En République démocratique du Congo, une femme est violée toutes les quatre minutes.Dans l’est du pays, le viol est utilisé comme arme de guerre par les différents groupes armés. La prise de Goma par le groupe M23 soutenu par le Rwanda fin janvier n’a pas fait exception.En l’espace d’un mois, plus de 895 viols ont été rapportés dans les structures sanitaires en fonctionnement de la principale ville de la province du Nord-Kivu.Le véritable chiffre serait donc bien plus élevé, car il ne s’agit là que des femmes et filles qui sont parvenues à chercher des soins médicaux dans un contexte de guerre et d’accalmie tendue, sous occupation.Pour en savoir plus sur ce qu’ont vécu ces femmes et filles et le dur chemin de récupération qui les attend désormais pour survivre, nous avons joint le Représentant de l'agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive (UNFPA) en RDC, Mady Biaye.« C'est bien de dire que elles sont fortes, mais elles auraient préféré ne pas passer par cette épreuve là pour montrer leur force ou leur résilience », partage-t-il.(Interview : Mady Biaye, Représentant de l'UNFPA en RDC ; propos recueillis par Cristina Silveiro)