Cantique des cantiques 6, 4 - 8, 14 et évangile de saint Jean 19, 12-27

Comme vous l’avez noté, nous n’avons pas commenté le texte au cours de sa récitation, un poème ne se commente pas. Pourtant en guise de conclusion, faut-il peut être souligner la perplexité qui a entouré ce texte au cours de l’histoire de sa réception. “En sa quasi totalité, l’exégèse traditionnelle du Cantique relève de la lecture allégorique : elle consiste à réinterpréter d’emblée les deux rôles du bien-aimé et de la bien-aimée, chacune des péripéties du poème, ainsi que tous ses détails matériels, en des termes spirituels. À travers les mots des partenaires humains du Cantique, on entend donc le dialogue, soit d’Israël et de son Seigneur, soit du Christ et de l’Église, soit du Christ et de l’âme individuelle. On le voit, le ressort de cette lecture est de traverser le sens immédiat des mots, sans s’y attarder, en direction d’un sens non matériel. Le sens littéral s’efface complètement et immédiatement au profit du sens figuré." (Cahiers Évangile n° 85, consacré au Cantique (p. 37))

La condamnation à mort et le crucifiement de Jésus sont des moments d’intense gravité que l’évangéliste Jean rapporte avec sobriété. Il y ajoute quelques lignes sur le partage des vêtements de Jésus, et une dernière parole de Jésus à sa mère et à Jean, le disciple bien-aimé : “ Voici ton Fils, voici ta mère ”. Une grande économie de mots pour un moment de grande intensité. Pourtant l’essentiel est dit : en donnant sa vie pour le salut du monde, Jésus accomplit la promesse et les Écritures ; en confiant Jean à Marie, il donne naissance à l’Église, communauté des disciples.

Psaume 43

Le peuple d’Israël a connu bien des drames au cours de son histoire : la captivité en Égypte, la déportation à Babylone. Cette mémoire blessée continue à le hanter. Mais à maintes fois par le passé, il a aussi fait l’expérience d’être tiré de l’abîme par Yahweh. Pourquoi ne le ferait-il pas encore dans les épreuves présentes ?

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Cantique des cantiques 3, 6 - 6, 3 et évangile de saint Jean 18, 28 - 19, 11

Laissons-nous porter par ce texte au cours desquels un couple amoureux chante son amour, la joie de la présence de l’être aimé, mais aussi la douleur de son absence, l’intensité de l’attente et du désir.

Le dialogue entre Jésus et Pilate met en scène Jésus et Pilate, mais aussi la foule ainsi que des soldats. Dans sa brièveté, il nous donne à voir quelques facettes du comportement humain : Pilate est sensible à la sincérité de Jésus, mais c’est un politique qui ne veut pas compromettre son pouvoir ; la foule, elle, veut du spectacle, du sang, une vengeance facile ; les soldats ne font qu’exécuter des ordres. Il en résulte une scène d’une grande intensité dramatique : “Ma royauté n’est pas de ce monde”, dit Jésus ; “Qu'est-ce que la vérité ?”, réplique Pilate ; “Salut à toi, roi des juifs”, ricanent les soldats, exécutants des bas instincts de la foule. Le récit de la Passion de Jésus nous met en présence du mystère du mal que Jésus veut justement combattre par le don libre de sa propre vie. Écoutons ce dialogue dans le recueillement.

Psaume 42

Ce psaume est un cri : il nous permet de dire à Dieu en des mots humains très simples notre détresse mais aussi notre espérance. Comme souvent chez le psalmiste, alternent détresse et confiance.

Le dialogue entre Jésus et Pilate met en scène Jésus et Pilate, mais aussi la foule ainsi que des soldats. Dans sa brièveté, il nous donne à voir quelques facettes du comportement humain : Pilate est sensible à la sincérité de Jésus, mais c’est un politique qui ne veut pas compromettre son pouvoir ; la foule, elle, veut du spectacle, du sang, une vengeance facile ; les soldats ne font qu’exécuter des ordres. Il en résulte une scène d’une grande intensité dramatique : “Ma royauté n’est pas de ce monde”, dit Jésus ; “Qu'est-ce que la vérité ?”, réplique Pilate ; “Salut à toi, roi des juifs”, ricanent les soldats, exécutants des bas instincts de la foule. Le récit de la Passion de Jésus nous met en présence du mystère du mal que Jésus veut justement combattre par le don libre de sa propre vie. Écoutons ce dialogue dans le recueillement.

