Oliver Nelson est né dans une famille de musiciens à St Louis, son frère jouait dans l’orchestre de Cootie Williams dans les années 40, sa sœur était pianiste et c’est donc tout naturellement qu’il se tourne vers le saxophone, faisant ses débuts avec Louis Jordan alors qu’il n’avait que 17 ans…Peu de temps après il part faire son service militaire en Corée puis au Japon et c’est là qu’il assistera à un concert de l’Orchestre Philharmonique de Tokyo. Un événement qui allait complètement changer sa vision de la musique... Il raconte que pour la première fois, il entendait une musique moderne, qui n’avait rien à voir avec les hymnes de sa ville natale et surtout, que tout ne devait pas sonner comme Beethoven ou Brahms. C’est à ce moment là qu’il a choisi de devenir compositeur.  A son retour aux Etats-Unis, il étudie la composition, l’harmonie et suit des cours très poussés de théorie musicale. Lorsqu’il arrive à New York tout s’enchaine très vite, il est embauché comme arrangeur maison du célèbre Apollo Theatre de Harlem, commence à enregistrer avec Count Basie, Duke Ellington et rejoint même l’orchestre de Quincy Jones. Seulement deux ans après avoir gravé son premier disque sous son nom «Meet Oliver Nelson» chez Prestige, il sort son sixième album, qui deviendra son plus grand classique : The Blues and the Abstract Truth, avec Bill Evans et Eric Dolphy. En seulement deux ans, Oliver Nelson s’est imposé comme l’un des incontournables de la scène new yorkaise et travaillera par la suite avec Monk, Cannonball Adderley, Sonny Rollins, Wes Montgomery et globalement tout le monde… On le retrouve ce soir au sommet de sa gloire en Juin 1967 pour ce qui sera son tout premier album live. Un concert capté sous le soleil de la Californie, à Los Angeles avec son Big Band, qu’il a réussi à faire rentrer sur la scène du Marty’s on the Hill. Au total 18 musiciens dont Conte Condoli à la trompette,  Bill Perkins au saxophone ténor, Monty Budwig à la contrebasse et Ed Thigpen à la batterie