La MONUSCO, la Mission de paix des Nations Unies en République démocratique du Congo, est profondément préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire dans l'est du pays suite à la reprise des affrontements avec le groupe rebelle M23.Au début de l’année, le M23 a rompu le cessez-le-feu établi en août dernier et lancé une nouvelle offensive d’expansion dans le territoire de Masisi puis à travers le Nord-Kivu, provoquant le déplacement de centaines de milliers de personnes.Le groupe armé est désormais arrivé dans le Sud-Kivu, provoquant le déplacement d’au moins 250.000 personnes dans une région qui abrite déjà de nombreuses personnes déplacées. Depuis mardi, il occupe la ville de Minova, un carrefour stratégique le long de la route d'approvisionnement vers Goma. Les rebelles occupent également le port de Kasunyu, un port stratégique pour le transport sur le lac et l’exploitation minière.La MONUSCO n’est plus déployée dans le Sud-Kivu et n’a plus de mandat couvrant cette région. Bien que les humanitaires demeurent dans la région, ils ne bénéficient plus de l'appui sécuritaire et logisitique de la MONUSCO.Pour la Mission de paix, il est impératif que le M23 dépose les armes et respecte le cessez-le-feu en place depuis le 4 août, et que toutes les parties restent engagées dans le processus de Luanda.Afin de mieux comprendre la situation, nous avons joint la porte-parole de la MONUSCO, Ndèye Khady Lo. (Interview : Ndèye Khady Lo, porte-parole de la MONUSCO; propos recueillis par Cristina Silveiro)