durée : 00:25:02 - Le Feuilleton - "Un autre jour commença. Il y eut des croissants et du café, un autre bain chaud, et Olivia qui me regardait toujours sans rien dire. J’avais mal à la tête, j’étais vivante et vide. "

durée : 00:24:49 - Le Feuilleton - "Olivia avait une façon bien à elle de raconter. Elle m’épargnait les mots trop crus. Elle me protégeait des brutalités. Elle s’assurait seulement que j’avais bien compris. "

durée : 00:24:39 - Le Feuilleton - "Je n’arrivais pas à m’habituer à l’appartement vide. Je regardais longuement le reste de café se figer au fond de ma tasse en formant une auréole noire. Les heures passaient sans que personne n’ait la grâce angélique de déplacer, de repousser ou même de briser cette tasse. "

durée : 00:24:27 - Le Feuilleton - "Noël approchait. Dans l’appartement, les listes de cadeaux avaient fait leur apparition. J’en ramassais des ébauches que les enfants laissaient traîner sur les tables, le canapé, n’importe où."

durée : 00:24:31 - Le Feuilleton - "Olivia adoptait, avec le sexe, une tactique différente de celle qui lui avait réussi pour la drogue. A la confession héroïque et brutale, elle préférait des aveux progressifs. Compte tenu de ce que j’avais à entendre, je préférais cette façon de procéder. "

durée : 00:24:34 - Le Feuilleton - "Assis face à face, nous ébauchions des conversations anodines dont nous perdions aussitôt le fil embarrassé. Moi qui ai d’ordinaire la langue bien pendue, je ne me reconnaissais plus dans cette timidité d’adolescente. "

durée : 00:24:43 - Le Feuilleton - "Comme je l’avais espéré, Olivia, une fois lavée, s’était apaisée. Il n’y avait plus que la tristesse qui allait et venait en elle comme une vague, clapotant par moments au bord de ses paupières. "

durée : 00:24:33 - Le Feuilleton - "Il y avait des hauts, il y avait des bas, mais il n’y avait plus de cataclysmes. Les bonheurs et les aléas, les mensonges et les vérités… tout passait aisément dans le filtre soyeux du quotidien. Dans l’ensemble, les choses allaient mieux. "

durée : 00:24:42 - Le Feuilleton - "Je ne notais même plus les messages. Je coupais les ponts avec férocité, me contentant de répondre qu’Olivia n’était pas là, plus là, que non, je ne savais pas quand on pourrait la joindre, au revoir, merci de ne plus rappeler. "

durée : 00:24:35 - Le Feuilleton - "En général, nous apprécions l’amour de nos semblables, au titre de reconnaissance nécessaire ou de divine surprise. Nous avons été élevés pour ça, d’une façon ou d’une autre, selon la voie du manque ou celle du trop-plein, peu importe "