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Quand on entend le nom de Roland Garros, on pense aussitôt à la terre battue parisienne, aux exploits de Nadal ou aux cris du public sous le soleil de juin. Pourtant, derrière ce nom devenu synonyme de tennis, il y a d’abord un homme, un pionnier, un héros méconnu : Roland Garros, aviateur audacieux et figure emblématique de la première guerre aérienne.
Né le 6 octobre 1888 sur l’île de La Réunion, Roland Garros grandit entre les tropiques et la métropole. Curieux, brillant, passionné par la mécanique, il s’oriente vers des études de commerce à HEC Paris. Mais très vite, une passion plus forte que tout l’envahit : l’aviation. Nous sommes au début du XXe siècle, et les avions ressemblent à des cerfs-volants motorisés. Pourtant, Garros y voit l’avenir. Il achète un monoplan Morane-Saulnier, s’entraîne seul, chute souvent, mais progresse.
En 1913, il entre dans la légende en réussissant un exploit jusque-là jugé impossible : la première traversée de la Méditerranée en avion, reliant Fréjus à Bizerte, en Tunisie, en un peu moins de huit heures. Il devient une star internationale. Mais l’heure n’est plus à l’aviation de loisir : l’Europe sombre dans la guerre.
Dès 1914, Garros s’engage comme pilote de chasse. Visionnaire, il participe à la mise au point d’un système révolutionnaire permettant de tirer avec une mitrailleuse à travers l’hélice sans la briser. Une innovation cruciale qui donne à la France un avantage stratégique. Mais en avril 1915, son avion est touché. Il s’écrase en territoire ennemi et est capturé. Il passe trois ans prisonnier en Allemagne, avant de s’évader en 1918. Fidèle à ses convictions, il ne retourne pas à la vie civile : il reprend le combat.
Hélas, le 5 octobre 1918, à la veille de son trentième anniversaire et quelques semaines avant l’armistice, son avion est de nouveau abattu dans les Ardennes. Il meurt au combat, fidèle à sa devise : voler ou périr.
Dix ans plus tard, en 1928, la France construit un nouveau stade de tennis à Paris. Pour honorer ce héros oublié, on lui donne son nom : Roland-Garros. Ironie de l’histoire, il ne jouait pas au tennis. Mais son esprit de dépassement et son audace résonnent encore à chaque balle frappée sur la terre battue.
Roland Garros n’a jamais soulevé de trophée… mais il a conquis le ciel.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
By Choses à Savoir4
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Quand on entend le nom de Roland Garros, on pense aussitôt à la terre battue parisienne, aux exploits de Nadal ou aux cris du public sous le soleil de juin. Pourtant, derrière ce nom devenu synonyme de tennis, il y a d’abord un homme, un pionnier, un héros méconnu : Roland Garros, aviateur audacieux et figure emblématique de la première guerre aérienne.
Né le 6 octobre 1888 sur l’île de La Réunion, Roland Garros grandit entre les tropiques et la métropole. Curieux, brillant, passionné par la mécanique, il s’oriente vers des études de commerce à HEC Paris. Mais très vite, une passion plus forte que tout l’envahit : l’aviation. Nous sommes au début du XXe siècle, et les avions ressemblent à des cerfs-volants motorisés. Pourtant, Garros y voit l’avenir. Il achète un monoplan Morane-Saulnier, s’entraîne seul, chute souvent, mais progresse.
En 1913, il entre dans la légende en réussissant un exploit jusque-là jugé impossible : la première traversée de la Méditerranée en avion, reliant Fréjus à Bizerte, en Tunisie, en un peu moins de huit heures. Il devient une star internationale. Mais l’heure n’est plus à l’aviation de loisir : l’Europe sombre dans la guerre.
Dès 1914, Garros s’engage comme pilote de chasse. Visionnaire, il participe à la mise au point d’un système révolutionnaire permettant de tirer avec une mitrailleuse à travers l’hélice sans la briser. Une innovation cruciale qui donne à la France un avantage stratégique. Mais en avril 1915, son avion est touché. Il s’écrase en territoire ennemi et est capturé. Il passe trois ans prisonnier en Allemagne, avant de s’évader en 1918. Fidèle à ses convictions, il ne retourne pas à la vie civile : il reprend le combat.
Hélas, le 5 octobre 1918, à la veille de son trentième anniversaire et quelques semaines avant l’armistice, son avion est de nouveau abattu dans les Ardennes. Il meurt au combat, fidèle à sa devise : voler ou périr.
Dix ans plus tard, en 1928, la France construit un nouveau stade de tennis à Paris. Pour honorer ce héros oublié, on lui donne son nom : Roland-Garros. Ironie de l’histoire, il ne jouait pas au tennis. Mais son esprit de dépassement et son audace résonnent encore à chaque balle frappée sur la terre battue.
Roland Garros n’a jamais soulevé de trophée… mais il a conquis le ciel.
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