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Pendant des années, la voiture hybride rechargeable a été présentée comme la solution miracle de la transition écologique. Mi-électrique, mi-thermique, elle promettait le meilleur des deux mondes : une mobilité propre en ville et une autonomie longue distance. Mais un rapport publié récemment par l’ONG Transport & Environment vient d’écorner sérieusement cette image. Selon cette étude, les hybrides rechargeables pollueraient presque autant que les voitures à essence ou diesel, et parfois même davantage dans certaines conditions.
Le problème principal, explique le rapport, tient à l’usage réel de ces véhicules. Sur le papier, une hybride rechargeable peut rouler entre 50 et 80 kilomètres en mode 100 % électrique. Mais dans la pratique, la majorité des conducteurs ne branchent que rarement leur voiture. Résultat : le moteur thermique fonctionne bien plus souvent que prévu. En Europe, seules 20 à 30 % des distances parcourues le sont réellement en mode électrique. Le reste du temps, le moteur à combustion prend le relais — et la voiture devient alors aussi polluante qu’un véhicule classique, voire plus, car elle est plus lourde.
Le rapport est accablant : en conditions réelles, les émissions de CO₂ des hybrides rechargeables atteindraient plus de 150 grammes par kilomètre, soit presque le double de ce qu’affichent les chiffres officiels des constructeurs. En cause : des tests d’homologation trop favorables, réalisés dans des conditions idéales — batterie pleine, trajets courts et vitesse constante. Dans la vraie vie, entre trajets sur autoroute et batteries souvent à moitié vides, ces véhicules se comportent davantage comme des thermiques améliorées que comme des voitures “vertes”.
Les experts de Transport & Environment dénoncent également un effet pervers des politiques publiques. Dans de nombreux pays européens, ces véhicules bénéficient encore d’importantes subventions et d’avantages fiscaux, pensés pour accélérer la décarbonation du parc automobile. “Les hybrides rechargeables sont une impasse climatique”, avertit l’ONG. “Elles donnent une illusion de transition, tout en retardant le basculement vers le tout-électrique.”
Les constructeurs, eux, défendent une vision plus nuancée. Ils rappellent que ces voitures peuvent être propres à condition d’être utilisées comme prévu — c’est-à-dire rechargées tous les jours et sur de courts trajets. Mais la conclusion du rapport est claire : l’hybride rechargeable n’est pas une solution durable, seulement un compromis temporaire. Et si l’on veut vraiment réduire les émissions, il faudra tôt ou tard choisir entre essence… et électricité.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
By Choses à Savoir5
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Pendant des années, la voiture hybride rechargeable a été présentée comme la solution miracle de la transition écologique. Mi-électrique, mi-thermique, elle promettait le meilleur des deux mondes : une mobilité propre en ville et une autonomie longue distance. Mais un rapport publié récemment par l’ONG Transport & Environment vient d’écorner sérieusement cette image. Selon cette étude, les hybrides rechargeables pollueraient presque autant que les voitures à essence ou diesel, et parfois même davantage dans certaines conditions.
Le problème principal, explique le rapport, tient à l’usage réel de ces véhicules. Sur le papier, une hybride rechargeable peut rouler entre 50 et 80 kilomètres en mode 100 % électrique. Mais dans la pratique, la majorité des conducteurs ne branchent que rarement leur voiture. Résultat : le moteur thermique fonctionne bien plus souvent que prévu. En Europe, seules 20 à 30 % des distances parcourues le sont réellement en mode électrique. Le reste du temps, le moteur à combustion prend le relais — et la voiture devient alors aussi polluante qu’un véhicule classique, voire plus, car elle est plus lourde.
Le rapport est accablant : en conditions réelles, les émissions de CO₂ des hybrides rechargeables atteindraient plus de 150 grammes par kilomètre, soit presque le double de ce qu’affichent les chiffres officiels des constructeurs. En cause : des tests d’homologation trop favorables, réalisés dans des conditions idéales — batterie pleine, trajets courts et vitesse constante. Dans la vraie vie, entre trajets sur autoroute et batteries souvent à moitié vides, ces véhicules se comportent davantage comme des thermiques améliorées que comme des voitures “vertes”.
Les experts de Transport & Environment dénoncent également un effet pervers des politiques publiques. Dans de nombreux pays européens, ces véhicules bénéficient encore d’importantes subventions et d’avantages fiscaux, pensés pour accélérer la décarbonation du parc automobile. “Les hybrides rechargeables sont une impasse climatique”, avertit l’ONG. “Elles donnent une illusion de transition, tout en retardant le basculement vers le tout-électrique.”
Les constructeurs, eux, défendent une vision plus nuancée. Ils rappellent que ces voitures peuvent être propres à condition d’être utilisées comme prévu — c’est-à-dire rechargées tous les jours et sur de courts trajets. Mais la conclusion du rapport est claire : l’hybride rechargeable n’est pas une solution durable, seulement un compromis temporaire. Et si l’on veut vraiment réduire les émissions, il faudra tôt ou tard choisir entre essence… et électricité.
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