Les Matins Jazz

C'est en observant la chaine de production chez Ford, où il avait un job alimentaire à Détroit, que l'auteur de chansons et futur patron du label Motown Berry Gordy, 95 aujourd'hui 28 novembre, a eu l'idée d'appliquer cette méthode à ce qui ne sera jamais aussi bien appelé l'industrie musicale :  "J’avais remarqué comment les voitures étaient assemblées sur la chaine de fabrication : je voyais ces voitures entrer en morceaux d’acier par une porte et ressortir flambant neuves par une autre. (…) Je me suis dit : pourquoi ne pas imaginer une chaîne de fabrication pour que des artistes entrent d’un côté de la chaîne complètement inconnus et ressortent de l’autre côté avec un tube?” 

Et comme on parle de littérature le jeudi, on s'intéresse à une expo qui tisse des liens entre création plastique et littéraire. L’expo collective « Tituba, qui pour nous protéger ? », à voir jusqu'au 5 janvier au Palais de Tokyo (Paris), s'inspire du roman de Maryse Condé“Moi, Tituba, sorcière noire de Salem”.

Littérature toujours (c'est le jour dans les Matins), Léa Chauvel-Lévy nous parle ce matin du nouveau roman de Laure Gouraige Le livre que je n’ai pas écrit (Ed. POL), de l'ouvrage Le Splendid par le Splendid) et du Salon du Livre et de la Presse pour la Jeunesse (SLPJ) à Montreuil ce week-end.

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Au premier plan, une femme très âgée (elle a 99 ans), se regarde dans le miroir du poudrier qu‘elle tient en main, pendant que son portrait peint, en jeune femme, au second plan, fixe l’objectif du photographe Helmut Newton. Et lui, le photographe juif allemand, qui a fui le régime nazi en 1939, qui regarde-t-il? Celle qu’on a accusée d'être la maîtresse d'Hitler, et qui à défaut de l'être, a déclenché un intérêt appuyé du dictateur et de son ministre Goebbels? La cinéaste dont il a, enfant, admiré les films glorifiant la grandeur germanique (“Les dieux du stade”, pendant les JO de Berlin en 1936). Ou la photographe qu’elle est devenue, après avoir été la cible d’attaques pour sa collaboration avec le régime nazi, et qui dans ses mémoires démentait toute complicité avec le régime national-socialiste et affirmait ne s’être jamais attachée qu’à l'art et à la beauté. Un personnage complexe et pas franchement sympathique au cœur d’un film, “Leni Riefenstahl, la lumière et les ombres”, qui sort aujourd’hui au cinéma.

Dans son ouvrage hybride, entre essai politique et poésie, “Non noyées” (Ed. Les liens qui libèrent), Alexis Pauline Gumbs explore les intersections entre le féminisme noir et l’écologie, qui convergent vers un objectif commun : la justice sociale et environnementale. Elle sera ce soir à la Maison de la Poésie à Paris.

La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé à Paris propose à partir d’aujourd’hui un cycle inédit de films muets pour comprendre "Les origines du film noir". 

Enfin, c’est aujourd’hui que débute la nouvelle édition du SLPJ, le Salon du livre et la presse jeunesse à Montreuil, avec cette année une édition anniversaire. Et pour ses 40 ans, le salon nous impose avec joie ce slogan : Rêve général! 

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Depuis plus de dix ans maintenant, le dessinateur Jul est le scénariste des albums de Lucky Luke, sur les pas de ses créateurs Morris & Goscinny. Une décennie qu’il se glisse dans les pensées du lonesome cowboy… et dans ses bottes aussi. Il était donc inévitable, dans un pays fantasmé par les auteurs et les lecteurs, avec ses rêves et ses clichés. “Dans les bottes de Lucky Luke”, c’est le titre d’une série documentaire à voir sur la plateforme Arte.TV (ou sur Youtube), en attendant la sortie du prochain album "Un cowboy sous pression" jeudi prochain.

A part ça, et loin du Far West, on vous fait écouter la chanteuse Monica Bellucci (oui, l'actrice divine se fait chanteuse) sur le nouvel album du clarinettiste classique Pierre  Génisson, qu'il l'a invitée à une version toute en fragilité et en délicatesse de “I’ve got you under my skin”. 

Enfin, Yaël Hirsch, de Cult.News, nous guide dans l'exposition "Mode d'emploi, suivez l'artiste" à voir en ce moment à Strasbourg.

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Né en Afrique du Sud dans une famille d’agriculteurs afrikaaners, le poète et peintre Breyten Breytenbach, dont on a appris la disparition hier à l'âge de 85 ans, a lutté toute sa vie contre l’Apartheid et les discriminations. Emprisonné pendant 8 ans à Pretoria, il a été libéré grâce à l’intervention du président Mitterrand  en 1982, puis devenu français, il n’a pu retourner dans son pays qu’à partir de 1991 avec l’abolition des dernières lois de l’apartheid. 

