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Dans le cadre du Livre Blanc « Modern Selling : vendeurs BtoB êtes-vous prêts ? », nous avons interviewé Michaël AGUILAR, est fondateur de Vendeurs d’élite, conférencier professionnel certifié, et auteur de nombreux best-sellers de la vente publiés chez Dunod dont Conclure la vente, Vendeur d’élite, Les accélérateurs de vente
Conclure la vente : le moment où la peur du vendeur rencontre celle du client
Michaël souligne le consensus absolu de l’ensemble des psychologues et des neuroscientifiques : aucune décision ne peut être prise sans émotion. L’émotion est omniprésente.
L’un des plus grands neuropsychologues de notre siècle, Antonio Damasio39, en parle très bien dans son livre « L’erreur de Descartes »40, souligne Michaël. L’auteur y démontre que des gens dont le cerveau est altéré et qui ne ressentent plus d’émotions n’arrivent plus à prendre de décision, ne serait-ce que pour choisir une cravate.
Plus encore, c’est la peur, ce paroxysme d’émotion, qui est le principal levier de nos décisions, selon l’auteur de Conclure la vente. Dans le domaine du B2B, «beaucoup de décideurs achètent du SAP, du Salesforce, de l’Oracle, du matériel HP, etc., par peur de se tromper », explique-t-il. Ils achètent pour se rassurer. Ou encore, ils font appel à McKinsey ou au Boston Consulting Group également pour limiter les risques. Cela agit comme une assurance pour s’abstraire de ses propres peurs.
Le slogan d’IBM dans les années 70 avait fait sa fortune : « on n’a jamais viré quiconque pour avoir acheté IBM ». Le message était clair : acheter IBM n’engendrera aucun risque d’être viré, même s’il y a un problème. IBM vendait alors la sécurité de l’emploi.
Tout acheteur B2B craint donc de se tromper dans son choix de fournisseur parce qu’il sait très bien que si celui-ci manque à ses obligations, ce choix lui sera reproché, avec le risque ultime de perdre son emploi.
Une autre émotion motrice de vente est le regret. Combien de décisions ne sont-elles pas prises par peur de le regretter ?
Les vendeurs doivent donc, selon Michaël, se féliciter que les décisions soient émotionnelles et que ces peurs existent, car si les décisions étaient uniquement rationnelles, demain, ils seront tous remplaçables.
Et là où ce sera possible, c’est bien ce qui va se passer en grande partie :
« L’IA est 100 fois plus puissante que n’importe quel individu pour prendre des décisions rationnelles », explique-t-il.
L’analyse de l’échec : des conclusions erronées 9 fois sur 10
Autre enseignement du livre : on peut essayer de décoder ses échecs a posteriori, mais neuf fois sur dix, les conclusions tirées de ces échecs ne seront pas les bonnes, explique le fondateur de Vendeurs d’élite. Ainsi, il y a de nombreuses raisons pour lesquelles le client ne signe pas avec vous, et qu’il n’avouera jamais :
* Parfois, le client vous fait jouer le lièvre. En réalité, il a pris sa décision d’acheter auprès d’un autre fournisseur, mais il est obligé d’en convoquer plusieurs. Au mieux,