Du lundi au vendredi, un invité vient commenter sur RFI l’événement marquant du jour dans l’actualité française au micro du présentateur de la tranche de la mi-journée.
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By RFI
Du lundi au vendredi, un invité vient commenter sur RFI l’événement marquant du jour dans l’actualité française au micro du présentateur de la tranche de la mi-journée.
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En Martinique, plusieurs quartiers de Fort-de-France doivent respecter un couvre-feu depuis mercredi 18 septembre au soir. Il s’agit d’une décision des autorités suite à de nouvelles violences en marge du mouvement de contestation contre la vie chère. Analyse de la situation avec Pierre Odin, sociologue et enseignant à l'université des Antilles en Guadeloupe, auteur du livre Pwotiasyon, luttes syndicales et anticolonialisme en Guadeloupe et en Martinique (éditions de la Découverte, 2019).
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La composition du nouveau gouvernement se fait attendre, les sujets de crispations sont déjà nombreux et les tractations politiques se compliquent encore un peu plus. Michel Barnier a qualifié de « très grave » la situation budgétaire de la France, alors que ses futurs partenaires de gouvernement ne veulent pas entendre parler de hausse d'impôts. L’analyse du politologue Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l'Institut de sondage Ifop.
Un rapport annuel du syndicat Samu-Urgences de France a dévoilé mardi 17 septembre son bilan des tensions aux urgences et dans les structures mobiles d’urgence et de réanimation durant l’été. Moins de médecins présents pour accueillir un nombre de patients toujours plus important, moins de médecins dans les Smur et moins de lits pour hospitaliser les patients à partir des services d’urgence. Le principal syndicat de médecins urgentistes propose de revoir l’organisation territoriale de ces services. Les explications de Jean-François Cibien, médecin urgentiste au CH d’Agen-Nérac et vice-président du Samu-Urgences de France (Sudf).
Le procès des viols de Mazan a été suspendu, lundi 16 septembre, en raison de l’absence de l’accusé principal, Dominique Pelicot, malade. Accusé d'avoir drogué et fait violer son épouse par des dizaines d'hommes qu'il recrutait sur internet, le retraité et 50 co-accusés sont jugés à Avignon pour viols aggravés. Ce procès peut-il changer quelque chose dans la prise en charge des victimes de viol et dans la vision même des violeurs ? Entretien avec Nathalie Tomasini, avocate spécialiste dans la défense de violences conjugales et harcèlement.
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C'est un événement politique et culturel de la gauche ce week-end (13-14-15 septembre 2024), avec au programme des débats et des rencontres politiques comme culturelles et festives. La Fête de l'Humanité a lieu dans un contexte très particulier, deux mois après la victoire du Nouveau front populaire (NFP) aux législatives. Sera-t-elle l'occasion d'un nouveau souffle ? L'analyse de la situation avec notre invité, Yves Sintomer, professeur de Sciences politiques à l’université Paris VIII.
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Lancés en octobre 2023, les états généraux de l'information ont remis, jeudi 12 septembre 2024, leurs conclusions pour lutter contre les influences étrangères, limiter la concentration de l'information, sensibiliser à la désinformation et garantir l'indépendance et l'avenir du service public. Les explications de la présidente de l'un des groupes de travail de ces états généraux et ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González, au micro d'Anne Cantener.
Les consultations se poursuivent pour former un gouvernement et cela ne semble pas si facile pour le nouveau Premier ministre qui se laisse encore du temps. Plusieurs responsables socialistes ont déjà fait savoir qu'ils refusaient de faire partie du gouvernement de Michel Barnier qui, lors de sa première interview télévisée, a expliqué qu’il comptait ouvrir son équipe à «des personnalités de gauche». Entretien avec Frédéric Sawicki, professeur de science politique à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
La crise financière généralisée des Ehpad, dont les assises se sont ouvertes ce mardi, s’est étendue depuis deux ans, avec des effets négatifs sur la qualité de la prise en charge des résidents, sans que les solutions mises en œuvre suffisent à l’endiguer. En cause, des restrictions budgétaires de plus en plus sévères dues à l'inflation, au coût de l'énergie ou encore à la masse salariale. Les difficultés sont particulièrement marquées dans les établissements publics et associatifs, qui représentent 80% des Ehpad. Les explications de Stéphane Junique, président du groupe mutualiste VYV, l’un des plus gros groupes mutualistes de France.