On est lundi, on part d'art dans les Matins. Olivier Celik, le rédacteur en chef du magazine L'Œil nous invite d'abord à visiter l'exposition "Le trompe-l'œil" au Musée Marmottan Monet, mais il nous parle aussi du cours de la banane et de la beauté dans le monde…

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On vous en parle depuis le début de la semaine dans notre Feuilleton des Matins Jazz, suite et fin aujourd’hui : c’est aujourd’hui que débute le salon FAB Paris .

Issu de l’alliance de Fine Arts Paris et de La Biennale des Antiquaires, FAB Paris invite cent galeries et marchands du monde entier dans la nef du Grand Palais. L’an dernier, FAB PAris a imaginé une section Jeunes talents consacrée à de jeunes marchands français très prometteurs. Ça a tellement bien marché qu’il renouvelle cette opération en l’ouvrant aussi à des marchands étrangers.

Et pour mettre en valeur les pièces anciennes que ces jeunes talents du marché de l’art présentent, le décorateur Victor Bonnivard, qui se définit comme « décorateur en patrimoine » a imaginé une scénographie comme une installation d’art contemporain. Hier dans ce feuilleton, Victor Bonnivard nous parlait des objets qu’il devait mettre en scène dans cet espace Jeunes talents. On le retrouve aujourd’hui pour savoir comment, fin du suspense!

Le salon vous accueille aussi avec un grand cabinet de curiosités dont on vous a parlé en début de semaine avec le designer et collectionneur Marin Montagut. Vous pouvez réécouter le podcast des Matins pour avoir le feuilleton en entier. FAB Paris, ça commence aujourd’hui et c’est jusqu’à mercredi au Grand Palais, à Paris.

Et puis on vous emmène à Montmartre avec son musée qui met à l'honneur un des habitants de la butte dans l’exposition “Jacques Prévert, rêveur d’images”, pour découvrir le poète sous un autre jour, celui d’un artiste visuel : dessinateur, qui notait ses rendez vous du jour à côté de fleurs quotidiennement dessinées, auteur de nombreux livres d’art avec ses amis, Picasso, Calder, Chagall, Braque et d’autres… 

Et Jacques Prévert surtout, créateur de magnifiques collages, insolents, où on retrouve, en images détournées, ce qu’on aime tant dans ses poèmes. On en parle ce matin avec Alice Lege, l'une des deux commissaires de cette expo à visiter jusqu'au en février au Musée de Montmartre. 

Enfin, cette semaine a débuté à Monaco où on écoute TSFJAZZ (bonjour, bon réveil) le Monte Carlo Jazz Festival, où l’on pourra entendre Dee Dee Bridgewater et Stefano Di Battista ce soir, mais aussi Ayo, Emile Londonien, Stella Cole ou Cimafunk, entre autres. Le festival qui pense aussi aux cinéphiles : le 1er décembre, on pourra y voir le film "Whiplash" dont on vous a parlé la semaine dernière, mais dimanche après midi à l’Opéra de Monte Carlo, c’est un grand classique du jazz au cinéma, du jazz dans le cinéma : "Ascenseur pour l’échafaud".

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Dans les cadre du Festival Paris en toutes lettres, le musée du quai Branly – Jacques Chirac accueillera samedi après-midi trois grandes voix de la poésie contemporaine qui font dialoguer les créoles haïtien et réunionnais. Danyèl Waro, Ann O’aro pour les Réunionnais et leHaïtien Jean d’Amérique (en photo) vont tenter de faire résonner leurs créoles respectifs dans ce qu’ils ont de différent et de commun, pour créer des ponts entre les océans et les histoires. La langue créole nous est présentée comme un miroir, qui reflète une histoire tumultueuse, et porte en elle les traces de luttes, de souffrances, mais aussi de résilience et de résistance.

On poursuit notre Feuilleton des la Semaine consacré au salon FAB Paris qui, pour la 2e année met sa focale sur de jeunes talents, jeunes marchands, qui vont présenter chacun deux objets, mais en scène par le « décorateur en patrimoine » Victor Bonnivard. FAB Paris, c'est dès demain et jusqu'à mercredi prochain au Grand palais.

Enfin comme chaque jeudi, Léa Chauvel-Lévy partage son coup de cœur de la semaine (l’adaptation pour le théâtre du roman La prochaine fois que tu mordras la poussière de Panayotis Pascot par Paul Pascot, son frère, Ed. Stock) et évoque la polémique qui agite le monde de la littérature autour du Prix Goncourt.

