Comment connecter le “vrai” inventaire des tours-opérateurs au web… et réparer la vente de voyages en ligne ? C’est le pari de Christian Sabbagh avec Travelsoft.
Mais l’histoire commence bien avant la techno. Elle commence à Beyrouth, où Christian vit dix ans de guerre avant d’atterrir en France pour passer le bac.
Dix ans de conseil plus tard, il se lance sans “idée géniale”, avec deux mots sur la table, internet et tourisme, et l’envie de jouer avec.
Les premières années, ce n’est pas glamour : des nuits longues, du code, des intégrations serrées et une obsession simple, vendre en ligne ce qui existe vraiment, au bon prix, sans promesse fantôme.
La plateforme prend, les clients suivent, mais l’entreprise reste fragile. C’est alors qu’arrive une offre de rachat.
Sur le papier, tout le monde respire. Sauf lui. Christian voit le risque d’intégration, la petite boîte qui se dissout dans un très grand ensemble, les arbitrages qui s’éloignent du client. Alors il dit non. S’ensuivent des mois tendus, où il faut à la fois tenir l’opérationnel et réorganiser la cap table : faire sortir immédiatement les investisseurs historiques, faire entrer de nouveaux partenaires, et surtout garder la main.
Ce pari d’indépendance ouvre un nouveau chapitre : redevenir progressivement majoritaire. Et là, tout s’accélère. La majorité permet d’aller plus vite, de prendre des risques calculés, de choisir un build-up patient plutôt qu’une uniformisation brutale.
L’Allemagne, puis d’autres marchés ; des acquisitions où l’on laisse de l’autonomie à ceux qui créent de la valeur ; des packages cash / earn-out / equity pensés pour aligner les fondateurs sur la durée.
Résultat : d’une entreprise très française, Travelsoft devient un champion européen du logiciel touristique, employant 700 personnes, 120 M€ de CA, et 40 Md€ de volumes dans 80+ pays.
La part de la France n’est plus aussi massive ; le client, lui, pèse toujours 100 %.
Aujourd’hui, Christian regarde déjà le prochain virage : l’IA qui transforme la recherche et la découverte de voyages, des interfaces conversationnelles qui captent la demande et exigent d’être branché au bon niveau.
Son style n’a pas changé : minimiser le négatif, célébrer les petites victoires, et répéter le geste juste, celui qui garde la promesse faite au marché.
Travelsoft s’est construit comme ça : en disant non au confort à court terme pour dire oui à la liberté d’exécuter sur le long terme.
À l’animation :
- Thomas Benzazon, cofondateur de FeuilleBlanche
- Karine Wilkinson, Managing Director chez Pictet
Un podcast conçu par FeuilleBlanche, producteur de médias, podcasts et récits stratégiques pour les marques.
À vos écouteurs 🎧
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