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Cantique des cantiques 1, 1 - 3, 5 et évangile de saint Jean 18, 1-27

Voilà un livre de l’Ancien Testament qui a rendu perplexe plus d’un. Non seulement, Dieu n’est pas mentionné, mais les passages assez érotiques ne manquent pas. En fait, c’est un poème ; un poème est fait pour être lu et non commenté. Classé dans les Megillot -les rouleaux- dans la Bible hébraïque et dans les Livres de sagesse dans la Bible chrétienne, il s’agit d’un chant amoureux, structuré comme un dialogue où deux voix se répondent en des termes très réalistes qui ont parfois surpris : « Qu’il me baise des baisers de sa bouche » (1, 2a) – « Tes amours sont plus délicieuses que le vin » (1, 2b).

Comme de nombreux textes de la Bible, le Livre que nous connaissons serait le résultat de rédactions successives, dont les traces apparaissent comme autant de strates : il y a des emprunts à des chants d’amour de l’Égypte ancienne et de la Mésopotamie, repris ensuite à l’époque exilique et post exilique durant laquelle les auteurs bibliques avaient coutume de « reprendre des textes anciens, cités plus ou moins librement, et les réinterpréter dans la perspective du moment présent » (Cahiers Évangile, 85, p. 28). Ce texte aurait probablement été rédigé vers la fin du 5e s. à l’époque de la restauration de Néhémie, et donc des livres de Jonas et de Ruth. Depuis, son interprétation a beaucoup stimulé les commentateurs.

Cette clef de lecture étant posée, laissons-nous porter par ce texte au cours desquels un couple amoureux chante son amour, la joie de la présence de l’être aimé, mais aussi la douleur de son absence, l’intensité de l’attente et du désir : « J’entends mon bien-aimé, voici qu’il arrive ». « Lève-toi, ma bien-aimée, ma belle, lève-toi, viens ! ». « Mon bien aimé est à moi et moi à lui ». Ce dialogue évoque irrésistiblement la formule de l’Alliance qui revient sans cesse dans l’Ancien Testament : « Vous êtes mon peuple et je suis votre Dieu ». C’est un hymne à la fidélité de Dieu.

Le récit de la Passion se passe de commentaire. La gravité du moment invite plutôt au silence et à la prière. Rien n’est épargné à Jésus : la trahison de Judas puis le manque de courage de Pierre, la lâcheté de Pilate, les sarcasmes de la foule, le crucifiement aux côtés de bandits, la présence douloureuse de sa mère et des femmes proches qui assistent à cette agonie. “Et Jésus se tait”. Écoutons ce texte dans le recueillement, avec au cœur une immense action de grâce pour Celui qui donne sa vie librement, par amour, pour le salut du monde. Dans ce geste inouï, il se fait proche de tant d’innocents qui connaissent une mort injuste.

Psaume 40

Ce psaume récité durant l’Office de la Passion et l’Office des défunts exprime avec une grande densité d’expérience humaine ce que vit un homme qui se sent condamné : alternance de moments d’abattement et de moments où la confiance revient chez celui qui sait que Dieu est fidèle.

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Livre de l'Ecclésiaste 11 - 12 et évangile de saint Jean 16, 16 - 17, 26

Comme l’écrit un commentateur ,“Qohelet est confronté à la souveraine liberté de Dieu. Même s’il ne comprend pas ce qui est tordu ou manquant dans les œuvres qui se font sous le ciel, il doit y avoir un sens, et un sens qui lui échappe comme le vent, la buée, la fumée” (Cahiers Évangile, 91, p. 34). Les dernières pages du livre, écrites d’une manière très poétique, invitent le croyant à se souvenir de son créateur, à craindre Dieu et à observer ses commandements. La sagesse est ainsi une sorte d’antidote au scepticisme mortifère qui nous guette quand arrivent les épreuves de la vie.

Le discours d’adieu de Jésus à ses disciples se prolonge, mais à un moment donné, la tonalité change : Jésus a dit l’essentiel à ses disciples qu’il laisse désemparés. Ensuite, il se tourne vers son Père. Tout d’abord, il doit accomplir la mission que le Père lui a confiée : “Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe”. Mais il n’oublie pas les disciples et les confie à son Père : “ Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père très saint, garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes sommes uns”.

Psaume 37

Ce psaume est la complainte d’un fidèle malade, de quelqu’un qui reconnaît sa faute et n’en peut plus. Du fond de sa détresse, le priant supplie le Seigneur de ne pas l’abandonner et de venir à son secours.

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Livre de l'Ecclésiaste 9 - 10 et évangile de saint Jean 15, 1 - 16, 15

“L’homme ne connaît même pas son heure : comme le poisson pris au filet fatal, comme l’oiseau pris au piège, ainsi en est-il des fils d’Adam surpris par le moment fatal qui tombe sur eux à l’improviste.” Faite d’espoirs et de contrariétés, la vie humaine peut conduire au désespoir ou au scepticisme. Qohelet nous invite à une forme d’espérance, en suggérant au croyant de prendre du recul et de mieux mesurer que nous sommes tous dans la main de Dieu.

