Dans ce nouvel épisode, on vous parle d’un sujet qui nous a été très demandé : pourquoi a-t-on aussi peur de s’engager ? Autrement dit, quelles sont les causes derrière la véritable épidémie de désengagement que nous constatons à travers nos interactions avec notre communauté ?

Dans une première partie, on explore le rôle important des blessures psychologiques dans ce phénomène. A travers la théorie de l’attachement, on explique comment les blessures de l’enfance peuvent créer de nombreuses peurs et croyances, qui auront un impact profond sur nos relations à l’âge adulte. 

On constate ensuite qu’il est difficile de dépasser ces peurs dans notre « société du désir », qui nous pousse à consommer toujours plus. C’est dans ce contexte que nous tombons dans le piège de la confusion entre désir projeté et besoin véritable. Or prendre ses désirs pour des besoins, c’est s’enfermer dans une quête sans fin, illimitée, qui fait de nous des êtres insatisfaits. 

Cette première réponse philosophique au problème du désengagement est de plus en plus étayée par les neurosciences. En effet, certains mécanismes physiologiques comme la libération excessive de dopamine dans un contexte d’hyperstimulation vont dans ce sens d’une véritable « addiction au désir ». 

Malheureusement, notre société capitaliste a bien compris cela et valorise ces comportements d’hyper-consommation jusque dans nos relations. Cela créer un vrai paradoxe : le paradoxe du choix. La multiplicité de « potentiels partenaires » sur les app de rencontre ou les réseaux sociaux peut créer plus de frustrations que de vraies rencontres. Car trop de choix, tue le choix et on ressort souvent insatisfait, à la recherche d’une impossible perfection, l’autre devenant un objet de consommation devant répondre à une liste de critères toujours plus exigeante. 

Et concernant le domaine de la sexualité, le constat est le même : notre société capitaliste a tourné à son avantage la révolution sexuelle des années 1960/1970 en hyper-sexualisant les corps pour en faire des objets de consommations. Cette nouvelle « norme du sexe » a certes dirigée nos comportements amoureux et sexuels vers plus de liberté et d’égalité, mais elle a également engendrée de nombreuses contradictions et confusions en s’imposant comme une véritable injonction. 

On conclut enfin en parlant de l’individualisme de notre société, qui transparaît notamment de façon parfois insidieuse dans le développement personnel, et son rôle dans la peur de s’engager.

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