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Demain et vendredi va se dérouler la 21e édition des Rencontres Esthétique(s) Jazz organisée par la Sorbonne Nouvelle à l'Athénée Théâtre Louis Jouvet. Chaque année, on s'enthousiasme et cette année autant que les autres, avec le thème “Echec et jazz!”. Il y a de l'esprit et de l'érudition dans ces rencontres, c'est ce qu'on aime dans les Matins Jazz.

On aime aussi la curiosité, les curiosités, et les cabinets que certains leur consacrent. Aujourd'hui, dans le cadre du Feuilleton des Matins Jazz, on poursuit notre discussion avec le designer et collectionneur Marin Montagut, qui prêtent ses objets au salon FAB Paris, qui débute vendredi au Grand Palais (Paris).

Enfin, comme chaque mercredi, Dimitri Beck décrypte pour nous la sélection photo de Polka Magazine. 

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Avec Martial Solal - une vie à l'improviste (Ed. du Layeur),le dessinateur Vincent Sorel signe un objet hybride entre biographie et carnet intime, et même parfois précis de musicologie, un ouvrage original, plein de tendresse pour un Martial Solal plus qu’attachant. (A noter que Martial Solal, 97 ans aujourd’hui, se raconte lui même dans une autobiographie intitulée Mon siècle de jazz qui vient de paraître chez Frémeaux et Associés.)

On débute aussi aujourd'hui un nouveau feuilleton,consacré au salon FAB Paris, qui débute ce vendredi au Grand Palais. L'occasion pour nous de plonger avec gourmandise dans le cabinet de curiosités du collectionneur et designer Marin Montagut.

Enfin, Yaël Hirsch, deCult.News, qui vient chaque semaine partager avec nous son agenda culturel de la semaine, nous fait découvrir ce matin l'exposition "Souvenirs de jeunesse" aux Beaux-Arts de Paris.

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"Wes Anderson, la totale", c’est le nouvel ouvrage d’une collection (Ed. E/P/A) qui examine l’oeuvre des réalisateurs par la présentation de leur filmographie exhaustive. Le nouveau volume, signé du journaliste Christophe Narbonne, nous plonge donc dans l’œuvre baroque du plus européen des cinéastes américains : de "La vie aquatique", à "A bord du Darjeeling Limited", en passant par "Grand Budapest Hotel" ou encore "L'île aux chiens" et "Fantastique Mister Fox". Une œuvre riche et variée… bourrée de références et d’influences. Alors, de quoi est fait l’imaginaire de Wes Anderson? Réponse dans les Matins du jour.

Sur la plateforme de films documentaire Tënk, on peut voir en ce moment "Chet's Romance" un court film qui est une sorte de nota bene poétique au film “Let’s Get Lost” de l’Américain Bruce Weber. C’est une plongée poétique dans la beauté de Chet Baker, la beauté de son art, la beauté de l’air qui l’entoure, la beauté vénéneuse de Chet. Neuf minutes tournées à Paris en 1987 par un autre photographe, Bertrand Fèvre, qui a suivi Chet pendant une assez longue période avant de capter une séance d’enregistrement.

Enfin,on est lundi : le rédacteur en chef du magazine d'art L'Œil, Olivier Celik, est de retour d'un voyage en Chine et partage avec nous ses impressions… Ce qui l'a le plus marqué? Une adaptation en mandarin du Puy du Fou!

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Il fête en décembre ses 10 ans : Whiplash de Damien Chazelle, oscar du meilleur mixage de son pour ce film on peut plus jazz, tant dans le scénario que dans le tempo, sans oublier la bande-originale, spectaculaire, signée Justin Hurwitz. 

L’occasion de le découvrir, pour les retardataires, ou bien de le revoir pour les fans, dans le cadre privilégié du ciné-club du Collège des Bernardins à Paris, animé par la professeure de lettres Sabine de La Moissonnière, auteure de trois ouvrages dont « Eduquer par le Cinéma » paru chez Centurion en deux tomes… 

Cette passionnée en est convaincue, un bon film mérite un cadre adéquat pour être apprécié à sa juste valeur, c'est ce qu'elle nous raconte ce matin ! 

Suite et fin ce matin de notre feuilleton de la semaine, consacré à l’exposition Nadia Léger. Une femme d'avant-garde, qui vient de débuter au Musée Maillol à Paris.

Une grande rétrospective de plus de 150 œuvres pour découvrir celle qui, née Nadia Khodossievitch a été d’abord l’élève, puis l’épouse du peintre Fernand Léger.

Au-delà de son art, Nadia Léger était aussi réputée pour son stalinisme. 

Écoutez ce qu'en dit l'historien israélien et ancien ambassadeur Elie Barnavi, conseiller de la société belge Tempora, partenaire du musée Maillol. 

Elie Barnavi est également l'un des commissaires de l'exposition consacrée à Nadia Léger.

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