afrique comme ailleurs, les mesures de déconfinement se succèdent. Selon Issaka Tiembré, nous entrons donc dans une période où la vigilance doit être de mise : « si ces mesures ne sont pas accompagnées d’une communication amenant les populations à assurer les mesures barrières d’hygiènes, la crainte c’est que cela se traduise par une augmentation du nombre de cas. La vigilance doit être de mise pendant ces moments d’ouverture. »
L’épidémie est en effet aujourd’hui relativement contrôlée sur le continent africain, seul le temps, en revanche, pourra dire si elle le restera.
Cela fait désormais plus de six mois que le coronavirus responsable de l’épidémie de Covid-19 a été découvert, mais il reste cependant beaucoup d’inconnues au sujet de cette maladie. Alors que de plus en plus d’anciens malades sortent guéris des hôpitaux, certains souffrent toujours de symptômes, parfois plusieurs semaines après.
Difficultés respiratoires, fatigue extrême, tachycardie… De plus en plus de témoignages affluent ; ceux d’anciens malades du Covid-19 souffrant toujours de divers symptômes plusieurs dizaines de jours après. La survenue de tels symptômes décalés n’est pas inhabituelle après une infection virale. Cependant, le Covid-19 étant encore peu connu, il s’agit de savoir à quoi on a affaire.
De nombreux hôpitaux ont ainsi mis en place des structures de suivi de patients une fois rentrés chez eux. « Cela va s’étaler sur six mois minimum, avec un point un mois après le début des symptômes, trois et six mois après », explique le professeur Olivier Bouchaud, responsable du service des maladies infectieuses à l’hôpital Avicenne de Bobigny (AP-HP). « Notre objectif premier est de regarder s’il y a des séquelles au niveau des poumons chez les personnes qui ont eu besoin de quantité d’oxygène relativement importante ». Les médecins craignent en effet la survenue de fibroses pulmonaires, provoquées par les inflammations dues à la maladie. Ces consultations de suivi ont également permis de recenser d’autres symptômes persistants : « Le plus fréquent, c’est la fatigue. On voit également des patients qui disent avoir encore la perte de l’odorat, d’autres ne pas avoir tout à fait retrouvé la sensation de goût. Un certain nombre de patients se plaignent aussi de la persistance de toux ou de gêne à respirer. Enfin, quelques-uns se plaignent de l’apparition de manifestations cutanées, de petits boutons. »
En soi, l’existence de ces symptômes à distance est quelque chose de classique. Il faut cependant étudier leur spécificité dans le contexte du Covid-19 et déterminer ce qu’ils signifient. « Il faut être prudent dans l’explication de ces symptômes, explique Olivier Bouchaud. Par définition, on ne connaît pas l’évolution à distance de cette infection par le Covid-19. Il faudra faire la part des choses entre des manifestations qui peuvent être liées à des conséquences inflammatoires ou de cicatrisation de l’infection, comme les fibroses pulmonaires. Mais pour la fatigue, par exemple, ce sera très difficile de faire la part des choses entre un syndrome post-infectieux directement lié à la trace que peut laisser le virus dans le corps et une manifestation qui serait purement psychologique ».
En effet, le combat contre la maladie a pu être très violent pour certains malades qui se sont vus mourir. Cela laisse des traces, qui peuvent causer de réels troubles physiques. « On peut voir ces manifestations après des traumatismes psychiques, comme par exemple après les attentats. Ce sont des mécanismes que l’on connaît bien après que les patients ont subi des agressions violentes. Dans le cadre du Covid-19, hospitalisés dans le contexte d’une infection nouvelle, certains patients admis en réanimation ont pu avoir le sentiment qu’ils étaient au bout de leur vie tellement ils étaient gênés pour respirer. Cela peut expliquer ce psycho-traumatisme et ses séquelles. »
Par définition, on ne sait pas combien de temps vont durer ces symptômes. On commence cependant à avoir une idée de leur fréquence. L’un des objectifs de ces dispositifs de suivi, auxquels sont associés les médecins de ville, consiste en effet à déterminer la part des personnes infectées qui souffrent aujourd’hui de ces symptômes décalés. Les premières observations sont rassurantes, puisqu’il apparaît que seule une minorité de malades, parmi ceux qui ont développé les formes les plus graves, en subissent les conséquences. Lesquels doivent également faire face à un travail de rééducation qui commence désormais, tant leur organisme a été soumis à rude épreuve.
