Si le visage et les traits de Landru sont restés célèbres, c’est sans aucun doute grâce à l’homme que vous allez entendre à présent. Son nom : Albert Moreau. C’est lui qui immortalisa les traits du criminel. En 1921, il couvrait le procès comme reporter photographe. Son statut lui a permis d’observer l’accusé de près,  parfois même dans les sous-sols du tribunal, pendant les suspensions de séances, d’échanger avec lui, d’entrer dans l’intimité des magistrats. Il raconte de nombreuses anecdotes et décrit ce qu’il a tenté de saisir à travers ses clichés.

*** Crédits archive *** Extrait de l'émission radiophonique "Soyez témoins"  d'Andé Gillois - Chaîne parisienne de la RTF - 11/04/1956. 

*** Crédits podcast *** Sélection des archives : Elsa Coupard, Florence Dartois - Textes : Florence Dartois - Restauration et mixage : Ian Debeerst, Quentin Geffroy - Enregistrement voix : Guillaume Solignat - Voix off : Xavier Lemarchand - Musique(s) avec l’aimable autorisation d'Universal Production Music France - Unité de production : Delphine Lambard - Cheffe de projet : Laetitia Fourmond - Accompagnement éditorial : Emmanuelle Fellous -  Responsable éditoriale : Zoé Macheret - Production INA. 

Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

En novembre 1921, le procès de Landru a fasciné le Tout-Paris, certaines audiences attirant les personnalités les plus en vue du moment, comme Maurice Chevalier ou Mistinguett. On se pressait pour écouter les bons mots de Landru. Le comédien Jean Weber, resté célèbre pour son interprétation de L’Aiglon de Jean Rostand, faisait partie des nombreux curieux qui, chaque jour, se faufilaient dans la salle d’audience. En 1921, il avait 15 ans, il allait au procès comme au spectacle. Ce qu’il admirait surtout, c’était le talent et la répartie de l’accusé. En 1985, à 79 ans, il compare encore Landru à Sacha Guitry !

 *** Crédits archive *** Extrait de l'émission radiophonique "Mémoires du siècle"  de Michel Bossuet - France Culture - 01/08/1985. 

*** Crédits podcast *** Sélection des archives : Elsa Coupard, Florence Dartois - Textes : Florence Dartois - Restauration et mixage : Ian Debeerst, Quentin Geffroy - Enregistrement voix : Guillaume Solignat - Voix off : Xavier Lemarchand - Musique(s) avec l’aimable autorisation d'Universal Production Music France - Unité de production : Delphine Lambard - Cheffe de projet : Laetitia Fourmond - Accompagnement éditorial : Emmanuelle Fellous -  Responsable éditoriale : Zoé Macheret - Production INA. 

Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Avant de devenir criminel, Henri-Désiré Landru avait dirigé un garage. C’est à cette occasion que son chemin a croisé celui d’un illustre écrivain, Jules Romains. En 1970, le futur académicien raconte au micro du journal de 13h00 de France Inter comment son nom s’est retrouvé dans les fameux carnets de Landru. 

*** Crédits archive *** Extrait de l'émission radiophonique " Inter actualités de 13h" - France Inter - 02/11/1970. 

  *** Crédits podcast *** Sélection des archives : Elsa Coupard, Florence Dartois - Textes : Florence Dartois - Restauration et mixage : Ian Debeerst, Quentin Geffroy - Enregistrement voix : Guillaume Solignat - Voix off : Xavier Lemarchand - Musique(s) avec l’aimable autorisation d'Universal Production Music France - Unité de production : Delphine Lambard - Cheffe de projet : Laetitia Fourmond - Accompagnement éditorial : Emmanuelle Fellous -  Responsable éditoriale : Zoé Macheret - Production INA. 

Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Depuis l’exécution de Landru en 1922, les historiens et les psychologues ne cessent de s’intéresser à l’affaire. En 1994,  Pierre Darmon, historien et spécialiste de l’histoire de la médecine, tentait une nouvelle fois de lever le voile sur sa personnalité complexe en menant une véritable enquête à travers les archives de l’affaire : dossiers de l‘instruction, archives de la préfecture de police et rapports de médecine légale… 

Invité dans l’émission d’Alain Decaux, il nous livre ses conclusions sur le profilage de Landru et éclaire les différentes facettes de ce roi de l’illusion.

***  Crédits archive *** Extrait de l'émission radiophonique "La Tribune de l'Histoire"  d'Alain Decaux - France Inter - 17/09/1994. 

