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Or
Charterhouse Warren. Un site archéologique, situé près de Bristol, au sud-ouest de l’Angleterre. Tout commence par une découverte macabre faite dans les années 1970 : au fond d’une fosse naturelle, les archéologues mettent au jour un amas de restes humains. Rien d’étonnant, pense-t-on d’abord : le site est un ancien puits d’extraction de plomb, utilisé plus tard comme sépulture collective.
Mais les analyses plus récentes ont révélé une toute autre histoire. Il y a environ 4000 ans, à l’âge du bronze, une communauté entière aurait été massacrée, puis partiellement dévorée. Le site se transforme alors en un véritable mystère pour les scientifiques.
Que sait-on ? Les restes appartiennent à au moins 40 individus — hommes, femmes, enfants. Mais ce n’est pas un tombeau organisé. Les ossements sont jetés pêle-mêle, démembrés, avec de nombreuses traces de violence extrême. Les crânes sont fracturés, les os longs portent des marques de coupures nettes, comme si l’on avait retiré chair et moelle. Certaines fractures indiquent que les victimes étaient encore en vie au moment des coups.
Plus troublant encore : des traces de découpe et de cuisson ont été détectées sur plusieurs os. Ces indices accréditent la thèse d’un cannibalisme rituel ou de survie. Mais pourquoi ? Guerre tribale ? Vengeance ? Famine extrême ? Le contexte exact échappe encore aux chercheurs.
Le mystère de Charterhouse Warren réside aussi dans l’absence de parallèles connus. En Europe de l’âge du bronze, les sépultures sont en général ordonnées, respectueuses. Ici, on est face à une scène de violence collective, isolée, sans précédent clair. Était-ce une attaque venue de l’extérieur ? Un massacre interne ? Une exécution de prisonniers ? Le site défie les interprétations.
Ce qui ajoute encore au trouble, c’est que le site n’était pas une nécropole : c’est un ancien gouffre de mine, qui a servi d’abattoir et de décharge humaine. Pourquoi ce choix ? Était-ce pour effacer les traces ? Pour symboliser un rejet ? Pour isoler les morts du monde des vivants ?
En résumé, Charterhouse Warren est un mystère parce qu’il brise les codes connus de la préhistoire britannique. Ce n’est pas un simple site funéraire, mais la scène d’un crime de masse vieux de 4000 ans — un massacre suivi d’actes de cannibalisme dont les motivations nous échappent encore. Un vrai cold case pour les archéologues… et pour l’imaginaire.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Charterhouse Warren. Un site archéologique, situé près de Bristol, au sud-ouest de l’Angleterre. Tout commence par une découverte macabre faite dans les années 1970 : au fond d’une fosse naturelle, les archéologues mettent au jour un amas de restes humains. Rien d’étonnant, pense-t-on d’abord : le site est un ancien puits d’extraction de plomb, utilisé plus tard comme sépulture collective.
Mais les analyses plus récentes ont révélé une toute autre histoire. Il y a environ 4000 ans, à l’âge du bronze, une communauté entière aurait été massacrée, puis partiellement dévorée. Le site se transforme alors en un véritable mystère pour les scientifiques.
Que sait-on ? Les restes appartiennent à au moins 40 individus — hommes, femmes, enfants. Mais ce n’est pas un tombeau organisé. Les ossements sont jetés pêle-mêle, démembrés, avec de nombreuses traces de violence extrême. Les crânes sont fracturés, les os longs portent des marques de coupures nettes, comme si l’on avait retiré chair et moelle. Certaines fractures indiquent que les victimes étaient encore en vie au moment des coups.
Plus troublant encore : des traces de découpe et de cuisson ont été détectées sur plusieurs os. Ces indices accréditent la thèse d’un cannibalisme rituel ou de survie. Mais pourquoi ? Guerre tribale ? Vengeance ? Famine extrême ? Le contexte exact échappe encore aux chercheurs.
Le mystère de Charterhouse Warren réside aussi dans l’absence de parallèles connus. En Europe de l’âge du bronze, les sépultures sont en général ordonnées, respectueuses. Ici, on est face à une scène de violence collective, isolée, sans précédent clair. Était-ce une attaque venue de l’extérieur ? Un massacre interne ? Une exécution de prisonniers ? Le site défie les interprétations.
Ce qui ajoute encore au trouble, c’est que le site n’était pas une nécropole : c’est un ancien gouffre de mine, qui a servi d’abattoir et de décharge humaine. Pourquoi ce choix ? Était-ce pour effacer les traces ? Pour symboliser un rejet ? Pour isoler les morts du monde des vivants ?
En résumé, Charterhouse Warren est un mystère parce qu’il brise les codes connus de la préhistoire britannique. Ce n’est pas un simple site funéraire, mais la scène d’un crime de masse vieux de 4000 ans — un massacre suivi d’actes de cannibalisme dont les motivations nous échappent encore. Un vrai cold case pour les archéologues… et pour l’imaginaire.
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