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De nouvelles plaintes contre l'abbé Pierre en France, homme d'Église et fervent défenseur des plus pauvres. Dix-sept nouveaux témoignages d'agressions sexuelles ont été identifiés, ils s'ajoutent aux sept déjà récoltés quelques semaines plus tôt. Il était aussi un homme violent qui a agressé, voire violé des femmes pendant des années. L'image associée à l'abbé Pierre sera désormais celle d'un prédateur sexuel, selon l’invité de RFI, le délégué général de l'association Emmaüs International, Adrien Chaboche.
RFI : De nouvelles révélations sur l'abbé Pierre viennent faire tomber encore un peu plus ce mythe français. Cet homme, fondateur des compagnons d'Emmaüs, engagé aux côtés des plus pauvres sa vie durant. Mais un homme aussi qui a agressé des femmes et au moins une enfant, c'est ce qu'affirment de nombreux témoignages. Les premières accusations ont été rendues publiques en juillet dernier, dix-sept autres s'y sont ajoutés il y a quelques jours pour des faits dont certains peuvent être définis comme des viols. Il faut préciser que, vous-même, l'association Emmaüs, vous contribuez à la mise au jour de ces informations. Quand avez-vous entendu parler de ces agressions pour la première fois ?
Adrien Chaboche : Nous avons été saisis en juin 2023 par le témoignage d'une victime, ce qui nous a amené à déclencher ce travail de compréhension et d'analyse de ce qui avait pu se passer. D'où un travail d'écoute, que nous avons confié à un cabinet spécialisé, le cabinet Egae, dont nous avons rendu les conclusions publiques pour une première fois en juillet, après avoir ouvert une ligne de témoignage direct, et une seconde fois vendredi dernier.
Quel est votre rôle, aujourd'hui, aux côtés des victimes ?
D'abord, il s'agit essentiellement de les écouter. De leur donner, enfin, l'écoute qu'elles auraient dû avoir, longtemps avant. Certaines avaient déjà saisi des autorités, soit auprès d'Emmaüs, soit auprès de l'Église, et n'avait pas été entendu. Je crois que c'est important de leur reconnaître que ce qu'elles ont vécu est complètement anormal et que nous le dénonçons avec la plus grande force. Et puis, après, de leur apporter un accompagnement, notamment celles qui le souhaitent, peuvent bénéficier d'une séance avec une psychologue spécialisée en psychotraumatismes et nous sommes en train d'organiser des rencontres entre les victimes qui le souhaitent et des membres de nos conseils d'administration pour avoir un vrai échange.
Est-ce que vous prévoyez d'autres mesures concrètes pour les accompagner, pour réparer peut-être aussi ?
C'est un travail qui est long, qui est difficile. Nous y travaillons, nous y réfléchissons. Effectivement, nous sommes bien conscients qu’il faut qu'on avance sur ce sujet-là. Pour l'instant, c'est quelque chose qui est en cours de réflexion chez nous.
Il y a un choix de votre part d'être transparent, actif même, aux côtés des femmes qui dénoncent ces agressions. Un choix qui a été salué par plusieurs groupes féministes. Mais en fait, et cela aussi, vous nous l'avez dit, beaucoup savaient… Nos confrères de Radio France ont eu accès à des documents qui montrent que l'Église et l'organisation Emmaüs étaient au courant dès les années 1950. Pourquoi est-ce que l'Abbé Pierre a été couvert à ce moment-là et pendant des décennies ?
C'est une très bonne question à laquelle moi, en tout cas, je ne suis pas en mesure de répondre comme cela avec certitude, parce que cela nécessite, vous l'avez très bien dit, d'aller chercher des archives, d'interviewer des personnes sur une période longue et dans plusieurs pays. Il y a là un travail que nous souhaitons voir mener. Donc, nous avons décidé de créer une commission d'historiennes, d'historiens et de chercheuses et chercheurs en sciences sociales pour pouvoir, en toute indépendance, répondre aux questions que vous avez posées et qui sont les nôtres aussi. C'est-à-dire, comment un homme aussi connu a pu, pendant autant d'années, faire ce qu'il a fait sans qu'un vrai stop soit donné un moment ?