Les pages qui suivent sont la suite du discours d’adieu. Jésus a tant de choses à dire à ses disciples. Il insiste sur l’importance de “demeurer en lui” et prend l’image de la vigne dont les sarments ne donnent pas de fruit quand ils sont coupés et séparés du cep qui les porte. Il leur redit que, face à la haine du monde - un thème très johannique - leur force viendra de l’Esprit . “Ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite”. Ce sont là des paroles sublimes, à la mesure de la gravité du moment.

Psaume 32, 13-22

Nous avons du mal à imaginer à quel point Dieu accompagne chacune de nos vies. S’il a vraiment formé le cœur de chacun, comment ne pourrait-il pas deviner chacun de nos sentiments ? Nous pouvons nous en faire une idée en repensant à la manière dont une maman devine et comprend tout de suite les sentiments qui sont au cœur de son enfant.

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Livre de l'Ecclésiaste 7 - 8 et évangile de saint Jean 13, 33 - 14, 31

La vie est faite d’épreuves, de joies, de chance et de malchance. “Comme tu ne connais pas la route du vent, ni les secrets d’une femme enceinte, ainsi tu ne peux pas connaître l’oeuvre de Dieu qui dirige tout”, conclut Qohelet avec sagesse.

“Petits enfants” : c’est avec ces mots d’immense tendresse que Jésus commence son discours d’adieu à ses disciples. Ils ne comprennent pas bien encore ce qu’il va se passer mais Jésus leur laisse le message essentiel qu’il veut transmettre : “Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.” et encore : “Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements”. N’ignorant pas le temps d’épreuve qui attend ses disciples, Jésus leur promet “un autre Défenseur qui sera pour toujours avec (eux)”, l’Esprit Saint. L’intensité des paroles de Jésus contraste ici avec le silence des disciples qui ne comprennent pas encore la gravité du drame qui approche.

Psaume 32, 1-12

Ici, le psalmiste "se lâche”. Émerveillé par les beautés de la nature, il donne libre cours à sa joie. Il faut savoir louer le Seigneur, admirer la manière dont il est à l'œuvre dans le monde. À combien de périls avons-nous échappé parce que le Seigneur était là, à nos côtés, veillant à nous préserver du pire ? Oui, louons-le.

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Livre de l'Ecclésiaste 5 - 6 et évangile de saint Jean 13, 1-32

“Beaucoup de paroles, c’est beaucoup de vanité : et quel profit pour l’homme ?” Parmi les nombreux conseils de sagesse que donne Qohelet, il y a une invitation à “une discipline de la langue” : ne pas parler à tort et à travers, ne pas juger trop vite, laisser mûrir en soi dans le silence et la prière la réponse juste aux événements de la vie, heureux ou malheureux. Avec la certitude qu’au bout du compte, Dieu nous conduit ; nous sommes dans sa main.

On appelle parfois cette deuxième partie du quatrième évangile, “le Livre de l’Heure”. À Cana, Jésus disait : ”Mon heure n’est pas encore venue”. Il va bientôt dire : “Voici l’Heure”. On appelle aussi cette partie “le Livre de la Gloire”. La gloire de Dieu est de l’ordre de l’amour et c’est ce témoignage suprême d’amour que nous livre le récit de la Passion. Le récit du lavement des pieds qui inaugure cette section nous aide à bien comprendre le message ultime de Jésus. Se faisant serviteur de ses disciples, il donne un exemple à imiter. Cette invitation à “faire comme lui” dans le récit du lavement des pieds correspond au “faites ceci en mémoire de moi” qui conclut le récit de l’institution de l’eucharistie dans les trois autres évangiles. Mais cet amour peut être refusé : c’est ce que va faire Judas.

Psaume 30, 18-25

“Tu étais avec moi, mais moi je n’étais pas avec toi”, dit saint Augustin dans une très belle page des Confessions. Que de fois, lorsque nous sommes éprouvés, ne nous sommes-nous pas tentés de croire que Dieu nous a oubliés. Et si c’était plutôt le contraire ? Il écoute vraiment notre prière, mais nous, nous sommes souvent ailleurs, enclins à vivre sans lui.