 *** Crédits podcast *** Sélection des archives : Elsa Coupard, Florence Dartois - Textes : Florence Dartois - Restauration et mixage : Ian Debeerst, Quentin Geffroy - Enregistrement voix : Guillaume Solignat - Voix off : Xavier Lemarchand - Musique(s) avec l’aimable autorisation d'Universal Production Music France - Unité de production : Delphine Lambard - Cheffe de projet : Laetitia Fourmond - Accompagnement éditorial : Emmanuelle Fellous -  Responsable éditoriale : Zoé Macheret - Production INA. 

Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

La légende raconte que Landru, au pied de l’échafaud, aurait répondu à son avocat, maître Moro-Giafferri, qui lui demandait si oui ou non, il avait tué ces femmes : "Cela, Maître, c'est mon petit bagage..."

Mais comme  vous allez le découvrir dans cet épisode, le premier des serial killers français a bien laissé une dernière pièce au dossier. C’est ce que nous raconte en 1986, l’historien Alain Decaux, dans son émission “La tribune de l'histoire” : un matin de mai 1984, Robert Badinter, qui était alors garde des Sceaux, l’avait appelé pour lui confier la  découverte d’un mystérieux dessin signé de la main de Landru… Avec son talent de conteur, Alain Decaux nous dévoile ce rebondissement inattendu.

Crédits archive : Extrait de l'émission radiophonique "La Tribune de l'Histoire" d'Alain Decaux - France Inter - 01/03/1986.

Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le procès d’Henri-Désiré Landru s’achève le 30 novembre 1921 après trois semaines d'audience. S’il a reconnu avoir escroqué et volé ses victimes, Landru a toujours nié les avoir assassinées. 

La brillante plaidoirie de son avocat, maître Vincent de Moro-Giafferri, qui tenta d’instiller le doute dans les esprits, ne sauvera pas la vie de son client. Celui que l’on surnomme  le “Barbe-bleue de Gambais” est condamné à la peine capitale pour l’assassinat de dix femmes et un adolescent, fils de l’une de ses victimes également disparu. 

Henri-Désiré Landru est guillotiné le 25 février 1922 à la prison Saint-Pierre de Versailles, à 6 h 05 du matin, après que le  président de la République, Alexandre Millerand ait rejeté son recours en grâce. 

Son châtiment, comme son procès, attira de nombreux curieux. Parmi les témoins autorisés se trouvait Michel Georges-Michel. Il couvrait l’événement pour le journal illustré L’Excelsior. Nous sommes en 1956, dans l’émission “Soyez témoins”, il raconte avec précision ce petit matin où Landru perdit la tête. 

***  Crédits archive *** Extrait de l'émission radiophonique "Soyez témoins"  d'André Gillois - Chaîne parisienne de la RTF - 11/04/1956. 

 *** Crédits podcast *** Sélection des archives : Florence Dartois, Elsa Coupard - Textes : Florence Dartois - Restauration et mixage : Ian Debeerst, Quentin Geffroy - Enregistrement voix : Guillaume Solignat - Voix off : Xavier Lemarchand - Musique(s) avec l’aimable autorisation d'Universal Production Music France - Unité de production : Delphine Lambard - Cheffe de projet : Laetitia Fourmond - Accompagnement éditorial : Emmanuelle Fellous -  Responsable éditoriale : Zoé Macheret - Production INA. 

Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Pendant le procès, Fernande Segret s’est rapprochée d’un certain Roger Laffond. Ce jeune dessinateur de presse suivait le procès pour plusieurs revues américaines – signe du retentissement international de l’affaire. Ils sont sortis ensemble plusieurs fois et elle s’est confiée, profondément choquée, et convaincue de l’innocence de Landru. 

35 ans après les faits, dans l’émission “Soyez témoins”,  Roger Laffond raconte. Écoutez le récit de ses échanges parfois étonnamment intimes avec Fernande Segret. Roger Laffond partage également ses impressions sur  le pouvoir de séduction de Landru et sur l’attitude déroutante de l’accusé dans les derniers moments du procès.

***  Crédits archive *** Extrait de l'émission radiophonique "Soyez témoins"  d'André Gillois - Chaîne parisienne de la RTF - 11/04/1956. 

 *** Crédits podcast *** Écriture : Elsa Coupard, Florence Dartois - Textes : Florence Dartois - Restauration et mixage : Ian Debeerst, Quentin Geffroy - Enregistrement voix : Guillaume Solignat - Voix off : Xavier Lemarchand - Musique(s) avec l’aimable autorisation d'Universal Production Music France - Unité de production : Delphine Lambard - Cheffe de projet : Laetitia Fourmond - Accompagnement éditorial : Emmanuelle Fellous -  Responsable éditoriale : Zoé Macheret - Production INA. 

Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Il y a tout de même une femme qui aurait pu trouver des os suspects dans la cuisinière. Cette femme est celle qui se trouvait aux côtés de Landru lorsqu’il fut arrêté : Fernande Segret. Et pour certains, le fait qu’elle soit allée plusieurs fois à Gambais – et qu’elle en soit revenue – pose question. Artiste lyrique, elle a été la dernière maîtresse de Landru. Il semble qu’il l’ait véritablement aimée et n’ait jamais envisagé de la supprimer. 

Son témoignage fut un moment particulier du procès, révélant le modus operandi de l’accusé mais peut-être aussi sa part d’humanité. Pour l’avocat de la défense, maître Vincent de Moro-Giafferri, il aurait pu à lui seul déstabiliser l’issue du procès.  

Ecoutez l’intervention de ce témoin-clé de la défense au tribunal, une reconstitution réalisée à partir de la transcription des minutes du procès.  

*** Crédits archive *** Extrait de l'émission télévisée "En votre âme et conscience" de Jean Prat - RTF - 01/03/1957 - Avec : Liliane Maigne, Pierre Tabart, Jacques Monod. 

 *** Crédits podcast *** Sélection des archives : Elsa Coupard, Florence Dartois - Textes : Florence Dartois - Restauration et mixage : Ian Debeerst, Quentin Geffroy - Enregistrement voix : Guillaume Solignat - Voix off : Xavier Lemarchand - Musique(s) avec l’aimable autorisation d'Universal Production Music France - Unité de production : Delphine Lambard - Cheffe de projet : Laetitia Fourmond - Accompagnement éditorial : Emmanuelle Fellous -  Responsable éditoriale : Zoé Macheret - Production INA. 

Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les témoins se succèdent à la barre. Le doute plane sur l’audience mais Landru est bientôt confronté à la macabre découverte qu'ont faite les policiers en perquisitionnant sa maison de Gambais : des ossements et fragments calcinés dans les cendres. Des restes humains qu’on pense avoir été brûlés dans sa petite cuisinière. À la barre, le docteur Paul, expert scientifique de l’enquête, nous livre les conclusions de son analyse et confond plus que jamais Landru. 

Écoutez une reconstitution fidèle de son témoignage diffusée dans  l'émission “En votre âme et conscience” en mars 1957. 

Le comédien Albert Médina interprète l’expert, Pierre Tabart, l’avocat de la défense, maître Vincent de Moro-Giafferri, et Jacques Monod, le président du tribunal.

 *** Crédits archive *** Extrait de l'émission télévisée "En votre âme et conscience" de Jean Prat - RTF - 01/03/1957. 

 *** Crédits podcast *** Textes : Florence Dartois - Restauration et mixage : Ian Debeerst, Quentin Geffroy - Enregistrement voix : Guillaume Solignat - Voix off : Xavier Lemarchand - Musique(s) avec l’aimable autorisation d'Universal Production Music France - Unité de production : Delphine Lambard - Cheffe de projet : Laetitia Fourmond - Accompagnement éditorial : Emmanuelle Fellous -  Responsable éditoriale : Zoé Macheret - Production INA. 

Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Alors que la presse se saisit du dossier, l’instruction de l’affaire est interminable. Les carnets de Landru récupérés lors de la perquisition fourmillent d’informations sur ses victimes et ses méfaits.  Ils permettent de remonter le fil d’une dizaine de disparitions et constituent les principales pièces à conviction d’un procès au retentissement national . Après 2 ans et demi d’enquête, le procès se tient en novembre 1921. Il est suivi par le Tout-Paris et les journalistes et dessinateurs sont présents par dizaines. 

André Galland que vous allez entendre , a assisté à toutes les audiences en qualité de dessinateur de presse pour le « Petit Journal », un quotidien parisien conservateur aujourd’hui disparu. Grâce à son récit truculent, vous allez découvrir l’atmosphère surréaliste de ce procès d’assises hors du commun. Des pièces à conviction les plus extravagantes aux saillies sarcastiques de Landru à l’égard de la Cour, plongez dans l’incroyable procès Landru.

*** Crédits archive *** Extrait de l'émission radiophonique "Soyez témoins"  d'André Gillois - Chaîne parisienne de la RTF - 11/04/1956. 

 *** Crédits podcast *** Écriture : Elsa Coupard, Florence Dartois - Textes : Florence Dartois - Restauration et mixage : Ian Debeerst, Quentin Geffroy - Enregistrement voix : Guillaume Solignat - Voix off : Xavier Lemarchand - Musique(s) avec l’aimable autorisation d'Universal Production Music France - Unité de production : Delphine Lambard - Cheffe de projet : Laetitia Fourmond - Accompagnement éditorial : Emmanuelle Fellous -  Responsable éditoriale : Zoé Macheret - Production INA.

Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.