Vous travaillez avec un cabinet privé, qui est le cabinet Egae. C'est une référence en France pour accompagner les victimes d'agressions sexuelles. Est-ce que vous encouragez aussi les victimes à porter plainte formellement et à saisir la justice ?
Nous, on considère que les victimes doivent pouvoir être accompagnées dans leur choix, y compris un choix judiciaire si elles souhaitent le faire. En tout état de cause, nous tenons l'ensemble nos informations à la disposition de la justice si elle souhaite se saisir.
C'est quelque chose que vous encouragez ?
C'est quelque chose que nous sommes prêts à accompagner.
Un certain nombre de décisions ont été annoncées récemment, la Fondation Abbé Pierre a dit qu'elle allait changer de nom. Un lieu de mémoire va aussi être fermé. Est-ce qu'au sein d'Emmaüs International, qui est l'une des organisations qui ont été fondées par l'abbé Pierre, d'autres mesures sont envisagées ? Parce que aujourd'hui, dans ces trois associations, l'image de l'abbé Pierre est omniprésente.
Oui, c'est une figure très importante pour nous, bien sûr, historiquement et aussi symboliquement. De nombreuses personnes qui s'engagent à Emmaüs, ou qui nous rejoignent comme compagnes et compagnons, le font parfois au nom de l'abbé Pierre. Il y a un travail qui démarre, mais qui est vraiment au tout début de la prise de conscience de ce qu'il a pu faire, afin de reconstruire notre histoire, non pas en effaçant l'abbé Pierre, mais en tenant compte de sa personnalité que l'on ne connaissait pas, en se présentant au monde différemment.
C'est possible de continuer à se revendiquer de son combat pour les plus pauvres, tout en tenant compte de ces horreurs qui ont été commises pendant des dizaines d'années ?
Se revendiquer de l'abbé Pierre, c'est une question difficile… Mais des combats que l'abbé Pierre a portés et qui sont aussi ceux du mouvement Emmaüs depuis le début, oui, parce que ce sont nos combats. Emmaüs, c'est une œuvre collective, qui n'existerait certes pas sans l'abbé Pierre, mais qui n'aurait pas existé non plus sans les premiers compagnons, sans les amis des bénévoles, toutes les personnes qui ont rendu possible cette action et qui la mettent en œuvre au quotidien aujourd'hui.
Est-ce que vous percevez des effets sur les personnes qui travaillent avec vous, notamment sur les bénévoles qui seraient peut-être découragés ou qui n'auraient plus envie de travailler pour vos associations ?
Il y a eu évidemment un choc, une sidération, une grande souffrance, une douleur évidemment... Mais j'ai aussi entendu des gens dire : « mais en fait, cela ne nous empêche pas de continuer à agir sur les valeurs qui sont les nôtres et qui, encore une fois, sont celles du mouvement Emmaüs, indépendamment de l'abbé Pierre ». Donc, j'ai plutôt entendu des gens dire que cela nous a fait mal, que cela nous touche, mais que cela n'empêchera pas que l'on continue nos actions et que l'on continue nos combats comme avant.
Avec le nom de l'abbé Pierre qui peut encore s'afficher sur un certain nombre de documents, sur des sites, sur des immeubles, au cours d'opérations ?
Cela, c'est un travail qui prend du temps. Parce que c'est aussi un travail que doit mener cette organisation qui est une organisation de groupes de base. C'est-à-dire que chaque groupe est indépendant et que nous construisons notre décision collective ensemble. Évidemment, cela prend du temps à l'échelle de 40 pays et de plus de 400 groupes. Chaque groupe doit aujourd'hui entamer ce travail de réflexion sur la place qu'il va donner à l'abbé Pierre. Nous ne donnons pas de consignes, mais nous invitons à être responsables dans les choix qui sont faits, compte tenu du fait que l'image de l'abbé Pierre, maintenant, est aussi celle d'un prédateur sexuel.
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Lors de la passation entre Gabriel Attal et le nouveau Premier ministre Michel Barnier, celui-ci a affirmé que l’école « restera bien la priorité du gouvernement ». En cette période de rentrée scolaire, l’éducation semble demeurer un vaste chantier. Selon une étude du syndicat SNES-FSU, il manque au moins un enseignant dans plus de la moitié des collèges et lycées en France. Entretien avec Sophie Vénétitay, professeure dans l'Essonne et secrétaire générale adjointe du syndicat SNES FSU.
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