Le burn-out reflète la tendance majeure de nos sociétés hypermodernes : l’excès, le trop, l’hyper. Notre mode de vie contemporain provoque l’épuisement des individus, des collectifs et des ressources non renouvelables. Pour soigner cette pathologie du déséquilibre généralisé, le tai chi chuan, art de l’équilibre par excellence, est particulièrement indiqué.
Le tai chi chuan nous montre comment utiliser notre corps comme guide plutôt que de l’asservir. En habitant mieux celui-ci, nous découvrons des espaces intérieurs inimaginables qui, en se dilatant, génère une joie spacieuse. La mort des deadlines nous plonge dans un temps ralenti, suspendu. L’art de danser avec les autres et la vie remplace les confrontations énergivores et stériles. Progressivement l’adepte transforme sa vision du monde : il préfère la symbiose régénérante à l’exploitation outrancière, la sensibilité respectueuse à la rationalité manipulatrice, les micro-ajustements aux grandes réformes. En passant du trop au juste, il délaisse un système mortifère pour laisser place à un subtil vivifiant.