Éviter le burnout et la sécheresse créative n'est pas facile lorsque l'on poursuit une carrière artistique. Il faut à la fois prendre soin de notre vision (notre singularité artistique est, après tout, ce qui plaît à nos lecteurs) et prendre soin de nos résultats (pour payer nos factures !).
Hier je participais à un atelier de Claire Taylor sur l'alignement et elle utilise l'ennéagramme comme point de départ d'une réflexion que je résume comme suit : c'est en apprenant à reconnaître ce qui nous anime (notre désir et notre peur) et en structurant l'ensemble de notre pratique à partir de ce qui nous anime que l'on construit une carrière durable et épanouie.
Qu'entend-elle par "l'ensemble de notre pratique" ?
Les projets que l'on choisit
Notre manière de communiquer (la façade publique que nous choisissons de montrer aux lecteurs)
Les thèmes de nos histoires (les thèmes ne sont pas les sujets mais les grands concepts qui sous-tendent nos projets)
Nos protagonistes (et, évidemment, le conflit qui les anime)On retrouve un peu de l'ID list de l'épisode 17, et aussi cette idée que la plateforme d'un auteur gagne à s'appuyer sur la manière dont celle-ci l'énergise. Oubliez les réseaux sociaux s'ils vous plombent. Peu importe ce que vous disent les experts. Souvenez-vous que les auteurs ont rencontré leurs lecteurs depuis l'Antiquité et que les réseaux sociaux ont, quoi, même pas vingt ans ?
Ce qui importe c'est d'être stratégique et intentionnel et d'apprendre à s'épanouir dans ce qui nous fait, en effet du bien. Et pour ça, plus nous aurons de filtres pour choisir ce qui a du sens dans notre pratique et ce qui n'en a pas (comme quand j'ai voulu vivre dans une chambre mansardée parce que c'est ce que font les "vrais auteurs" dans les romans du XIXe), mieux nous parviendrons à construire une carrière qui nous convienne.