" Je serai dessinatrice ", parole de Françoise Petrovitch sur les bancs dʹécole, alors quʹelle nʹa pas encore dix ans. Née en Savoie en 1964, cette future artiste majeure de la scène française et internationale de lʹart contemporain fera dʹabord ses gammes au sein dʹune école dʹarts appliqués à Lyon. Pendant plus de 30 ans, elle enseignera ces disciplines tout en développant son œuvre personnelle qui embrasse ce quʹelle appelle le bruit du monde. Au travers de toutes sortes de techniques, le dessin, le lavis, la peinture, le modelage, le bronze, la tapisserie, lʹinstallation, le film dʹanimation, elle développe ses thèmes où lʹenfance et lʹadolescence affleurent, avec toute lʹambiguïté, la tension entre la grâce et la menace qui les caractérisent. Intriqué au cœur de cette œuvre, le personnel et le collectif, la maîtrise et le lâcher prise, le familier et lʹétrange, les couleurs et la réserve. Des oxymores fertiles qui sans cesse activent cet amour de lʹart comme basse continue de lʹexistence. Lʹexploration, la découverte, le déplacement comme credo. Françoise Petrovitch expose jusquʹau 25 mai au musée Jenisch de Vevey et jusquʹau 1er mai à la galerie Wilde de Genève.
Après avoir investi le musée de La Nature et de la chasse à Paris, le Château de Gruyères, la Villa Savoie de Le Corbusier, on retrouve Françoise Petrovitch dans la création scénographique à lʹopéra de Rouens, pour un oratorio. Bientôt, on dévoilera sa gigantesque tapisserie dédiée à Georges Sand, au musée dʹAubuisson. Toujours aller de lʹavant, explorer, découvrir et chérir lʹimportance de lʹart pour tous les aspects de son existence et faire ce que lʹon aime.