Chaque semaine, RFI fait le le point sur les avancées scientifiques dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Et cette semaine, une étude qui ne parle pas d’hydroxychloroquine mais d'un nouvel antiviral : le remdesivir.
Fin avril, le laboratoire Gilead présentait le remdesivir comme ayant des effets très efficaces face au Covid-19. Un mois plus tard, le très sérieux New England Journal of Medecine a publié une étude aux résultats que l’on peut qualifier d’encourageants sur la molécule. Cet essai inclut plus de 1 000 patients qui proviennent majoritairement des États-Unis mais aussi de quelques pays européens. Le modèle de l’essai est assez classique : les malades sont divisés en deux groupes, l’un reçoit des doses de remdesivir et l’autre un placebo.
« Globalement il y a seulement une diminution du temps de guérison clinique de 32 %, et il n’y a pas d’efficacité significative sur la mortalité, pointe Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon à Paris. Mais il y a un bénéfice chez les patients sous oxygène non ventilés, c’est une population importante que l’on a vu dans les services. Le bénéfice chez ces patients, est de 42 % de réduction du temps de guérison et 5 fois moins de décès. »
L’étude, malgré des conclusions prometteuses n’est pas allée à son terme, afin que les patients puissent tous recevoir du remdesivir.
Cependant, un essai chinois publiée dans le Lancet tempère l’optimisme sur ce traitement, démontrant un effet sur la durée de guérison, déjà constaté par ailleurs, et qui affiche un effet limité. Ce qui reste certain, c’est que concernant les formes les plus graves, il n’y a aucune certitude quant à l’efficacité de cet anti-viral. C’est plutôt vers d’autres traitements comme le tocilizumab, que la recherche semble se tourner.
Immunité mémoire
C’était une question centrale autour de ce virus et de la gestion de cette épidémie : un patient infecté est-il ensuite protégé ? L’Institut Pasteur et le Centre Hospitalier et de Recherche Universitaires de Strasbourg apportent des éléments de réponses dans une étude. 160 soignants testés positifs grâce à un test PCR, ont subis durant six semaines des tests sérologiques, afin de détecter leur réponse immunitaire au virus. Tous les patients, à l’exception notable de l’un d’entre eux, ont développés des anticorps au bout de six semaines.
Mais il a fallu également tester la qualité de ces anticorps, analyser leur action bloquante face au virus, ce qu’on appelle leur capacité neutralisante, mais aussi leur quantité. Dans ce domaine également, l’étude apporte des éléments rassurants.
« On a pris des mesures des personnes qui avaient des anticorps avec une activité neutralisante, on a vu que ce taux augmentait au cours du temps d’à peu près 60-70 % à partir de J13, jusqu’à 98 % des personnes, explique Olivier Schwartz, responsable de l’unité virus et immunité de l’Institut Pasteur et signataire de l’étude. La quantité varie d’une personne à l’autre, mais c’est encourageant, car cela montre que le système immunitaire est capable de produire des anticorps avec une activité neutralisante. »
Des anticorps efficaces chez la quasi-totalité des malades, tous symptomatiques, avec une quantité qui augmentent avec le temps. Pour autant, deux questions restent en suspens : les patients asymptomatiques, par nature plus difficiles à trouver, donc à tester, produisent-ils également des anticorps ?
Et surtout, combien de temps dure cette immunité ? Impossible de déterminer pour l’instant, si il s’agit d’un modèle similaire à une grippe avec une protection qui s’estompe au bout de quelques mois ou si une personne infectée est protégée pour plusieurs années. Pour cela, par définition il faut mener une étude à plus long terme.
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