Si la musique est réputée pour adoucir les mœurs, elle s'est aménagé une place de choix dans les relations politiques. Dans l'apparat diplomatique, dans les manifestations, sur les champs de bataille, échangée sous le manteau, la musique est un soft power de choix dans les échanges les plus protocolaires, dans la clandestinité, à l'ombre des régimes autoritaires ou encore sur les champs de bataille. Quand la musique se fait politique, elle nous propose une bande originale de la contestation, de la célébration, de la brutalisation, dans le concert des nations.
La musique peut-elle servir à projeter la puissance d'un état, influencer la perception qu'on en a, à l'étranger comme à l'intérieur ? Peut-elle promouvoir la réconciliation, voire réchauffer les cœurs pour trouver la paix ? Peut-on contrôler l'effet qu'elle a cette musique sur les consciences et les esprits ? Ces questions, les diplomates et les dictateurs se les posent depuis des siècles.
Avec Anaïs Fléchet, professeure d'histoire contemporaine à Sciences-Po Strasbourg.
Une série d'Etienne Duval, réalisée par Jean-Philippe Zwahlen et produite par Anaïs Kien.