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Livre de l'Ecclésiaste 3 - 4 et évangile de saint Jean 12, 20-50

La mort promise à tout homme devrait être une invitation à relativiser nos entreprises humaines car Dieu a un autre regard, lui “qui aime le persécuté” (verset 15b). Le regard des autres, l’attrait de la notoriété, l’amour de l’argent sont d’autres pièges sur lesquels Qohelet avertit ses lecteurs : “Qui sait ce qui convient à l’homme durant sa vie, au fur et à mesure des jours de sa vie de vanité, qu’il passe comme une ombre ?” Qohelet veut enseigner un art de vivre.

“L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié”. Les disciples ont accepté de suivre Jésus dans sa mission, même s’il est souvent déroutant. Mais il y a une autre dimension de sa mission qu’il doit leur annoncer : donner la vie au monde passe par le don de sa propre vie. “Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit”. Voilà le chemin qui attend Jésus :sa glorification passe par le don libre de sa vie, donc de sa mort. Mais c’est aussi un chemin qu’il propose à ceux qui veulent le suivre : “Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle”. Ce message est bien dérangeant et va perturber beaucoup de ceux que ses miracles avaient attirés à sa suite.

Psaume 30, 1-17

Que de fois, nous avons l’impression de couler : la maladie, l’inquiétude pour des proches, le désarroi devant un monde miné par la guerre et la domination de l’argent. Dans ces moments, comme une petite musique de fond, il est bon de se redire que, si nous nous mettons vraiment dans les mains du Seigneur, il ne nous lâchera pas.

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Livre de l'Ecclésiaste 1 - 2 et évangile de saint Jean 11, 45 - 12, 19

“Vanité des vanités, tout est vanité. Quel intérêt a l’homme à tout l’intérêt qu’il prend sous le soleil ?” : qui ne connaît pas cette phrase de Qohelet, autre nom de l’Ecclésiaste, un petit livre de l’Ancien Testament qui fait partie des Livres de sagesse. Malgré son ton désabusé, les Juifs le lisent lors de la fête joyeuse de Soukkôt (fête des tentes). L’auteur anonyme, du 3e siècle avant J.-C., témoigne d’un affrontement entre la culture juive et la culture grecque quand Alexandre le Grand a mis fin à la domination perse et bouleverse l’identité juive. Il reprend des thèmes déjà présents à Sumer et dans l’Égypte ancienne et veut transmettre une sagesse en évoquant les grands moments de la vie humaine.

La richesse, la puissance et la recherche du plaisir sont les premiers pièges que Qohelet dénonce : invitation à mesurer la relativité des choses, au regard de l’éternité de Dieu.

La section qui s’ouvre ici dans l’évangile de Jean constitue le tournant entre la première étape, où Jésus a tenté de révéler sa véritable identité de Fils de Dieu et le cycle de la Passion, qui va le conduire à la mort. Pour les Juifs, la cause est entendue : il doit être mis à mort. La fête de Pâque approche. Malgré l’opposition qui grandit contre lui, Jésus décide de monter à Jérusalem pour la fête. Avant que ne commence le drame, Marie vient oindre ses pieds d’un parfum très pur, dans un geste d’amour qui annonce son embaumement. Face à la violence des hommes, l’amour gratuit et désintéressé reste possible.

“Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes”, dit Jésus solennellement à ses disciples qui ne mesurent pas encore l’ampleur du drame qui s’annonce.

Psaume 90

Le livre de l’Ecclésiaste souligne la vanité de beaucoup d’entreprises humaines, quand nous croyons pouvoir nous passer de Dieu. Le psaume 90, au contraire, nous aide à prendre conscience que la confiance dans le Seigneur est la plus sûre des protections, car nous avons du prix aux yeux du Seigneur.

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Livre d'Esther 10 et évangile de saint Jean 11, 1-44

Nous arrivons à la conclusion du Livre d’Esther, un livre qui, à travers une histoire dramatique, souligne la fidélité de Dieu qui n’abandonne pas son peuple dans la détresse.

Le thème dominant de l’évangile de Jean est le dévoilement progressif de son identité au regard des hommes. La résurrection de Lazare est un signe de plus donné par Jésus, “cherchant à se faire reconnaître comme révélateur du Père”, souligne l’exégète Alain Marchadour (Cahier Évangile, 145, p. 51). Le dialogue avec Marthe, la sœur de Lazare, résume ce à quoi Jésus veut conduire ses auditeurs : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. » Marthe est vraiment avec lui, mais l’opposition à Jésus va se durcir de manière dramatique.

Psaume 55

Le psalmiste exprime à merveille les sentiments de l’âme humaine : que de fois nous avons l’impression de couler, car l’épreuve est trop grande ; et pourtant, rien ne peut vraiment entamer la certitude profonde que Dieu sera toujours là, fidèle et secourable pour celui qui met vraiment en lui sa confiance.

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