Outre-Mer

Des tensions ont éclaté en Martinique mardi, après le placement en garde à vue du leader du collectif RPPRAC suite à son intrusion dans la résidence préfectorale et une altercation avec le préfet. Les militants, qui demandent l'alignement des prix sur ceux de l'Hexagone, souhaitaient rencontrer le ministre des Outre-Mer, François-Noël Buffet, en visite officielle sur l'île.

La Guyane vit une sécheresse historique. Alors que le transport des personnes et des denrées alimentaires des communes de l'intérieur s'effectue essentiellement en pirogue, les fleuves sont à sec. Désormais inaccessibles, des écoles sont fermées. La préfecture de Guyane a déclenché en urgence le plan ORSEC (Organisation de la réponse de sécurité civile). 

La Guadeloupe est sous le choc après la mort, à Montpellier, d'une Guadeloupéenne de 25 ans atteinte d'une méningite. Malgré des appels répétés, elle n'a pas été prise en charge par les services d'urgences et n'a pas pu être ranimée. Sa famille a porté plainte pour non-assistance à personne en danger et sa mère témoigne de sa douleur et sa révolte.

Le dossier de la crise sur la vie chère est désormais sur le bureau du Premier ministre, Michel Barnier. Ce dernier a reçu ce vendredi le président de la collectivité territoriale de la Martinique, Serge Letchimy. L'île a vécu une nouvelle semaine de tensions émaillées d'affrontements avec les forces de l'ordre, de barricades enflammées et de voitures incendiées.

Un accord a été signé cette semaine en Martinique pour tenter de baisser les prix de certains produits alimentaires dans l'île, en proie depuis plus d'un mois à une mobilisation contre la vie chère. Stipulant une baisse de 20 % des prix pour 6 000 produits, cet accord a cependant été signé sans le collectif Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), à l'origine de la mobilisation depuis le 1er septembre, qui a quitté la table des négociations et appelé à la poursuite de la mobilisation contre la vie chère. Il réclame une baisse des prix de 40 000 produits.

Au programme : la mobilisation qui ne faiblit pas en Martinique. Des incendies, des pillages et des violences se sont produites, malgré le couvre-feu et l'interdiction des rassemblements sur l'ensemble du territoire. Les barrages sont maintenus. La piste de l'aéroport a même été envahie et l'île est quasiment paralysée. Retour sur les évènements de la semaine avec Gervais Nitcheu.

Pour apaiser les tensions en Nouvelle-Calédonie, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé que la réforme visant à dégeler le corps électoral ne sera finalement pas présentée au Congrès de Versailles. L’adoption de ce texte de loi au mois de mai avait provoqué les pires émeutes sur le territoire depuis quarante ans et fait 13 morts.

Alors qu'elle est doit marquer le rassemblement des communautés vivant en Nouvelle Calédonie, la Fête de la citoyenneté a été célébrée ce 24 septembre à grand renfort de drapeaux bleu blanc rouge d'un côté, et de drapeaux Kanak de l'autre, en présence de 6 000 membres des forces de l’ordre. C’est cette date emblématique, marquant l’anniversaire de la prise de possession de l’archipel par la France en 1853, que le conseil des grands chefs a choisi pour faire une déclaration unilatérale de souveraineté sur l'ensemble de leur territoire.

Depuis plusieurs jours, en Martinique, des habitants se mobilisent contre la vie chère. Malgré le couvre-feu, on déplore encore des émeutes à Fort-de-France.

La vie chère continue de provoquer des crispations en Martinique. Contre ce phénomène, des négociations sont amorcées, mais les mobilisations se poursuivent. Les militants, des retraités ou des salariés venus parfois en famille, ont manifesté devant les supermarchés pour dénoncer l'augmentation des prix.